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dramatical day; gideon #2

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dramatical day; gideon #2
Mer 1 Aoû - 11:59
tu ne cesses de relire le message de nienna depuis plusieurs heures. et ça tourne en boucle dans ta tête. ça t'effraies, t'as peur, tu te sens pas bien et ça se voit. à peu près toute ta famille t'a déjà demandé ce qu'il se passait, mais tu peux pas. tu peux pas simplement leur dire que y'a le mec dont t'es désespérément amoureux qui est à l'hôpital. parce que si tu dis ça, ils vont te demander, c'est qui. et tu peux définitivement pas leur dire qu'il s'agit de gideon. tu tournes en ronds dans ta chambre. tu peux pas prendre le risque de croiser nienna là-bas. enfin, tu peux toujours lui dire que tu viens pour la réconforter, mais ce serait un peu bizarre au fond. tu te mords l'intérieur de la joue, t'es incapable de rester sans rien faire. alors en fin d'après-midi, tu te décides à sortir. ton téléphone dans une main, les clés de la voiture de ton père dans l'autre, tes lunettes sur le visage et un air général bien trop pressé. tu grimpes dans le véhicule et il ne te faut que quelques minutes pour te rendre jusqu'à l’hôpital. et c'est bien pour ça que t'as pris la voiture et pas les transports en commun comme habituellement. tes mains tremblent légèrement. tu sais pas à quoi t'attendre, tu sais même pas ce qu'il a bien pu se passer. tu te pinces les lèvres. l'hôpital, tu le connais plutôt bien, mais aujourd'hui, il t'effraie. tu prends une douce inspiration, avant de te rendre jusqu'à l'accueil. tu prétextes être de la famille. ce serait même pas étrange, t'as à peu près le même âge que sa fille. la réceptionniste du service - que tu ne connais heureusement pas - t'indique rapidement un numéro de chambre et tu forces un petit sourire sur tes lèvres. t'as pas envie de sourire. tu t'es arrêté entre temps, dans une chocolaterie. et tu sais même pas quoi en penser. parce que gideon, tu sais que le chocolat, il l'aime bien trop amer. tu te mords l'intérieur de la joue, toques à la porte de la chambre, et te tâtes à entrer. après tout, l'infirmière de la réception a ajouté qu'il serait sans doute en train de dormir. sans doute sous morphine. enfin, t'es pas encore médecin, loin de là, t'en est qu'au début de tes études, mais t'as quand même quelques bases.

tu rentres doucement dans la chambre, refermant la porte derrière toi. tu te pinces les lèvres, fronces un peu les sourcils. tu sais pas quoi penser de ça, tu sais pas, c'est tout. tu avises la petite tablette près du lit, venant y poser la boite de chocolat. tu te mords l'intérieur de la joue, c'est tellement étrange comme situation, tu pensais franchement pas que ça pourrait arriver un jour. toi, au chevet du brun. tu observes son visage un instant, qui semble détendu, sans doute à cause des calmants. et même ça, c'est étrange. parce que gideon, il est bien trop doué pour avoir un visage totalement neutre et dissuasif de la moindre contestation. tu soupires longuement et tu viens serrer doucement ses doigts entre les tiens, t'asseyant sur la chaise tirée près du lit. tu portes ta main contre tes lèvres, y déposant un simple baiser, avant de la reposer sur le lit.
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dramatical day; gideon #2
Ven 3 Aoû - 19:50
Gideon a pas vu le coup arriver. On lui a demandé s’il se sentait coupable d’avoir fait accuser quelqu’un qui paraissait pourtant innocent. Gideon a secoué la tête, comme d’habitude. N’a pas répondu aux questions. Il n’a aucune raison de se sentir coupable. C’est son travail. On demande pas aux bourreaux s’ils se sentent coupables lorsqu’ils injectent le poison mortel dans les veines des condamnés à mort, si ? Alors. L’avocat qu’il avait engagé était pas un mec doué dans ces causes là. Avec n’importe quel avocat doué, il serait ressorti innocenté de cette cour. Même contre Gideon. Parce qu’il avait juste à dire la vérité, pour être innocenté. Y’avait quasiment aucune preuve. Gideon se sent pas coupable d’avoir gagné, mais il en retire aucune satisfaction. L’avocat lui a donné la victoire. C’était comme mettre un boxer de deux mètres, 150 kg contre un d’un mètre cinquante, 45 kg. C’était pas justifié de le mettre sur cette affaire. Et Gideon a pas compris pourquoi c’était lui qu’ils avaient désigné. On lui avait vaguement parlé d’une prise de risque. Il a pas compris.
