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(tony & apollonia) l'amour est plus précieux que la vie, l'honneur plus que l'argent.

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(tony & apollonia) l'amour est plus précieux que la vie, l'honneur plus que l'argent.
Jeu 9 Aoû - 22:40
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11:00 PM. Apollonia laissa s’échapper un soupir qui en disait long sur son agacement. La journée avait été rude, et la rencontre qui avait eu lieu avec Mikael Martinozzi s’était, en soi, plutôt bien passée. Néanmoins, elle reconnaissait que cette mission était de loin la plus complexe qu’elle avait eu jusqu’alors. La complexité de la mission faisait face à la complexité des sentiments, qui malheureusement, ne se contrôlaient pas. Tout du moins du point de vue de son futur fiancé. La jeune italienne ne pouvait faire tomber le jeune américain dans ses filets s’il s’avérait insensible à ses charmes. C’était mathématique. Presque biologique. En soi, la première rencontre avait eu lieu et le besoin de se divertir quelque peu se fit ressentir.

La journée avait été dédiée à contacter ses différents contacts sur Los Angeles et créer de nouveaux liens. Des liens précieux, avec des personnes que son père lui avait garanti de confiance. Si papà l’avait dit, alors…

Elle s’avança dans le séjour où se trouvait Vallone, ses talons claquant sur le sol, s’asseyant quelque peu nonchalamment sur le canapé, elle posa sa tête sur le dossier. «Tony....? » appela-t-elle avec son accent italien et ses yeux de biche en guise d’appât.

«... et si nous sortions ce soir ? Dis oui, Vallone. Je te laisse même choisir l’endroit de ton choix. »

***************

Une fois arrivé au sein du lieu de leur sortie nocturne, elle jeta un regard avisé sur la clientèle mais surtout sur la clientèle féminine... Io odio gli americani, pensa-t-elle bien fort.

La musique envahissait cet endroit, qui était charmant, au demeurant. Son regard brun parcouru une nouvelle fois la foule. Les gens. Surtout les femmes. Son oeil avisé était un radar. il fallait qu’elle lâche prise au moins durant quelques heures. Le temps de se détendre, de se libérer l’esprit des prérogatives qui l’enserraient.

Arrivés devant le bar, son choix vu rapide « Un Bellini. » demanda-t-elle tout en se tournant vers Tony afin qu’il passe à son tour sa commande. Elle se tourna, dos au bar, lui de même. Ils ne restaient jamais dos à la foule, question d’habitude.

Une jeune femme passa devant eux, puis deux, puis trois, puis...
« N’y pense même pas, Tony Vallone...» lança-t-elle par taquinerie le sourire aux lèvres ー bien que l’attrait de Tony pour les femmes et des femmes pour Tony soient connus de tous, elle savait qu’il ne la laisserait pas seule, même pour une belle américaine. Ou en tout cas, il se rattraperait un autre soir, quand il saura qu’elle serait à la maison. «...les américaines devront attendre, j’en suis navrée... »  lança-t-elle avec un regard malicieux, tout en apportant son Bellini à ses lèvres.

«On trinque à quoi ?»
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(tony & apollonia) l'amour est plus précieux que la vie, l'honneur plus que l'argent.
Ven 10 Aoû - 0:49
Cela faisait quelques jours à peine qu'ils étaient arrivés à Los Angeles. En ce début du mois d’août, la chaleur assommait un peu la ville. Les gens avaient tendance à se plaindre de l'étouffement engendré et Tony passait son temps à les moquer. Qu'ils viennent donc faire un tour en Sicile en plein été, ils allaient comprendre leur douleur ! En dépit des températures qui dépassaient les 40° et de l'air chaud, lourd qui régnait sur la mégalopole, Vallone portait une chemise et un pantalon. Le meilleur, c'est qu'il ne transpirait même pas dedans, son corps était habitué ! Il avait effectué sa patrouille pour s'assurer que personne n'avait fait irruption dans la propriété à l'insu de Dante. Mieux valait s'assurer doublement de la sécurité des lieux, un principe de base pour tout bras-droit qui se respecte. Et il était d'autant plus soucieux de bien faire son travail, qu'il s'agissait de la fille du patron. Oh, il se moquait pas mal de la place qu'elle occupait. Si elle avait été moche et sans intérêt, il n'aurait pas forcément été aussi prévenant. Son jugement était biaisé par les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Alors qu'il se trouvait dans le salon, non loin pour garder un oeil sur elle, il entendit ses talons et profita du fait qu'il lui tournait momentanément le dos pour se mordre la lèvre. Il adorait la voir sur ses escarpins haut perchés. Elle était si magnifique. Elle l'appela, il répondit par un léger grognement. Et quand elle lui proposa de sortir, il arqua un sourcil. Sortir n'était pas une bonne idée avec cette histoire de mariage. Mais il ne résista pas à l'idée de passer du temps avec elle. Au fond, il espérait la rafler à l'autre connard d'américain. Il n'eut pas besoin de trop réfléchir au lieu. Il connaissait un night club à la bonne ambiance qui était idéalement situé.

