Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire, le regard plongeait dans la contemplation de l'eau turquoise et presque transparente, ses mains reposant délicatement contre la balustrade, elle planta ses dents dans sa lèvre inférieure, le soleil rebondissait sur sa peau déjà hâlée, la transformait même en une jolie couleur caramel. Elle profitait de cette croisière, Coco, comme une véritable touriste l'aurait fait, au point d'en arriver à oublier son neveu laissé chez son père, elle noua son paréo autour de sa taille encore humide après avoir nagé dans la piscine, remonta sa tignasse brune au-dessus de sa tête, elle accumulait toutes les activités basiques d'une vacancière. Dormir, dormir, bronzer, boire, manger, dormir, bronzer, participer aux activités proposées par les animateurs et dormir encore, elle ne faisait pas grand chose d'autre. Peut-être irait-elle même fouiller quelques cabines plus tard. Pourtant dès qu'elle fermait les yeux les images de son neveu, ce petit bébé abandonné par sa mère, se matérialisaient dans son esprit et flottaient souvent de longues secondes ici, peut-être avec l'espoir de la faire culpabiliser d'être partie en vacances en le laissant. Elle serra les dents jusqu'à ce que cette vision disparaisse. Elle ne voulait plus y penser, pas maintenant en tout cas, elle se leva de son transat, commença à marcher sur le pont en bois du bateau pour se diriger vers le bar, parce que c'était la seule chose dont elle avait réellement envie à cet instant. Celle de boire un énorme cocktail pleins de fruits, avec une multitude de pailles inutiles, des rondelles de fruits coupées contre le bord du verre et ce fameux parapluie dont elle ne saisissait pas l'intérêt mais qu'elle trouvait pourtant joli. Elle tourna la tête en entendant du bruit, quelqu'un qui repoussait un tabouret et elle saisit l'occasion pour venir occuper cette nouvelle place libre au comptoir, sans vraiment prêter d'attention à ses voisins, elle commanda rapidement sa boisson.
Comme presque toujours il ne sourit pas, seulement quand quelques personnes le reconnaissent - dans ce cas il se force un peu pour afficher une mine plus aimable. Pourtant il est content et même ravi de participer à cette croisière mais forcément il n'aime pas la foule. Le point positif reste les filles en maillot de bain, il a de la compagnie tous les soirs dans son lit et c'est plutôt agréable - même si il a toujours cette louison dans la tête, qu'il a toujours envie de l'étrangler depuis qu'elle a fouillé dans son pc. Il pousse un soupir et lève les yeux au ciel quelques secondes ; un ciel bleu dépourvu de nuage, les rayons du soleil tapent fort et se reflètent dans l'eau turquoise. Il marche sans vraiment savoir où il compte s'arrêter, braque son regard sur le bar et pense que c'est une bonne idée de boire quelque chose de frais. La chaleur est étouffante et il n'a aucune activité de prévu. Il se hisse sur un tabouret, commande une boisson aux fruits et sans alcool. Hors de question de se bourrer la gueule sur un bateau, il peut pas s'échapper si l'effet des médicaments disparaît à cause du poison.
Il tourne la tête vers la jeune femme qui s'installe à côté de lui. Elle est belle avec sa peau caramel et ses longs cheveux bruns, elle a un air de latina plutôt plaisant à regarder mais ce n'est pas la raison pour laquelle il la fixe. Non c'est pas à cause de ses beaux yeux ni de son physique avantageux mais parce qu'elle lui rappelle quelqu'un. Il n'arrive plus à déterminer qui.
On se connaît, non ?
Il sait que oui, il cherche juste d'où. Pourtant il a l'impression que c'est la première fois qu'il la voit en chair et en os. Peut-être qu'elle est actrice, peut-être qu'elle est sportive ou alors championne d'un jeu vidéo. Il plisse les yeux, incline légèrement la tête sur le côté. Silas a une excellente mémoire c'est grâce à elle qu'il retient si facilement les combinaisons de touches. Et là il percute. C'est la première fois qu'il la rencontre et elle n'a absolument aucune idée de qui il est, ni qu'il la connaît. Quand il hacke des webcam il tombe parfois sur des scènes plutôt amusantes et là. Celle avec son interlocutrice il s'en souvient très bien, une cambrioleuse prise en flagrant délit. Il se souvient d'avoir beaucoup rit ce jour-là, il aurait pu la dénoncer. Mais ça ne le regarde pas. Par contre maintenant il compte s'amuser un petit peu.