Il a pas vu le coup arriver.
Cet homme, accusé, son fils fait parti d’un gang. C’est une des raisons pour lesquelles il a été suspecté. Son fils attendait qu’il sorte, innocenté. Avait apporté une arme, au cas où. A feu. Son père a pas été innocenté. Et pas parce que Gideon est un procureur qui veut mettre tout le monde en prison. Mais parce que l’avocat qu’il avait était nul, pourri, carrément sans expérience dans les affaires comme celles-ci. Sauf que Gideon était celui qui avait convaincu le jury, finalement. Il a entendu la détonation. Puis plus grand chose. Des ombres, de la circulation. Ça gigotait autour de lui. Du blanc, beaucoup, du flou, beaucoup. Du rouge et du bleu, des gyrophares. Des cris. Et sa tête qui tape quelque chose. Une marche. Une des marches du palais. Gideon a pensé : “tiens, je suis tombé”.
Il a ressenti la douleur que plus tard. Une fois que quelqu’un a appuyé sur la plaie pour qu’il se vide pas de son sang. Il avait les yeux quasiment fermés, mais avait pas l’impression d’être vraiment là. Comprenait pas l’agitation. On l’a mis sur une table, et il s’est endormi.
Il a entendu des pleurs, ensuite. Il a battu des cils, il a vu une chevelure de lionne, ondulée, Nienna. Elle était de dos, elle semblait triste. Il a vite fait le rapprochement. C’est lui qu’a eu un problème. Mais il allait bien. Il voulait lui dire. Mais elle l’a vu, réveillé, a appelé les médecins. Il a commencé à ressentir la douleur, doucement, puis, de plus en plus. Et finalement un docteur est arrivé. A mit quelque chose dans sa perf. Il a plus ressenti de douleur, mais il a plus vu plus Nienna non plus.

Il se réveille finalement avec une main dans la sienne. Sur la sienne. Et de la tendresse sur la paume. Il bat des cils pour la deuxième fois. Il a mal, mais il est surtout groggy. Voit un peu flou. A envie de vomir, genre, violemment. Le coeur qui semble se contracter. Il tourne très doucement la tête, ça fait un mal de chien. Et distingue, flou, les traits d’une personne, qui a sa main à ses lèvres. Il sait qui c’est avant de vraiment le voir. Parce que dans l’océan de blanc qu’est la chambre d’hôpital, il voit deux orbes vertes. Et il sait à qui elles appartiennent. Puis il reconnaît ces lèvres. Il les a clamé siennes bien assez souvent pour les reconnaître. Ouvre la bouche, mais la referme vite. Pourra pas parler. Il a trop mal. Partout. Il sait toujours pas où il a été touché. Il a pas envie de se casser la tête à s’en souvenir.
Il se contente juste de serrer la main qu’il a dans la sienne, doucement. Alors qu’elle est sur le lit. Gideon est heureux qu’il soit là. Heureux et effrayé. Akseli pourrait venir. Nienna pourrait venir. Quiconque pourrait entrer dans cette chambre, à ce moment là. Et les voir, comme ça. Gideon est heureux qu’il soit là. Mais dès qu’il retrouvera la parole, il lui demandera de s’en aller.
Pour éviter le pire, si jamais quelqu’un rentrait, il retire sa main de celle de Morgan, la replace contre son corps, et regarde le plafond. Il est heureux qu’il soit là. Mais Gideon est ce qu’il est. Il ne le montrera pas.