***

- Un martini rosso, pour moi.

Apollonia se tenait près de lui et affichait un air radieux. Elle semblait ravie d'être là et au fond, il ne pouvait que s'en satisfaire. Au moins, cela montrait qu'elle n'avait pas proposé cette sortie nocturne, juste pour faire comme si elle se préoccupait de lui. Que recherchait-elle ? Passer un bon moment et rien que l'idée qu'elle le fasse en sa compagnie, même pour boire un coup, ça nourrissait son orgueil. Quand elle ne regardait pas, il la couvait d'un oeil tendre. Ce pincement au niveau de son coeur était fort désagréable. Il tenta de se reprendre. Il ne vit même pas les femmes qui passèrent devant lui. D'ordinaire, il aurait été prompt à aller leur faire la cour. Il jeta un oeil aux américaines, scannant poitrine, fesses et jambes dans cet ordre avant de vérifier leurs visages. Il ne privait jamais de se servir de ses yeux. Et ceux-ci se reportèrent sur la fille du patron, inexorablement. Il haussa les épaules, comme pour lui faire comprendre qu'il s'en fichait, alors que c'était pas tout à fait vrai. Il prit son verre de martini puis il alluma une cigarette, étant donné qu'ici c'était autorisé. A quoi trinquer ? De sa voix rocailleuse et percutante, il répondit :

- A l'Italie, toujours. Et si tu veux trinquer à une connerie, trinquons à mon anniversaire alors.

Car oui, en ce 3 août, c'était bien son anniversaire. A l'exception de Vito, personne ne le lui avait souhaité. Un fait bien normal, puisque personne d'autre ne le savait. Tony était si secret. Il but une gorgée de son martini. Acerbe, tranchant, il ajouta :

- J'imagine que le yankee va rappliquer d'une minute à l'autre, n'est-ce pas ? J'espère qu'il aura pris le temps de passer chez un coiffeur avant, parce qu'avec ce qu'il a sur le crâne, il ressemble à un balai-chiottes.
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Ven 10 Aoû - 23:06
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Il avait haussé les épaules. Sans dire mot ni même commenter. La jeune femme perdit quelque peu son sourire, nouvellement concentrée sur la raison de cette réaction. Cette dernière était surprenante, car en effet, Tony était plutôt un chasseur de femme. Ou un aimant à femmes. Les deux étaient valable. Elles étaient systématiquement collées à ses baques, ou complètement niaises lorsqu'il leur parlait. Rien que cette vision, l'agaça presque instantanément. Son Bellini entre sa femme elle jeta un dernier regard concentré vers Tony. Plusieurs belles femmes lui étaient passées devant le nez et il n’avait presque pas réagi… étrange. Sa seule réponse fut de boire une gorgée supplémentaire et de s’allumer une clope.

« Quand est-ce que tu vas arrêter cette merde, Tony ?»


A quoi devaient-ils trinquer ? Tony proposa “ à l’Italie” et le son de ce doux nom arracha un sourire à Apollonia. L’Italie, Dieu qu’elle lui manquait. Ses paysages verts, ses cigales, ses plages, son ambiance.


«C’est… ton anniversaire ?»
Apollonia fut soudainement confuse de ne pas savoir cela de lui. « Je ne savais pas… Qu’est-ce que tu caches d’autres, Tony Vallone ?»

Plusieurs minutes passèrent, sans que la jeune femme ne réagisse, puis, elle s’approcha de lui et déposa furtivement un baiser sur la joue, posant sa main de libre sur son avant bras pour atteindre son visage.  « Tanti auguri a te…» lui souffla-elle à son oreille avant de revenir dans sa position initiale. Son regard parcourra à nouveau la foule et elle amena le verre à ses lèvres. Il y avait de belles jeunes filles. Peut-être que quelque unes d'entre elles seraient assez naïve et trop fauchée à leur goût pour qu'elle arrive à les raccrocher à sa cause.

«Pourquoi voudrais-tu qu’il vienne... ? Je ne l’ai pas invité, si c’est ta question. Nous ne sommes pas encore fiancés et je compte bien profiter du peu de temps qu’il me reste. » rétorqua-t-elle tout en regardant dans sa direction.

« Toi.. dès que tu n’apprécies pas quelqu’un, ça laisse peu de place au doute....» sourit-elle, le regard toujours perdu sur la foule. « Détend-toi, Vallone…» répondit-elle en lui donnant un coup de coude pour le décoincer quelque peu.

« Heureusement que tu es là, même avec ton sale caractère. Je me sentirais bien seule, autrement...»

