come back home (morgan)

tu t'en veux un peu, parce que tu sais que ça lui fait mal, et t'aimes pas avoir en tête l'idée que gideon ait mal à cause de toi, tout simplement parce que tes journées sont parfois trop longues ou que t'arrives pas à, juste, te barrer de l'hôpital en temps et en heures. d'ailleurs, sur le chemin pour venir, tu as prévenu tes parents que t'allais sans doute rentrer tard. t'as même pas envie de rentrer pour la nuit, alors. tu soupires un peu, t'affaires pour récupérer tout ce dont tu as besoin pour cette injection d'anti-douleur. ça ira vite après. tu te pinces les lèvres, t'installes doucement à côté du brun et nettoies rapidement sa peau, avant d'y planter l'aiguille. les sourcils légèrement froncés, concentré même s'il s'agit gestes que tu maîtrises depuis plusieurs années maintenant. les lèvres pincées, tu prends garde à correctement refermée l'aiguille, avant d'aller jeter le tout. tu reviens rapidement vers gideon, souriant doucement, comme toute réponse au sourire du brun. tu viens t'asseoir près de lui, posant ta main contre son genou, tes doigts glissant doucement contre sa peau pâle. tu retiens un léger soupir, souriant doucement et essayant d'empêcher un rire de s'échapper de tes lippes quand gideon te tire sur lui, faisant tomber ton corps contre le sien. et tu ne peux t'empêcher de penser à sa blessure, contre laquelle t'es sans doute en train d'appuyer. tu te pinces doucement les lèvres, appuyant tes mains de part et d'autre du brun, essayant de ne pas laisser tout ton poids tomber sur lui. tu croises les prunelles bleues, celles dans lesquelles tu peux te perdre si facilement.
c'est dingue ça, parce que trop de personnes penseraient que c'est quelque chose de mal, que c'est même malsain, t'en sais rien, toi t'as juste envie de t'y perdre encore et encore, sans jamais te lasser de toutes les nuances pouvant se dessiner dans le regard du brun, sans jamais te lasser de sa présence. tu te mords l'intérieur de la joue, fermes les yeux quand vos lippes viennent se rencontrer, que les doigts du brun glissent dans tes mèches. et ça aussi, tu peux pas t'en lasser. tu fermes les yeux face à ce baiser, en profitant d'autant plus aujourd'hui. parce qu'il réagit jamais vraiment verbalement, mais les gestes veulent souvent dire bien plus que les mots. tu sais pas, t'es un peu perdu, t'aimes pas cette sensation.
celle que tu aimes plus, en revanche, c'est de sentir les dents de gideon s'enfoncer dans ta lèvre, malgré la légère douleur que ça peut engendrer, te provoquant un faible gémissement, étouffé contre les lippes du brun. tu viens glisser tes mains dans sa nuque que tu caresses doucement. et tu ne pourrais pas vivre sans tout ça. clairement pas. tu termines par bouger un peu, simplement pour te retrouver allongé tout contre gideon, essayant de ne pas appuyer contre sa blessure. tu veux pas qu'il puisse avoir mal à cause de toi, c'est tout. je suis désolé d'avoir été en retard. tu souffles faiblement, tu veux pas qu'il puisse être en colère contre toi. tu te pinces brièvement les lèvres, avant de venir les déposer une nouvelle fois contre celle du brun, doucement, tendrement, avant de venir te blottir doucement contre son corps, ton visage glissant dans son cou, tes lèvres y déposant un baiser.