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dramatical day; gideon #2
Mer 8 Aoû - 15:24
et ça fait mal, d'être là, comme ça. même si t'es en bonne santé. t'as rien, toi. t'es juste un peu fatigué, mais c'est pas grand chose, au fond. tu te mords l'intérieur de la joue, t'as bien du mal à entrer dans cette chambre. froide. quasiment vide. une chambre d'hôpital, quoi. sauf que c'est pas un parfait inconnu, allongé, en train de dormir sans doute. c'est gideon. et tu sens ton cœur se serrer. bien trop. tu sais toujours pas ce qu'il a pu se passer, pourquoi il se retrouve là. tu te mords l'intérieur de la joue et tu t'approches un peu, finalement, venant t'installer sur la petite chaise tirée près du lit. il a l'air de dormir encore, sans doute à cause des médicaments. tu t'y connais un peu, pas trop, t'es qu'au début de tes études et tu n'envisages pas forcément de travailler dans ce genre de service, mais il faut que tu voies un peu de tout. tu te pinces les lèvres et retiens un petit soupir. tu viens serrer doucement sa main, embrassant son dos. le froissement du tissu déchire le silence qui vous entoure depuis de nombreuses minutes et seconde maintenant. tu relèves un peu la tête, inquiet, évidemment, tes yeux verts sans doute teintés de tristesse, aussi. t'as envie de retrouver le gars qui a fait ça et de lui faire bouffer le sol. pourtant, t'es pas violent, habituellement. mais là, tu pourrais, vraiment, t'en prendre à quelqu'un d'autre. tu vois le brun ouvrir la bouche et tu glisses tes doigts contre son front, tout doucement. chh, reposes-toi. tu souffles doucement, en venant déposer brièvement tes lèvres contre les siennes. tu fermes les yeux un instant et retiens un petit soupir. t'aimerais pouvoir tout arranger, mais ce n'est pas possible, tu le sais bien. tu le laisses ramener sa main contre son corps. tu le connais. il est comme ça, gideon. il l'a toujours été. tu reviens t'asseoir sur la chaise, t'as pas envie de partir même si, sans doute, tu devrais. parce que c'est risqué. et en même temps, t'as envie de pouvoir grappiller chaque petite seconde. parce que le brun ne te laissera pas rester éternellement ici. tu fermes les yeux un soupir et glisses tes doigts dans tes boucles brunes. tu te mords l'intérieur de la joue. tu ne sais pas exactement combien de temps s'écoule. j'ai eu peur. tu murmures finalement. quand nienna m'a dit que t'étais à l'hôpital et qu'elle pouvait pas me rejoindre pour l'après-midi. tu ajoutes. t'as vraiment eu peur, et t'as pas pu en parler à quiconque. tu te mords l'intérieur de la joue. ouai, si tu avais pu, tu aurais débarqué directement, le plus rapidement possible. tu te pinces les lèvres et viens glisser tes doigts contre ton visage, un peu perdu malgré tout ça. parce que j'ai vraiment eu peur et ... tu secoues faiblement la tête. ça me rend malade de rien pouvoir faire. tu souffles. t'es étudiant en médecine, mais t'es inutile. tu fermes les yeux un instant et te mords l'intérieur de la joue. et ces petits mots, ces trois petits mots, ils commencent à te brûler les lèvres. parce que ça fait bien trop longtemps, tu t'en rends compte, que t'es tombé amoureux. tu sais pas depuis combien de temps exactement, mais sans doute depuis le début. je tiens à toi. tu murmures. c'est pourtant bien plus que ça.
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dramatical day; gideon #2
Mer 8 Aoû - 19:30
Il est content de le voir. Mais la morphine l’empêche un peu de faire quoique ce soit. Il pourrait sourire, à la rigueur, mais il le fait pas. Quelqu’un de normalement constitué, qui sourit un peu tous les jours comme un être humain a pas besoin de beaucoup de forces pour sourire. Gideon, c’est différent. Il est tellement pas habitué à sourire, que le faire, même si, au final, ses muscles connaissent la marche à suivre, et qu’il doit pas se forcer, ça lui prend des forces. Comme une muscle qu’on a arrêté d’utiliser pendant un moment, ou qu’on utilise que rarement. Alors il sourit pas non plus. Et regarde juste Morgan, avec des yeux qu’il voudrait doux, qu’il pense doux, pour lui signifier qu’il est heureux qu’il soit là. Il peut évidemment pas parler, c’est hors de question, beaucoup trop shooté pour ça. La main de Morgan contre son front est fraîche, et ça lui fait du bien. Le fait même qu’il le touche, lui fait du bien. Il remercie la morphine, parce qu’il serait probablement en train de souffrir le martyre sans elle, et il pourrait pas apprécier ce contact comme il est.