« ... et si je m’écoutais, je ferai nos affaires et nous prendrions le premier vol pour la Sicile»

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Dim 12 Aoû - 11:22
Arrêter la clope ? A chaque fois qu'on lui posait la question, Tony faisait mine de l'ignorer. Vito et Apollonia n'avaient pas l'air d'apprécier qu'il s'enfume. Qu'est-ce que ça pouvait bien leur foutre ? D'accord il risquait un cancer du poumon, comme son père et alors ? Est-ce qu'on ne pouvait pas le laisser tranquille et s'occuper de ses propres affaires ? En toute réponse, la jeune femme n'obtint que du silence, pas même un geste, si ce n'est qu'il tira une nouvelle bouffée, faisant rougir le bout incandescent de cylindre odorant. Ils trinquèrent et Apollonia parut surprise que ça soit son anniversaire. En réalité, Tony ne donnait la date à personne. Seul Vito la connaissait parmi ses proches. Bien sûr, son médecin, ses anciens professeurs qu'il recroisait à Palerme s'en rappelaient parfois. Mais sinon, ça n'était pas un jour qu'il avait l'habitude de fêter. Par désintérêt, tout d'abord, puisqu'il ne comprenait pas la mentalité de célébrer un jour précis. Et puis aussi parce que pour organiser une fête, il fallait inviter des amis. Il en avait, là n'était pas le problème, mais il n'avait pas envie de passer une soirée à faire la conversation par politesse. Tous ces bavards dans une même pièce, très peu pour lui ! Tony répondit, sans la quitter des yeux :

- Ce que je cache d'autre ? Mystère...

Leur attention se reporta sur la salle. Tony se mit en mode chasseur mais pas de femmes, non. Il balayait la pièce, sans s'attarder sur les demoiselles. Il chassait le danger potentiel, comme souvent. Très observateur et très rigoureux dans son travail, il n'en oubliait pas sa mission. Veiller sur la fille du patron. Et donc, en tant que garde du corps, il s'arrangeait pour anticiper au maximum des situations de crise. Mais il fut vite perturbé par sa protégée qui ne trouva pas meilleure action que de l'embrasser sur la joue et lui toucher l'avant-bras. Bien qu'il resta immobile, l'attention de la jeune femme déclencha une multitude de réactions en cascade. Il eut soudainement chaud, très chaud... Son coeur s'était accéléré au point de battre comme s'il était en pleine mission, il ressentait d'ailleurs l'adrénaline se propager partout dans ses veines. Il avait aussi la gorge sèche. Le souffle dans son oreille lui donnait des frissons et le contact sur son avant-bras demeura en dépit du fait qu'elle se détacha. Quand elle parla de l'autre, ce fut comme une douche froide. Tony revint à la réalité, alors qu'il avait été à deux doigts de venir déposer sur ses lèvres pulpeuses un baiser des plus passionnés. Il but à nouveau une gorgée de son martini et écrasa son mégot dans le cendrier prévu à cet effet. La jalousie venait de faire son grand retour. Il resta silencieux, au moins pendant un certain temps. Avant de lui répondre, incisif :

- Mais je l'apprécie... au même qu'un paillasson sur lequel je viendrai continuellement essuyer mes chaussures, de préférences pleines de boue.


Malgré le coup de coude, il resta toujours aussi tendu. Apollonia ne se rendait pas compte à quel point ce sujet était explosif pour lui. De ce projet de mariage, il ne s'en remettait pas. Il lâcha un grognement lorsqu'elle évoqua sa présence et puis la Sicile. Il avala le reste de son verre cul sec et claqua des doigts à l'attention du barman pour lui en demander un autre.

- Tu devrais t'écouter alors. C'est mieux que de profiter du temps qu'il te reste avant d'épouser un gros con d'américain. Et de l'épouser ensuite.
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Dim 12 Aoû - 18:09
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La musique lui battait dans les oreilles, c’était pourtant le concept de la soirée et Tony, elle le voyait, scrutait la clientèle de l’endroit au peigne fin. Mais elle le laissa faire. Tout pouvait arriver, ici, à la terrasse d’un café, en prenant sa voiture ou encore en rentrant chez soi. N’importe quelles actions pouvaient virer au drame. Néanmoins, leur récente arrivée sur le territoire leur promettait encore quelques semaines de tranquillité, le temps qu’ils se mettent plus concrètement dans le business et que par conséquences, des potentiels ennemis ne se déclarent. Donc, ce soir, il ne devrait pas y avoir d’incident. Ce soir ils pouvaient vraiment profiter de l’innocence d’une soirée dite normale.

Alors qu’ils avaient abordé le sujet "Martinozzi", Apollonia eut voulu classer la conversation d’un revers de main, pour oublier, peut-être, le triste destin qu’elle était censée vivre.

- Tony… souffla-t-elle comme une preuve évidente que Tony avait raison. Elle s'approcha de son oreille afin que personne ne puisse entendre. ...c’est le plan de mon père, je sais que tu ne le soutiens pas vraiment sur ce coup… Je ne pourrais t’affirmer l’inverse de mon côté, mais... on n’a pas le choix. Je dois me fiancer, me marier et on aura les Etats-Unis au bout de nos mains. On se débarrassera de lui, n’aie crainte, j’y compte bien…. Je te laisserai cet honneur… Mais en attendant, je vais me reprendre un verre, histoire d’honorer mon triste destin. Lâcha-t-elle en plaisantant tout en levant son verre, vide.