Morgan peut bien s’excuser autant de fois qu’il le voudra, Gideon a souffert de son absence. Et il parle pas seulement de la blessure qu’a provoqué le manque d’avoir Morgan à ses côtés. Parce qu’il comprend l’importance du job de Morgan à l’hosto, et il sera jamais le genre de type à empêcher l’homme qu’il aime de faire ce qu’il veut de sa vie. Tant que ça inclue pas de le tromper ou de tomber dans la drogue, par exemple. Non, le problème, c’est que sa blessure lui a fait mal. Et c’est dans ces moments là que Gideon remarque la différence d’âge entre Morgan et lui, là où elle lui saute au visage en lui criant : “ah, tu vois ?”. Parce que, sans dire que Morgan est pas responsable, il peut pas vouloir s’occuper de sa blessure, et le laisser souffrir en même temps. Pas juste parce qu’il est jaloux que quelqu’un d’autre puisse voir sa cuisse. Parfois, Morgan se comporte comme un enfant. Et c’est difficile à gérer. Et d’un autre côté, well. Peut-être que ça lui plait bien, à Gideon, de savoir que quelqu’un comme Morgan soit possessif à son égard. Peut-être que ça lui fait du bien de savoir que, oui, il est vraiment important pour quelqu’un, assez pour qu’il le laisse aux yeux de personnes d’autres. Peut-être que les enfantillages de Morgan ont déteint sur lui, qui sait, c’est bien possible.
Morgan apprécie le baiser, et Gideon le sent. Gideon aussi, l’apprécie. Il a mal, mais essaye de rien laisser paraître. Encore une fois, Morgan fait preuve de manque de professionnalisme, en acceptant ses avances comme ça, avant même de changer son pansement. Mais dire que ça le gêne, Gideon, serait mentir.

- Je sais, tu l’as déjà dit.

Il observe le garçon qui a son visage enfouie dans son cou, qui l’embrasse. Et Gideon lui tape gentiment sur le dos. Pas que ce traitement là soit pas utile, parce qu’il est sûr qu’après plusieurs baisers comme ceux-là, il serait bien trop loin dans les limbes du plaisir pour avoir mal.

- Fini de me soigner avant de penser à autre chose. Et mets ta blouse quand tu soignes un patient. Enfin Morgan, sois un peu plus professionel.

Il aime lui parler de façon autoritaire, comme ça. Il aime calmer ses ardeurs dès qu’elles se montrent, pour pouvoir mieux les exploiter plus tard, comme lui, il le veut. Et il a très envie de le voir dans sa blouse. Parce que Morgan, il est sûr qu’il est encore plus beau en blouse blanche.

tu aimerais pouvoir te laisser aller entièrement à ce baiser, cette étreinte que tu attends depuis bien des heures depuis ce matin. tu as oublié de compter, ou peut-être que tu as fais exprès de ne pas le faire, simplement pour ne pas te rendre compte d'à quel point les heures paraissent trop longues, quand il s'agit de retrouver gideon le soir. un soupir manque de s'échapper de tes lippes, et une partie de ton esprit continue de te souffler que t'es pas un poids plume, et que tu dois sans doute lui faire mal, au brun, d'être appuyé comme ça contre son corps. c'est contradictoire, comme pensées. t'as envie de rester et tu te dis que tu devrais quand même te redresser pour changer son pansement. tu fermes les yeux un instant, tes lippes s'égarent dans son cou à quelques reprises. et tu t'excuses. encore. parce que tu ne veux pas que gideon soit en colère contre toi, tu ne l'as pas fais exprès, et tu t'en veux de l'avoir fait attendre. souffrir, aussi, sans le vouloir. je sais, tu l’as déjà dit.
tu te redresses un peu quand gideon vient tapoter ton dos. tu te sens fatigué, d'un coup. t'étais bien comme ça, contre le brun. et tu aurais facilement pu t'endormir dans cette position. tu clignes des yeux plusieurs fois et éloignes tes cheveux de ton front. tu les as attaché toute la journée, à l'hôpital, et ils ne ressemblent vraiment plus à rien. tu aurais pu les garder tels que. attachés. mais ça n'aurait sans doute pas plu à un certain brun, qui ne se serait pas privé pour les laisser encadrer ton visage. fini de me soigner avant de penser à autre chose. et mets ta blouse quand tu soignes un patient. enfin Morgan, sois un peu plus professionnel. tu arques un sourcil, hoches doucement la tête en descendant finalement du lit. tu te mords l'intérieur de la joue. t'arrives pas encore à savoir ou gideon veut en venir. et tu préfères laisser les choses aller comme ça. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, récupères finalement ton élastique pour pouvoir rattacher les cheveux. il t'a demandé d'être plus professionnel, non ? un sourire se dessine sur le coin de tes lèvres quand tu viens enfiler ta blouse blanche, retroussant un peu les manches de ces dernières. tu viens récupérer tout ce dont tu as besoin pour pouvoir terminer de t'occuper du brun. et tu te concentres sur tes gestes, ne prends pas la peine d'enfiler une paire de gant malgré tout. tu t'approches, viens t'asseoir près de gideon et relèves son haut, essayant de rester le plus neutre possible. mais le brun est définitivement plus doué que toi pour adopter un air totalement neutre. tu ne peux empêcher le sourire présent sur le coin de tes lèvres. tu t'occupes assidûment de la blessure. ça cicatrice bien. pas de signe d'infection. tu souffles en terminant de nettoyer la plaie. tu te redresses une fois ta mission terminée. contrairement à beaucoup de tes collègues, toi, ça ne te dérange pas de faire quelques tâches habituellement associées aux infirmiers et infirmières. tu veux faire ce métier pour aider les gens, après tout. pas pour te pavaner dans la rue en soufflant que t'as fais des années d'études. tu viens te gratter distraitement la joue, relèves la tête vers gideon avec un sourire. vous pourrez laisser la blessure à l'air libre d'ici quelques jours. sourire toujours présent au coin de tes lèvres. t'as vraiment du mal à rester sérieux. tu te lèves un instant pour aller jeter les compresses que tu as pu utiliser, et reviens finalement près du brun. assez pro pour vous, mr mclain ? tu demandes en penchant légèrement la tête sur le côté, ta main glissant à l'intérieur de sa cuisse malgré tout.