Il s’assoit, reprend sa main pour lui. Il comprend lui aussi, que si Nienna et Akseli, ou quiconque d’autre entrait à ce moment là, ce serait désastreux. Pour leur relation, déjà, mais aussi pour Gideon. Il a une réputation à tenir. Et sortir avec un gosse de 21 ans n’irait pas avec le reste. Il se remet à parler, finalement, Morgan. Lui dit qu’il a eu peur. Et Gideon comprend ça. Il imagine même pas l’émotion qu’il ressentirait s’il avait été à sa place, et Morgan dans un lit d’hôpital. Il serait probablement pas aller le voir, mais il aurait pas pu dormir, ni manger, ni travailler tant qu’il aurait pas été sûr de sa remise en bonne santé. Nienna l’a prévenu, parce qu’ils avaient prévu de se voir. Parfois, Gideon oublie que Nienna et Morgan sont bons amis, non. Confidents, même. C’est tellement dangereux. C’est probablement beaucoup plus dangereux que lui étant ami avec Akseli et Emerson.
Morgan est mal en point. C’est évident. Et Gideon se sent mal de même pas pouvoir sourire, de pas lui prendre la main, non plus. Sa tête tourne, un peu, il est un peu à l’ouest. Il a eu peur. Et il peut rien faire, et ça l’énerve. Et il comprend Gideon, encore une fois. Il serait probablement dans la même situation si les rôles avaient été inversés. Il serait juste pas aller le voir. Mais de chez lui, il aurait eu peur. De chez lui, il s’en serait voulu de rien pouvoir faire.
Puis, il reprend, enfin, recommence à parler. Il lui dit quelque chose qui en tant normal, l’aurait fait peut-être réagir en souriant, ou en ricanant, se moquant de sa façon de parler si enfantine. Parce que, après tout, c’est évident, pour eux deux, qu’ils tiennent l’un à l’autre. Ils se seraient jamais lancés dans une relation si dangereuse, périlleuse, si ça avait pas été le cas. Alors, Gideon ferme les yeux, et se concentre sur ses mouvements plutôt que sur sa vision, pour réussir à hocher la tête, sans avoir le cerveau qui lui fasse tourner la tête. C’est un échec cuisant. Il regarde Morgan, mais ses yeux sont à moitié fermés. Il aimerait qu’il reste. Mais il doit partir, c’est plus prudent. Il devrait lui dire. Mais il a pas encore retrouvé l’usage de la parole.
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dramatical day; gideon #2
Lun 13 Aoû - 14:45
t'aimerais que la situation soit différente. t'aimerais vraiment pouvoir vivre sans te soucier de savoir si quelqu'un est au courant pour vous. parce qu'après tout, qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, les autres, de vous ? tu soupires un peu à ses pensées. c'est pas vraiment possible, au fond. et tu le sais bien. ne serait-ce que par rapport au boulot de gideon. tu soupires un peu et secoues la tête en glissant tes doigts dans tes cheveux. t'as même pas envie de réfléchir à ça, au fond. t'as juste envie que le brun aille mieux. tu sais même pas ce qu'il a. tu te mords l'intérieur de la joue. pas de bandages apparent, dans tous les cas. et tu vas pas franchement le déshabiller comme ça. tu te mords l'intérieur de la joue et secoues un peu la tête. dans un autre contexte, tu n'aurais pas hésité à le faire. enfin bon. tu le vois fermer les yeux, hocher un peu la tête à tes mots. tu tiens à lui. oui. totalement. plus que tout. tu pourrais donner ta vie, pour le brun. et t'en ai parfaitement conscient. t'as envie de reprendre sa main entre les tiennes, mais ce serait trop risqué. n'importe qui peut entrer. tu aurais déjà bien du mal à justifier ta présence ici. et puis, tu le connais gideon. tu sais bien qu'il aimerait que tu partes. tu croises son regard, malgré ses yeux à moitié fermés. tu reviens glisser tes doigts contre son front assez brièvement, éloignant ses mèches, avant de laisser ta main glisser contre sa joue. vraiment beaucoup. tu souffles en te pinçant brièvement les lèvres. tu viens jouer presque nerveusement avec une des bagues autour de tes doigts. tu te mords l'intérieur de la joue et tu secoues un peu la tête. je t'aime, gideon. tu murmures finalement, relevant la tête. ouai. tu l'aimes. t'es amoureux. tu sais pas depuis combien de temps, p'être bien depuis le début ? tu te mords l'intérieur de la joue. tu sais même pas comment il peut réagir. de ça, de vous, vous en parlez pas vraiment, au fond. cette relation, vous vous contentez de la vivre pleinement.