Deux verres pleins plus tard, Tony lui conseilla de s’écouter.

- Quoi... tu voudrais vraiment qu’on se tire en Sicile, Vallone ? demanda-t-elle d'un mouvement de menton.

Apollonia observa Tony, toujours impassible. Ils se fixèrent un instant, les yeux dans les yeux. Qui ne dit non, consent. Elle avala une nouvelle gorgée. Ah, la Sicile, non, vraiment, Tony ne savait pas qu’il était dangereux de dire à Apollonia de s’écouter. Elle voulait rentrer. Autant que lui.

- Ne me tente pas… sourit-elle faussement autoritaire, tout en le défiant avec son index. Son autre main tenant fermement son deuxième Bellini.

- Imagine la tête de mon père…

Tout avait été scruté par son protecteur jusqu’à ce que le regard de la brune se pose sur lui : elle se rendit compte qu’il était un véritable mystère pour elle. Elle adorait son côté grognon, sauvage légèrement renfrogner. Il était comme ça Tony Vallone, pas le genre de type expansif, dans lequel on pouvait comme dans un livre. Non, Tony il était mystérieux. De surcroît, Tony n’était jamais très bavard, sauf avec les femmes. Apollonia s’était d’ailleurs toujours demandé pourquoi la parole ne lui venait pas aussi aisément avec elle qu’avec les autres. Qu’avait-elle de différent ? Qu’avaient-elles de mieux qu’elle ?

- Je t’ai déjà vu plus bavard, Tony Vallone… lança-t-elle pas innocemment. Il savait très bien en quelle occasion Apollonia l’avait vu plus bavard. Avec moi, tu parles peu, alors qu'avec les autres, c'est tout autre chose...


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Mar 14 Aoû - 0:22
Oui, Tony ne voulait qu'une seule chose. Qu'ils se tirent tous les deux. En Sicile, leur terre natale et nulle part ailleurs. Il voulait retrouver ses ruelles chaleureuses, les couleurs chatoyantes, la civilisation et le bruit de cigales qui chantaient parfois jusqu'à 3 heures du matin, l'été, malgré la nuit. Il voulait revoir son pays, dont la séparation fut comme une déchirure au fond de son coeur. Alors il soutint son regard, intensément. Bon Dieu, elle avait des iris superbes, de vraies sirènes avec lesquelles il n'aurait pas refusé de se perdre. Il la désirait. C'était une évidence, tout son corps ne voulait qu'elle, la seule, l'unique. Et pourtant, elle lui était interdite. Elle n'était pas intéressée. Il la laissa trouver les vraies excuses pour rester ici, à Los Angeles. Ce voyage était une malédiction. Il avait accepté de venir parce que Iavarone le lui avait demandé. Il fallait quelqu'un pour veiller sur sa fille et Tony était toujours prêt à rendre service. Certes, la présence de la ravissante italienne jouait également dans son choix. Mais ces fiançailles... ce mariage... ça le rendait tellement furieux. La confidence d'Apollonia ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Il se demandait si elle plaisantait ou non. Il tirerait ça au clair plus tard. Elle ne tarda pas à lui faire remarquer qu'il n'était pas très bavard et elle avait bien raison. Elle ne s'imaginait pas combien le silence de Vallone en disait long sur ses sentiments. Il n'avait rien à dire de plus, il voulait juste lui montrer. Il but une nouvelle gorgée avant de répondre :

- Je pourrais te dire que la grâce et la beauté ont tendance à me rendre des plus silencieux. Mais tu trouverais ça déplacé, je suppose.

Il lui adressa un regard perçant, incisif et direct. Celui du séducteur. La musique se fit plus latine, avec un tango. Tony sauta sur l'occasion, pour prendre Apollonia par la main et l'amener sur la piste de danse. Avec des gestes maîtrisés, il mena la danse et les pas, sa main posée sur sa hanche, l'autre dans la sienne. En dépit de son allure très brute et très machiste de prime abord, Vallone s'avérait être un bon danseur, capable de sensualité. Une façon de faire un peu osée, mais il ne s'arrêtait jamais à ça. Tony ne connaissait qu'un mot pour s'arrêter : "non". Et tant qu'il n'était pas prononcé, il enchainait. Avant d'aller plus loin, il voulait quand même éclaircir quelques détails. Il lui dit donc, l'air de rien :

- En gros, tu veux dire que le mariage et les fiançailles ça reste du bluff ? Le but est de récupérer la main mise sur toutes les activités derrière ? Pourquoi faire tout ce cirque ? Une bonne balle dans la tête et c'est terminé.