Lorsque Morgan obéit, c’est une maigre satisfaction. Après tout, Gideon le sait, que lorsqu’il demande quelque chose, il est rare que Morgan ne le fasse pas. Et après tout, c’est tant mieux. Il aime pas en abuser, parce qu’il aurait l’impression d’être un pervers sadique, mais parfois, comme dans des moments comme celui ci, il sait l’utiliser. Morgan a choisit de rapporter sa blouse, et même si Gideon sait pas trop pourquoi, il sait qu’il a toujours voulu le voir dans sa blouse. Enfin. Il a toujours voulu qu’ils soient tous les seuls, et que Morgan soit dans sa blouse. Parce que c’est différent, de le voir à l’hosto, avec pleins de patients autour, et aucune possibilité de le toucher, de l’embrasser, ou autre, et de le voir là, seul, chez lui, dans sa blouse. Ou il peut complètement le toucher, l’embrasser, ou autre. Il se lève, donc, du lit, et va enfiler sa blouse. Il attache ses cheveux, et Gideon sourit, un peu en coin, le temps que Morgan lui tourne le dos, qu’il le voit pas. Il est magnifique, comme ça, Morgan. Le fait qu’il ait désormais les cheveux assez longs pour les attacher est la réelle raison du sourire de Gideon. Il aime ses cheveux. Et le jour où il les avait coupé, il lui en a voulu, beaucoup. Il veut plus jamais revivre ça. C’était désagréable. Comme une enfant à qui on enlève son jouet favori. Morgan revient vers lui et se met à observer et soigner sa blessure. Et Gideon respire normalement. Parce que Gideon est très doué pour cacher ce qu’il ressent réellement. Il a envie de frissonner. D’ailleurs, il a envie de balancer tout ce que Morgan a dans les mains, pour le prendre dans ses bras, l’embrasser, et tant d’autres choses qui passent par son esprit. Mais il le fait pas. La douceur des mains de Morgan, en plus, lui donnent envie de garder juste ses mains sur lui pendant un instant. Assez longtemps pour qu’il profite pleinement de cette expérience là. Avant de passer à une autre, plus plaisante pour le jeune homme. Lorsqu’il parle, Gideon n’est que très peu intéressé par ce qu’il dit. Il parle de sa blessure, mais en toute sincérité, il pourrait bien dire que ça s’infecte et qu’il va crever, qu’il lui ferait confiance pour le soigner. Après tout, quitte à se faire soigner par un interne, autant que ce soit par un interne doué. Coup de bol, Morgan l’est, doué. Pas qu’en médecine, d’ailleurs.
Mais lorsqu’il le vouvoie, l’attention de Gideon est piquée. Il prend ce truc professionnalisme un peu trop au sérieux. Gideon aime pas trop, quand il le vouvoie, ça lui donne l’impression d’être un vieux con. Et il se lève, va jeter les compresses, ou quoique ce soit qu’il ait utilisé, et revient vers lui. Et Gideon reste neutre alors qu’il tire un des pan de la blouse de Morgan vers lui, l’amenant proche. Assez proche pour qu’il lui agrippe une lèvre entre ses dents.