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dramatical day; gideon #2
Lun 20 Aoû - 12:30
Et alors qu’il devrait rester assis, ou mieux, partir, il s’avance et pose sa main sur le front de Gideon. Pour déplacer une mèche. Et le contact lui fait tellement de bien, au blessé. Il serait à n’importe quel autre endroit qu’il fermerait les yeux pour profiter du moment, et qu’il finirait par attraper sa main, l’attirer vers lui et l'embrasser. Mais déjà, il peut à peine bouger. Et puis, ils sont pas à n’importe quel autre endroit. ils sont à l’hôpital. Un hôpital où n’importe qui pourrait débarquer, à n’importe quel moment. Et Gideon peut pas s’empêcher de penser à ce qu’il devrait inventer si quelqu’un rentrait pile maintenant, et lui demandait ce que la main de Morgan fait sur son front. Même ce que Morgan fait là, de base. Il sait pas ce qu’il pourrait répondre. Et il pourrait de toute façon pas répondre tout de suite. Parce que la douleur l’empêche encore de former un mot, alors une phrase toute entière, c’est même pas la peine d’y penser. La main de Morgan suit ensuite sa route vers sa joue, et c’est si agréable. Tellement doux. Et Gideon a besoin de la douceur de Morgan dans sa vie. De son calme, et sa naïveté. De ce côté pur qu’il garde, malgré cette relation que beaucoup décriraient comme malsaine. Un vraiment beaucoup qui ferait sourire Gideon s’il n’était pas aussi apeuré que quelqu’un rentre dans la chambre. Et s’il avait la force, pour sourire. Ils tiennent l’un à l’autre, c’est indéniable. Souvent, Gideon a peur. Parce que Morgan est jeune, et qu’il est beau, sexy. Il a un charme évident. Et il est drôle, mignon, intelligent. Et Gideon a peur parce que c’est sûr, qu’il a du succès, avec des jeunes de son âge. Alors que Gideon est juste un vieux père qui a pas grand chose d’autre à offrir que de l’expérience. Et c’est rien, comparé à ce que d’autres pourraient lui offrir. Alors parfois, dans des moments de faiblesses, Gideon pense à ça. Sauf qu’après, il se souvient que ça arrivera pas. Parce qu’ils sont trop proches pour ça. Et parce que Morgan est peut-être un tout petit peu plus accroc à cette relation que lui. C’est plutôt qu’ils la voient pas vraiment de la même manière. Gideon aime passer du temps avec Morgan, aime, Morgan. Morgan a ce besoin incessant de le toucher, de ce contact physique. Et en ça, il est plus accro que lui.
La ligne sur le moniteur à côté de son lit devient irrégulier pendant quelques secondes, lorsque les mots de Morgan atteignent le cerveau de Gideon. Il reste les yeux rivé sur Morgan, à côté de lui. Et il peut même pas lui répondre. Il a pas la force, les yeux à moitié ouvert. Et il sent juste son coeur s’emballer. Et ça lui fait mal, à sa blessure. Il sait qu’une infirmière va débarquer d’une seconde à l’autre, en voyant l’irrégularité dans le cardiogramme. Et Gideon a pas envie que quiconque vienne interrompre ce moment. Vraiment pas. Pourtant, il récupère tout le restant de force qu’il lui reste pour repousser Morgan vers la chaise. Pour l’obliger à s’asseoir. L’obliger à décoller sa main de sa joue, à s’éloigner de lui. Et il baisse les yeux. Parce que quel monstre est-il pour le repousser juste après une confession comme ça ? Mais quelques secondes plus tard, l’infirmière rentre en trombe dans la chambre. Vérifie les constantes, demande ce qu’il s’est passé à Morgan, et attend une réponse de sa part. Il va devoir trouver un moyen d’expliquer si un événement particulier s’est produit, pour que le coeur de Gideon s’emballe comme ça. Et Gideon aimerait tant, mais tant, pouvoir parler.