Il avait dit ça comme si c'était la chose la plus normale au monde. En même temps, on ne le surnommait pas Faucheur pour rien. Il ajouta, sans la quitter des yeux :

- Cela veut dire que tu n'éprouves rien pour lui ?
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Mar 14 Aoû - 23:52
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Sa réponse lui fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Ou le cœur. Apollonia avait toujours dit de Tony Vallone qu’il était quelqu’un de mystérieux, qui parlait peu, mais d’éloquent. Et elle venait de se prendre sa propre réflexion en pleine figure. Était-ce vraiment sa réponse ou une réponse-type déjà toute prête qu’il régurgitait à toutes celles de la gente féminine ? Le regard qu’elle voyait-là était-il celui du séducteur ou seulement celui de Tony Vallone ? Perplexe et indécise, elle fut tout du moins totalement saisi par son regard, durant plusieurs longues secondes ou ni lui ni elle, ne s’en détournèrent. Pourtant, ce fut Apollonia qui interrompit cette captation réciproque pour amener son verre à ses lèvres. Elle but. Elle savait qu’elle le pouvait : il était là. Quoi qu’il arrive, qu’il se passe, il serait là, elle en était certaine. Pour autant, elle n’avait pas encore répondu à sa rhétorique. Etait-ce déplacé comme l’insinué Tony ?

- Ta remarque le serait si elle n’était pas sincère… conclu-t-elle. Ou si tu utilises ce même adage pour d’autres.


Suite à cela, il profita d’une musique aux styles latinos pour la prendre par la main.

-Oh, non, non…. Tony… râla-t-elle telle une enfant, accompagnée de la moue qui convenait, elle se laissa donc amener au centre de la piste, accompagné par Tony.

Lorsque sa main se posa sur sa hanche son corps se contracta et le contact de sa main dans la sienne la décontenança. Elle n’eut le temps de réfléchir plus loin que son trouble fut interrompu par la question de Tony.

- Une balle dans la tête ne nous apportera pas leur confiance et tu le sais très bien. Tout ne se résolve pas avec une balle. Notre but est bien de mettre dans notre poche tous les réseaux du territoire américain, mais pour cela, il faut passer au moins par la case fiançailles. Ça va prendre un certain temps…

La seconde question l’interloqua un peu plus par le caractère intime de celle-ci. Eprouver quelque chose pour Martinozzi ? Bien sûr que non et cela lui semblait être une évidence pour elle. Elle fut surprise que cela ne soit pas une évidence pour lui.

Elle avait froncé les sourcils sans le vouloir. Était-ce de la jalousie, du professionnalisme, ou juste de la curiosité de la part de Tony ? Apollonia soutenait également son regard.

- Tu connais parfaitement la réponse à ta question, Tony. Est-ce que tu me la poses pour te rassurer ou rassurer mon père ?


La question était à risque, elle le savait. Il se pouvait qu’elle est complètement mal interprété la question de Tony. Et si c'était le cas ? Et si elle s'était complètement trompé sur la raison de sa question ? La jeune femme avait maintenant presque honte de l’avoir posée. Tony était professionnel et avait la confiance de son père, comment avait pu t-elle pensé que son intention était autre que professionnelle ?

- Excuse-moi... ma remarque était idiote… Elle reprit ses esprit un instant et poursuivit son explication. Je ne le connais pas assez, ni pour le détester, ni pour l’apprécier.


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Mer 22 Aoû - 0:25
- All'inferno con la diplomazia ! Le monde tournerait bien mieux si nous réglions les affaires courantes en actes plutôt qu'en palabres inutiles.

Il accompagna ses mots d'un claquement sec de la langue, celui qu'il faisait lorsqu'il était agacé. Il pensait formellement ce qu'il venait de dire. D'ailleurs, il avait l'habitude de s'exprimer sans filtre et de ne pas ménager ses interlocuteurs. Un jour peut-être qu'il paierait cette franchise, mais pour l'heure, elle était une arme redoutable, bien plus meurtrière que son flingue et pourtant, Dieu savait qu'il s'en servait très bien ! Tony restait amer de ce plan. Il ne l'approuvait pas et encore moins en ayant connaissance du fait que leur "mission" ici allait s'éterniser. Un certain temps... vu la tronche d'abruti que se payait l'autre yankee, il doutait que l'intelligence suive et qu'il soit vraiment très doué pour mener à bien ce foutu mariage. Et depuis quand mariait-on la Belle avec un clochard ? Certes, Vallone n'était pas Prince, mais il n'en demeurait pas moins charmant, encore fallait-il qu'il plaise à celle tant convoitée. Et là, hélas, c'était loin d'être une évidence. Ce fut la raison de sa question, savoir si elle éprouvait quelque chose pour Martinozzi. Et quand elle répondit, Tony ne laissa rien paraitre d'autre qu'un regard perçant. Il ne lui répondit pas, laissant s'installer un silence que seule la musique entrecoupait. Devait-il lui dire vraiment ce qu'il ressentait ? Il s'apprêtait à le faire lorsqu'elle reprit la parole. Sa phrase était lourde de sens, du moins dans son esprit. Elle ne le connaissez pas assez.