- Trop pro. Arrête de me vouvoyer. Je déteste ça.

Il le tire un peu plus, pour le faire tomber sur le lit, à moitié sur lui, et prendre possession de ses lèvres. Avidement. Il passe un de ses bras dans son dos, pour le tenir contre lui, et retire l'élastique qui emprisonne ses cheveux de sa main libre. En profite pour tirer deux trois mèches par ci par là, un peu plus fort qu’il serait nécessaire. Il le savait, Morgan en blouse blanche, c’est quelque chose auquel il ne peut pas résister.

tu préfères ne pas poser de question à gideon, te lever pour enfiler ta blouse, celle que tu as portée toute la journée et sur laquelle est toujours attaché des stylos de différentes couleurs. poche fourrée d'un calepin rempli de notes et d'autres choses à ne pas oublier par la suite. et tu ne sais pas ce qu'il y trouve, gideon. c'est compliqué de savoir ce qu'il se passe dans son esprit, de toute façon. et tu as abandonné depuis longtemps l'idée de le décrypter totalement, il ne te montrera jamais que ce qui l'arrange. ce qu'il veut que tu distingues. ça lui donne un côté mystérieux, que tu affectionnes tout particulièrement. tu te pinces les lèvres à cette pensée, viens tranquillement t'occuper de la blessure du brun. le silence ne te dérange pas. il est toujours apaisant. tu fermes les yeux un instant, tes doigts viennent glisser doucement contre sa peau. mais pas trop non plus. tu es censé le soigner, rien de plus. tu es censé être professionnel. ce sont ses mots.
tu te mords l'intérieur de la joue. tu sais que ça va le piquer, que tu le vouvoies. et c'est peut-être même fait exprès. toi aussi, tu as le droit de jouer, non ? ou peut-être que c'est un peu plus profond comme pique. peut-être qu'une partie de toi a toujours du mal à digérer sa réaction de l'autre fois. tu te mords l'intérieur de la joue en t'éloignant un peu du lit, venant jeter compresse et pansements. tu soupires un peu, assez éloigné pour que gideon ne t'entendes pas. tes doigts glissent contre ton visage, tu secoues faiblement la tête, revenant finalement vers le brun, un sourire sur les lèvres alors qu'il vient te tirer vers lui, ses doigts agrippant ta blouse. ton visage à quelques centimètres du sien, ses dents attrapant ta lèvre. trop pro. arrête de me vouvoyer. je déteste ça. je sais. tu souffles doucement, trop doucement. tu fermes les yeux quand il te tire un peu plus, que tes lèvres rencontrent les siennes pour un baiser des plus avides. tu soupires de bien-être contre ses lippes, étouffes un petit gémissement quand il tire sur tes cheveux. tu te cambres un peu, finissant par quitter ses lèvres. tu fais glisser les tiennes contre sa mâchoire pour remonter jusqu'à son oreille. je sais que tu n'aimes pas que je te vouvoie ... tu souffles d'une voix rauque, ta phrase légèrement en suspend. je voulais juste te taquiner un peu, daddy. tu ajoutes contre son oreille, avant de venir grimper à califourchon sur ses hanches, venant poser tes lèvres dans son cou. tu profites un instant de la sensation de sa peau sous ta bouche, gardant les yeux fermés quelques secondes supplémentaires, avant de te redresser un peu pour observer les prunelles bleues de gideon. tu as envie de t'y perdre. encore. de ne jamais en revenir. de pouvoir t'y perdre n'importe quand. que ce « vous » soit concret. il l'est, bien sûr. parce que ça te rend heureux, d'être avec gideon. mais il n'est plus rien dé que tu sors de cet appartement. tu retiens un petit soupir à cette pensée, t'as mieux à faire que de penser à ça. comme profiter de l'instant. cet instant si précieux, quel qu'il soit.