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dramatical day; gideon #2
Ven 24 Aoû - 20:58
t'es pas certain de toi du tout. c'est sans doute pas le bon moment, sans doute pas le meilleur instant, mais, merde, t'aurais pu le perdre, non ? t'en sais rien, t'es toujours pas vraiment au courant de ce qu'il a pu se passer. tu viens glisser tes doigts contre sa joue doucement, mais merde, ça te brûle trop depuis trop longtemps, tout ça. tu fermes les yeux un moment, retenant un petit soupir, les mots glissant d'entre tes lèvres. ouai. t'es amoureux. tu l'aimes. vraiment. et t'es pas certain d'avoir déjà aimé aussi fort. tu te mords l'intérieur de la joue, non, c'est p'être pas le bon moment, tu glisses toujours tes doigts contre sa joue et fermes les yeux un instant, alors qu'il te pousse doucement pur terminer sur la chaise. tu te mords l'intérieur de la joue, croisant brièvement son regard. tu le connais, gideon. tu t'y attendais, au fond. tu te mords l'intérieur de la joue. une infirmière arrive rapidement, sans doute à cause de l'électrocardiogramme qui a perdu de sa régularité. t'es habité toi, à ce battement calme. quand tu te retrouves allongé contre le brun à écouter son rythme cardiaque, apaisé par tout ça. tu fermes les yeux un instant. avant d'observer l'infirmière. sans doute une montée d'adrénaline. ça arrive souvent, vous savez. tu hausses un peu les épaules. une montée d'angoisse, chez gideon ? plutôt mourir. mais c'est le plus plausible pour le moment. j'suis étudiant en quatrième année de médecine et si vous me croyez pas, suffit de demander au premier médecin que vous croisez. tu précises, parce que t'as bien capté qu'elle te croit pas vraiment. tu jettes un rapide coup d’œil au cardiogramme. vous voyez ? rien d'alarmant. tu souffles doucement, retenant un petit soupir en la voyant s'éloigner après avoir vérifiée d'autres constantes. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et tu termines par te lever pour ouvrir un peu la fenêtre. il fait chaud dehors, mais il y a un petit vent. tu attrapes ensuite un verre que tu remplis d'eau. tu as soif ? tu demandes doucement en venant t'asseoir au bord du lit de gideon, lui proposant le verre. tu retiens un petit soupir. et peut-être qu'au fond t'as choisis ce moment là parce que tu savais qu'il ne pouvait -potentiellement- pas répondre. ça te fait un peu peur, dans le fond, sa réaction. tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux. ça devrait aller un peu mieux ta gorge. tu ajoutes, en portant une nouvelle fois une main à son front, simplement pour vérifier l'absence d'une potentielle fièvre. mais ça a l'air d'aller, ça te rassure un peu. tout va bien, d'apparence. il lui suffira de se remettre. et tu le connais gideon, c'est un battant. tu restes assit au bord du lit, pour l'aider à boire, si jamais.