Cela voulait-il dire qu'elle côtoyait suffisamment Tony pour bien le connaitre et qu'en connaissance de ce qu'il était, elle lui restait insensible ? Vallone en fut persuadé et son regard s'assombrit. Il finit par le détourner pour contrôler un éventuel danger dans la salle. Dans le jargon moderne, on appelait ça être friendzoné. Elle se confiait à lui, le traitait comme un ami, mais jamais ça n'évoluerait. Cela aurait du le résigner, mais Tony était un battant, un chien enragé comme le disait son meilleur ami, Vito. La seule façon pour qu'il lâche le morceau, c'était de l'abattre. S'il fallait rivaliser de roublardise ou de cruauté pour arriver à obtenir ce qu'il voulait, il s'en moquait. L'essentiel restait la cible, pas la manière dont on l'atteint. Ils continuaient à danser, Tony menant leurs mouvements d'un pas de maître. Il rompit finalement le silence, précieux refuge où il aimait se replier, pour être incisif, une nouvelle fois, sans répondre à sa question :

- Tu as toutes les qualités que l'on apprécie chez les femmes. Tu es intelligente, maligne, éduquée. Je ne peux pas concevoir que tu ne voies pas à quel point ce type est un abruti. Il a tout du connard prétentieux et arriviste, bon fils à papa... Mio Dio ! Tu mérites bien mieux que ce bougre d'âne ! Il a la tête d'un boutonneux sorti des One Direction ! Si tu aimes les spaghettis, je peux t'en faire ! Ils sont meilleurs que ceux moisis qui lui servent de cheveux !


La chanson s'arrêta et la musique suivante, bien qu'entrainante, ne plaisait pas à Vallone. Celui-ci fit un signe de la tête et ils retournèrent au bar. Tony commanda un troisième martini. Il tenait bien l'alcool, à force, ça devenait presque du petit lait. Au passage, il commanda une assiette de tapas, à déguster à deux. Il s'alluma une nouvelle cigarette et désigna une table qui venait de se libérer, avec deux banquettes. Tony s'installa sur l'une d'elle, en mettant ses pieds sur la partie non occupée, comme s'il était chez lui. Personne ne viendrait lui faire de remarque. Les gens n'avaient pas envie de déranger une armoire à glace. Et puis le téméraire qui voudrait essayer s'en mordrait les doigts bien vite. Il s'avéra que leur commande fut apportée par une serveuse, plutôt jeune, pulpeuse. Tony regarda sa poitrine, à la fois pour le spectacle qu'offrait son décolleté et pour lire son prénom. A en juger son attitude, la jeune femme ne paraissait pas dérangée. Soit elle avait l'habitude des types un peu lourds, soit elle appréciait la situation. Tony pariait sur la deuxième hypothèse et pour confirmer, il lui dit :

- Très joli prénom, Alma. Si je ne dis pas de bêtises, il me semble que ça veut dire jeune fille travailleuse et savante. Vous le portez bien. Pouvez-vous nous apporter en complément du Prosciutto di Parma ? J'adore ça.

- Oui, Monsieur... bien sûr...

- Grazie !

Il lui fit un clin d'oeil et la serveuse s'éloigna, visiblement troublée, les joues rosies. L'air de rien Tony piocha une boule de mozzarella sur le plateau en bois joliment décoré et la porta à sa bouche. L'espace d'un instant, il s'était fait séducteur. Ce n'était pas innocent. Si Apollonia l'avait friendzoné, il voulait sauver les meubles et montrer que lui aussi. Et qui sait, si jamais elle éprouvait quelque chose, peut-être se trahirait-elle dans sa façon d'agir et de se comporter ? Et là, il saurait s'il lui restait un espoir ou si définitivement c'était foutu. Bon, il ne croyait pas beaucoup en ses chances. Santa Vergine, si un miracle se produisait, il se promettait d'arrêter la clope. Un jour. Peut-être deux. Bon allez, trois... mais pas plus.
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Lun 27 Aoû - 22:38
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L’alcool commençait à lui monter à la tête, mais qu’importe, elle n’avait qu’une vie et Tony était là. Elle était donc en sécurité quoi qu’il se passe. La jeune femme voyait bien que le regard de son protecteur se perdait souvent dans la foule qui les entourait. Une foule dense, mais inconnue pour eux qui étaient de vrais étrangers sur ces terres. Ces terres étaient celles de la famille de Mikeal, quoi qu’on en dise. Ils n’étaient pas chez eux. Ils n’étaient donc pas les maîtres des lieux. En Italie, les portes s’ouvraient avant même qu’ils avaient empruntés leur chemin. La vie était plus facile mais à la fois bien plus dangereuse. Ce qu’Apollonia désirait, Apollonia l’obtenait. Elle, ou de la main de fer de son père. Mais le résultat était le même : elle obtenait tout ce dont elle désirait. Mais certaines choses étaient plus délicates à détenir… L’argent, achetait certes, beaucoup de choses : la vie, la mort, des terrains, des femmes, des aveux, des dénonciations, de la drogue ou encore des amis. En revanche il était bien plus complexe d’acheter le cœur de quelqu’un. En soi, cela ne s’achetait pas. Un cœur se conquit, et Apollonia en était bien consciente. Bien consciente que tout ce qu’elle possédait ne pouvait pas tout acheter. Que, dans certains cas, tout l’argent du monde ne pouvait pas suffire. D’ailleurs, son cas en était le parfait exemple : il se pouvait qu’elle ne ressente jamais rien pour cet américain. Et tout l’argent qu’elle fera gagner à sa famille ne le rendra pas plus attirant à ses yeux. C’était donc bien cela : l’argent n’achetait pas tout.