Ce que tu voles tu le gardes pour toi ou tu le revends ?
Un pressentiment nauséabond la rongeait, la mexicaine n'aurait pas su dire d'où il lui venait exactement, mais il provoquait une désagréable sensation à l'arrière de sa nuque qui lui soufflait que tous les regards étaient désormais tournés dans sa direction, que quelqu'un l'observait de près ou de loin, depuis un long moment ou peut-être depuis quelques secondes. Sans doute le fruit de son imagination et sans qu'elle ne puisse en déterminer la cause elle tourna le visage vers la droite, pinça ses lèvres en observant les vacanciers qui bronzaient, ceux qui chahutaient dans la piscine, discutaient plus loin ou se promenaient sur le pont du bateau. Jusqu'à ce qu'une voix ne l'arrache de sa contemplation, un frisson remonta le long de son dos, frôla la base de sa nuque. C'était son voisin qui venait de parler. Tentative désastreuse d'engager la conversation. Elle se risqua à jeter un regard en biais vers l'inconnu à ses côtés, l'observa de longues secondes derrières ses cils noirs, redressant même au sommet de sa tête ses lunettes de soleil pour retirer le voile sombre qu'elles provoquaient. Elle manqua de s'étouffer, Coco, à la seconde question, son souffle se bloquant brutalement dans le creux de sa gorge, et son cœur fit une chute vertigineuse pour s'écraser au fond de sa poitrine. Touché. Puis, désirant reprendre le contrôle, un sourire empreint d'un amusement presque évident étira ses lèvres roses. Elle ne pouvait pas ouvertement avouer ses vols, – il était peut-être un flic en mission, en vacances, ou une connerie de ce genre, ou simplement un dingue, un stalker, peu importe l'étiquette – mais elle n'était pas non plus obligée de nier. « Pourquoi ? Ça t'intéresse ? » Elle roula des épaules, parfaitement détendue malgré le malaise que cet inconnu avait su créer chez elle quelques secondes auparavant et Coco n'aurait pas su déterminer si il était un potentiel danger, ni même ce qu'il insinuait ou savait exactement de ce qu'elle volait et revendait. Elle reporta son attention sur sa paille, mélangea les couleurs de son cocktail pour en créer des nouvelles et croisa subtilement ses jambes l'une par dessus l'autre pour être plus à l'aise. Mais le malaise était toujours là, un peu, pénible sensation dans le creux de son ventre. Les bruits autour semblèrent s'atténuer jusqu'à devenir un faible brouhaha de fond, elle concentra toute son attention sur l'homme, le dévisagea ouvertement avant de poser un doigt sur sa bouche, en pleine réflexion. « Tu me connais d'où ? Tu dois pas être très intéressant parce que j'ai aucun souvenir de toi. »
Un sourire commence à déchirer ses lèvres finalement. Parce qu'il sait que la conversation va être amusante, qu'il va enfin prendre plaisir à discuter avec quelqu'un et pas seulement parce que son interlocutrice est mignonne à regarder. Il sait des choses sur elle, il l'a vu sur une webcam. Pas très maligne, elle est peut-être bonne cambrioleuse mais elle aurait pu vérifier que la webcam n'était pas allumée. C'est idiot, elle a fait une erreur mais ça rend la conversation un petit peu plus intéressante. La situation il la trouve particulièrement amusante. Il va jouer avec elle, avec ses nerfs. Il le fait avec tout le monde mais c'est encore plus drôle maintenant. Parce qu'il a des informations sur elle, qu'il connaît ses activités illégales. Il les connaît d'une manière tout aussi illégale mais lui il peut se protéger. Il laisse aucune trace de ses hack sauf quand il le veut, quand il envoie un virus à cette douce FrKinity par exemple. Mais sinon, personne ne sait que c'est lui. Alors elle pourrait toujours se défendre, personne ne la croira. T'as pris une figurine collector qui vaut au moins 1000$. Edition limitée donc ouais ça m'intéresse. quitte à, autant faire affaire. Parce que pour la gratuité de cette figurine il pourrait bien accepter de fermer sa gueule, par exemple. Il veut la voir paniquée.