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dramatical day; gideon #2
Ven 24 Aoû - 21:51
Lorsque l’infirmière entre dans la chambre, et prend conscience de la situation face à elle, Gideon a envie de fermer les yeux et de faire disparaître Morgan juste par la force de son esprit. C’est à cause de regards inquisiteurs comme ceux-ci qu’il s’oblige à garder leur relation secrète. Et il peut même pas parler, il peut rien dire pour les sortir de ça. Il peut pas se servir de sa capacité d’orateur pour la faire sortir de la chambre et qu’elle les laisse tranquilles. Et ça le frustre, à un point assez dérangeant. Mais Morgan prend la parole, calmement. Et il a l’air sûr de lui. Et Gideon se surprend à être fier de lui. De ce calme, et de ce qu’il répond, aussi, des explications. Parfois, Gideon oublie que Morgan fait des études de médecines. Il trouve ça étonnement excitant, de l’imaginer en blouse blanche. Mais comme c’est vraiment pas le moment, il chasse cette idée de son esprit. Pour le moment. Aucun doute qu’il y repensera une autre fois, lorsqu’ils seront que tous les deux, seuls, et pas à l’hosto. Même si, en soi, ça donnerait du vrai au fantasme. Gideon se reconcentre sur la discussion des deux jeunes gens, et les écoute attentivement. Il a l’impression d’être face à un combat de regard d’enfants. Morgan qui essaye d’imposer son idée de tout va bien, contre l’infirmière qu’a l’air de penser qu’au contraire, rien ne va dans ce qu’elle voit dans cette chambre.
Et c’est finalement Morgan qui en sort vainqueur, de cette petite joute verbale, qui ressemblait un peu à un monologue. L’infirmière se décide à sortir de la chambre, enfin, et Gideon peut se détendre. Il se sent se relaxer, dans le lit de l’hôpital, et ça fait du bien, de pouvoir se relaxer réellement, sans avoir peur que telle ou telle personne les surprenne ensemble. Enfin. Il pourrait toujours rentrer plusieurs personnes qui pourraient les voir ensemble. Et ce serait désastreux. Mais au moins, Gideon sait que quoiqu’il se passe, maintenant, Morgan est capable de mentir. Est capable de raconter une fable, une version dérivée de la réalité pour les sortir d’affaire. Il se sent un chouilla plus tranquille que plus tôt. Morgan se lève, ouvre la fenêtre, et va prendre un verre d’eau. Lui demande s’il a soif. Et la réalité, c’est que oui. Enfin, il sait pas vraiment si c’est de la soif, mais il a mal à la gorge, ça pique, ça gratte. Puis, il a envie de parler, et ça le démange d’ouvrir la bouche et de juste répondre. Dire des trucs. Même si ces trucs seront pas forcément ce que veut entendre Morgan. Il se sent relativement mieux que plus tôt. La visite de l’infirmière lui a redonné un coup de boost. Il arrive à boire seul, et réussit à dérider un peu son visage. Il ouvre la bouche pour lancer quelques “ah ah”, voir si une voix se fait entendre. Et oui. Il peut reparler. Et il sait, il sait qu’il doit répondre à Morgan. Mais il sait pas quoi lui dire. Et veut pas encore lui dire je t’aime. Pas qu’il ne l’aime pas, oh non, loin de là. Mais pas maintenant, pas ici.

- T’aurais pas dû venir.

C’est ce qui sort, finalement. Parce que c’est ça, réellement, qu’il veut lui dire depuis le tout début. Depuis que Morgan a mis les pieds dans cette chambre, Gideon a envie de lui dire de repartir. Pas qu’il aime pas sa présence. Mais c’est dangereux. Même maintenant qu’il sait que Morgan sait mentir. Parce qu’est-ce qu’il pourrait bien dire si Akseli se pointait ?