Tony s’égosillait encore une fois sur Martinozzi et cela lui déclencha un rictus au coin des lèvres. Il en rajoutait : Mikeal était, en toute objectivité, un bel homme. Complètement différent du genre de Tony, certes, mais il fallait être de mauvaise foi pour arguer le contraire. L’était-il, de mauvaise foi ? Intérieurement, Apollonia pensait que oui. Tony semblait être aveuglé par quelque chose… le fait d’être en Amérique, loin de leurs racines, ou alors en terres inconnues ?

Elle ne répondit d’abord rien et un sourire naquit sur son visage.

- Je te croirais presque sincère, Vallone… Répondit-elle accompagné d’un sourire malicieux. Apollonia savait que Tony était là parce qu’il avait reçu un ordre. Il veillait sur elle parce qu’on le lui avait demandé. S’il avait eu le choix, serait-il venu ? Se serait-il proposé ? Elle se demandait si l’émulation de compliments qu’elle recevait était sincères ou s’ils étaient préconçus pour l’occasion, juste parce que c’était la fille de Iavarone et qu’il valait mieux la valoriser et la complimenter pour qu’elle est un bon avis sur vous. Surtout pour qu’elle dises à papa Iavarone ô combien vous aviez été merveilleux, professionnel et prévenant.

Lorsqu’ils finirent de danser, elle récupéra son verre pour le finir. Il n’était pas là en train de lui faire une déclaration quand il décrit les qualités dont elle était dotée.

- Il ne te plaît pas, hein… Elle commanda à nouveau un verre au barman. J’ai presque envie de dire que ton petit air renfrogné m’est agréable.

Puis, la jeune femme suivi Tony vers une table qui venait de se libérer. Elle posa son verre fraîchement servi sur la table après en avoir bu une nouvelle gorgée. Une serveuse apporta leur commande et elle vit le regard de Tony se poser sur elle. Non loin d’apprécier cet intérêt masculin, ils conversèrent.

Apollonia se fit silencieuse bien que la serveuse se soit éloignée. A la fois agacée par le fait que l’intérêt de Tony ne semblait pas uniquement tourner autour d’elle. Elle, la jeune femme pour laquelle il se devait de garder les yeux ouverts. Des yeux, qui devaient -selon elle - n’être dirigés que vers elle. Telle était la règle. Une règle sous-jacente, inavouée et totalement inofficielle.

- … je pensais que tu les préférais brunes. Et plus distinguées
lança-t-elle avant de boire une gorgée d’alcool.

Elle se pencha vers la table pour saisir une mignardise et plongea son regard dans le sien.

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(tony & apollonia) l'amour est plus précieux que la vie, l'honneur plus que l'argent.
Mar 28 Aoû - 0:20
- C'est vrai. Mais étonnamment, toutes les brunes que je trouve dignes d'intérêt se retrouvent soit déjà mariées, soit déjà fiancées.

Il avait rétorqué ça au tac au tac, avec son ton percutant. S'il avait été boxeur, Tony aurait brillé par sa capacité à distribuer les KO. Il avala une nouvelle gorgée à son tour, sans quitter Apollonia des yeux. Oh non, il ne voulait clairement pas lâcher le morceau et tant pis s'il rendait la situation incommodante. Qu'elle ose lui dire droit dans les yeux qu'elle n'appréciait pas sa compagnie... Et si cela arrivait ? Si un jour elle décidait de l'envoyer paître ? Evidemment, il en sortirait blessé, pour ne pas dire anéanti. La seule raison pour laquelle il avait accepté de venir à Los Angeles, c'était pour elle, parce que d'un part il voulait la protéger et d'autre part parce qu'il comptait bien mener la vie dure à son futur "mariage". Il ne s'avouerait pas vaincu, pas aussi facilement. Et il était prêt à utiliser tous les moyens nécessaires pour ça, même ce procédé dégueulasse qui consistait à jouer le séducteur devant elle pour tenter de susciter la jalousie et l'envie. Il ajouta, le regard perçant, de sa voix gutturale, si mystérieuse et si charismatique :

- Rien ne vaut une belle brune italienne, du pays, cultivée, joliment apprêtée, avec un caractère bien trempé. C'est pour elle que la sérénade a été inventée. Pour elle que des guerres peuvent être déclenchées. Hélas, c'est typiquement le genre de femmes à s'intéresser à d'autres. Alors je vais prendre le plaisir là où il est.