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dramatical day; gideon #2
Sam 25 Aoû - 14:34
tu ne te démontes pas face à l'infirmière. tu sais que gideon te pense incapable de mentir, ou ce genre de choses, mais, après tout, ça fait trois ans que tu caches ta relation à ta famille et à tes proches. tu te débrouilles, un peu. tu évites plus le sujet qu'autre chose, en réalité, mais bon. tu te mords l'intérieur de la joue et elle termine par quitter la pièce, pas totalement convaincue, dans le fond. et toi, tu ne sais toujours pas comment tu as pu arriver jusqu'ici sans croiser quelqu'un que tu connais, dans l'hôpital. tu te mords l'intérieur de la joue, préférant être seul avec le brun qu'avec quelqu'un d'autre, de toute manière. tu viens ouvrir la fenêtre et tu récupères un verre d'eau, pour gideon. tu t'installes sur le bord du lit, à ses côtés, lui donnant le verre. ça lui fera sans doute du bien. tu espères, en tout cas. tu te pinces brièvement les lèvres et le laisses boire seul, avant de récupérer le gobelet pour le poser un peu plus loin, sur la petite tablette aux côtés du lit. tu te mords l'intérieur de la joue. t'aurais pas dû venir. tu t'y attendais, tu le voyais déjà dans son regard, qu'il préférait te savoir loin plutôt qu'ici. un soupir s'échappe de tes lèvres et tu te relèves pour t'approcher un peu de la fenêtre, tes doigts glissant dans tes cheveux, les faisant - en partie - tomber devant ton visage. je sais. tu te contentes de répondre. tu le connais gideon, mais tu peux pas t'empêcher d'être peiné par la situation. tu fermes les yeux un instant. je pouvais pas, ne pas le faire. tu réponds simplement. tu voulais juste t'assurer que tout va bien. qu'il va bien. tu te mords l'intérieur de la joue, et un petit soupir s'échappe de tes lèvres. mais t'as raison, vaut mieux que je m'en aille. tu soupires longuement. tu sais pas trop comment réagir après tout. tu glisses tes doigts contre ton visage et fermes les yeux un instant. tu te mords l'intérieur de la joue. tu termines par te redresser. tu le savais, de toute manière. tu te retournes vers gideon un instant, les sourcils légèrement froncés. tu sais pas quoi ajouter, t'as pas le courage de partir, t'en as pas envie non plus. tu t'approches un peu, vérifiant que tout est calme dans le couloir. tu termines par déposer brièvement tes lèvres contre les siennes. tu lui en veux pas, dans le fond. tu te redresses quelques secondes plus tard.
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dramatical day; gideon #2
Sam 25 Aoû - 14:54
Gideon est probablement froid, probablement plus qu’il n’aurait besoin de l’être. Mais il aurait jamais dû venir, d’un. Puis, même s’il est ravi d’avoir entendu les mots “je t’aime” sortir des lèvres de Morgan, il aurait préféré que ce soit dans une autre situation. Qu’il lui dise pas maintenant, juste parce qu’il a eu peur de le perdre. Il a l’impression que c’est quelque chose qu’il lui a arraché des lèvres, et il déteste ça. Alors oui, il lui demande de partir, et oui, c’est particulièrement froid. Mais il y peut pas grand chose. C’est beaucoup plus fort que lui. Puis, il a envie d’être seul. Il a envie de pouvoir dormir tranquillement, sans la présence de Morgan à côté de lui. Encore une fois, sa présence est loin d’être dérangeante, c’est surtout qu’il sera incapable de fermer les yeux s’il garde la peur au ventre que quelqu’un entre. Quelqu’un qui ne devrait pas savoir. Pas que Gideon puisse citer une seule personne avec qui il se sentirait bien en connaissant leur secret. Et lorsque Morgan répond, Gideon comprend parfaitement ce qu’il dit. Après tout, si ça avait été lui, à sa place. Si ça avait été lui, et Morgan a l’hosto, il y serait allé aussi. Mais aurait amené Nienna, pour au moins trouver une raison, un prétexte. Et il apprécie le fait que Morgan comprenne qu’il doive s’en aller, et qu’il lui en tienne pas trop rigueur. Et lorsqu’il s’approche de lui, et qu’il penche son visage vers lui, qu’il l’embrasse, Gideon a envie de mordre sa lèvre, juste pour le punir de ce geste. Parce qu’est-ce qu’il a seulement compris le problème de cette situation pour commencer ? Est-ce qu’il a comprit que si quelqu’un le trouvait ici, ça pourrait être désastreux ? Faudra qu’il lui apprenne quelques trucs, quand il ira mieux. Comme de ne pas jouer avec leur relation. Parce que c’est ce qu’il fait, en l’embrassant à un endroit où tout le monde pourrait le voir.

- Morgan. Va-t-en.

Et il a le visage fermé, les lèvres en une fine ligne énervée. Il attend que Morgan se dirige vers la porte lorsqu’il s'interrompt de nouveau.

- On en reparlera. De tout ça. Je te le promets.

Et il tourne la tête, vers la fenêtre, à l’opposée de la porte, à l’opposée de Morgan. Et il attend d’entendre la porte se fermer.
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