A cet instant, la serveuse arriva avec une assiette de Jambon de Parme coupée en fines tranches. Elle disposa le mets joliment présenté et Tony posa sa main sur son bras. Elle sembla se crisper, non pas parce qu'elle était incommodée, mais plutôt parce qu'elle ne s'attendait pas à ce geste. Un sourire séducteur, Vallone glissa :

- Grazie mille, Alma. Vous avez décidément été un rayon de soleil pour moi ce soir !

Rouge pivoine, la serveuse s'en alla et Tony en profita pour regarder ses fesses, sans aucune honte. Comme il aimait le dire, les yeux, c'était fait pour regarder et apprécier les belles courbes. Il reporta son attention sur Apollonia et se servit une tranche de jambon, sur un morceau de pain grillé. Il avait une façon très propre de manger. Il détestait ceux qui ne savaient pas se tenir à table. Pour lui, manger comme un porc était la pire des insultes qu'un invité pouvait faire à son hôte. Il avait foutu sur la gueule de nombreux invités chez lui, d'ailleurs... En dépit de son côté très brut de caractère, il avait reçu une éducation et se montrait élégant, bien élevé. Pas question par exemple de manger avec les doigts, il récupérait habilement les tranches avec sa fourchette. La musique continuait d'animer la salle tandis qu'ils mangeaient. A plusieurs reprises, Vallone observa autour d'eux et sembla partir dans une réflexion des plus intenses. Que se passait-il dans sa tête ? Bien des gens se le demandaient. Il finit par aborder un tout nouveau sujet :

- J'ai du mal à croire que tu n'aimes pas danser. Tu sais que c'est quelque d'incontournable de nos jours ? Comment se fait-il que tu y sois si réfractaire ? Ton père ne t'a jamais appris ?

Il ne jugeait pas. Mais on sentait qu'il attendait la réponse avec intérêt. Il possédait cette faculté déconcertante d'aller droit au but, sans détour et de poser les questions sans les filtrer. Souvent ça donnait l'impression qu'il n'avait aucune sensibilité. Et pourtant, derrière ce franc-parler se cachait une certaine intelligence. En jouant l'attaque, il n'avait pas besoin de se défendre, il poussait les autres dans leurs retranchements et se faisant, il apprenait bien plus de choses qu'en mettant des gants. Dans ses "amours" c'était un peu pareil. Tony parlait sans détour, sans cacher ce qu'il voulait vraiment. Et dans la majorité des cas, il trouvait un écho chez la gente féminine. Pas parce qu'elles étaient idiotes, mais parce qu'elles savaient à quoi s'en tenir et tout se passait beaucoup mieux en connaissance de la vérité.

- T'es quand même au courant que si tu te maries à l'autre machin là, il y aura un bal et que la tradition veut que les mariés l'ouvrent ? T'en es consciente au moins ?
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Mar 11 Sep - 19:24
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Devait-elle prendre cette remarque pour elle ? Elle l’ignorait complètement. Elle était fiancée, certe, mais pas encore officiellement. Alors, lui lançait-il un message caché ?Elle resta quelque peu déconcertée par cette remarque et préféra ne rien répondre par peur de se tromper. De paraître idiote.

Elle écouta attentivement son laïus sur les femmes. Sa vision de la gente féminine.Ses préférences. Elles étaient logiques. Il désirait une italienne, avec une vision proche de la sienne.

- Ne me dit pas qu’un homme comme toi n’arrive pas à trouver une femme comme cela... Je ne te croirai pas. Et ne me dit pas non plus que tu n'intéressait pas les femmes.


Non, elle ne croyait pas que Tony, aussi bel homme soit-il ne trouve pas une femme digne de ce nom. Il avait beaucoup de qualités. Mais ces dernières étaient, certes, peut-être compliquées à voir. Car il avait une dure carapace. Un caractère fort et des idées bien précises.

Installés dans un coin de l’établissement, la soirée continuait d’avancer. La serveuse fit une nouvelle apparition. Et Apollonia assista à la scène. Devant, elle, Tony continuait de minauder avec la serveuse. Grand bien lui fasse. Après tout. il n’avait aucun comptes à lui rendre. Elle remarqua son bras, sur celui de la jeune femme. Intérieurement, quelque chose brûlait.

- ...un rayon de soleil ? releva Apollonia, un sourire aux lèvres. Sérieusement ? taquina la jeune femme.

Etait-ce la jalousie qui parlait ou simplement l’alcool qui lui montait à la tête. Ou l’un qui avait pour conséquence l’autre. Heureusement, Tony vira sur un autre sujet : la danse. Bien loin de la soucier, lui semblait être un peu plus inquiet pour elle.

- Je préfère les danses lentes, à l’ancienne. C’est comme ça que mon père m’a appris. Et c’est les seules danses que j’apprécie pratiquer.


Elle se voyait dans son esprit, danser avec son père, à l’occasion de fêtes, d’anniversaires… Cela lui semblait tellement loin. Et elle ressentit un pincement au coeur. La présence de son père lui manquait. Il était loin.

- Je le sais oui. Mais ce n’est pas la danse qui m’effraie le moins dans ce mariage.


Non, la danse, ça n’était rien par rapport au mariage en lui même.
Spoiler:
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