Et il sait parfaitement qu'il peut y arriver, qu'il en est capable. Peut-être qu'elle se souvient de cette fameuse figurine. C'est pas rassurant pour elle. De se retrouver face à un type qui sait des choses. Puis il garde le mystère, peut-être qu'il est flic en réalité. Lui seul sait comment il connaît l'existence de cette figurine et que c'est elle qui l'a dérobé. Lorsqu'elle attaque il claque sa langue contre son palais et secoue la tête. Doucement ma jolie. Si j'étais toi j'éviterai de m'en prendre à quelqu'un qui peut te balancer aux flics. il plante ses dents dans la paille pour absorber une gorgée de son cocktail, il se délecte de la situation et compte bien prendre tout son temps parce qu'il sait qu'il ne risque rien. Un sourire machiavélique traîne sur ses lèvres comme dès qu'il se réjouit du malheur, de la panique ou de la tristesse des autres. Surtout quand la personne est célèbre et que les avocats de sony, de nitendo et de microsoft seraient tous prêts à collaborer pour sauver sa tête.
Elle ne paniquait pas, Coco. Pas vraiment. Ou peut-être un peu, ou peut-être pas du tout. Elle agitait ses doigts contre son verre, contre le bois du comptoir alors qu'un soupir agacé, pourtant chargé d'amusement, s'échappait de sa gorge pour rouler sur ses lèvres roses. Il venait troubler la tranquillité de sa croisière et elle n'aurait pas su exactement dire pourquoi elle aimait autant qu'elle détestait cette intrusion. Parce qu'en général, c'est elle qui venait ennuyer les autres dans leur tranquillité, peut-être. Et non l'inverse. Elle n'avait aucun mal à revoir la belle étagère de figurines dont l'inconnu parlait, dans une jolie vitrine illuminée comme un trésor, où des photos dédicacées y étaient entreposées à leur côté, représentant le propriétaire qui recevait les objets collector de personnes aussi célèbres que lui. Elle ne s'était jamais intéressée à tout ça, avant, Coco, son domaine était les arts, pas les « trucs de geek ». « En fait, je m'en fous que ça t'intéresse. » souffla la mexicaine, un sourire trônant sur ses lèvres alors qu'elle tentait subtilement de chasser le malaise que cet homme avait su créer chez elle. Elle n'avait pas à s'immiscer dans l'intimité des gens, autant que lui n'avait pas à la traiter comme il le faisait, mais sans doute que ni l'un, ni l'autre ne pouvait s'en empêcher. Ses doigts se saisirent du morceau de citron pour le porter à ses lèvres, grimaçant sous l'acidité avant que l'homme à ses côtés ne revienne troubler sa solitude. Elle ne le regardait toujours pas, fixant des vacanciers, fit mine de pas être troublée par ses mots, sentant pourtant une douce panique tétaniser ses muscles une fraction de seconde. Elle agita sa cheville droite pour en chasser la gêne. Il visait juste, un peu trop d'ailleurs. Il sortait d'où ? Plus encore, comment savait-il tout ça ? La figurine, les vols, l'endroit exact où elle avait pris l'objet ? Son visage se tourna vers l'homme, cherchant encore l'erreur qu'elle avait pu commettre, parce que dans l'instant, il lui était impossible d'imaginer avoir pu faire une erreur. Elle vérifiait toujours tout, pourtant. Un courant électrique la traversa alors que son regard trouvait enfin celui plus sombre de l'inconnu. « Bon, il veut quoi le geek ? Tu veux ta babiole et ensuite tu me laisses tranquille ? C'est ça le deal ? » C'était toujours aussi simple avec les gens. Aussi simple et aussi idiot. Quelque chose d'aussi banal contre un silence. Mais même ça, elle ne comptait pas le faire, Coco, elle ne recevait d'ordres de personne, encore moins d'un geek qui sortait de nulle part et venait la menacer pendant ses vacances. « Sinon tu serais déjà allé les voir, les flics. Alors, retourne t'amuser avec tes jouets. »
Il se régale vraiment de la situation. Sa langue passe sur ses lèvres pour les humidifier lorsqu'elles se déchirent en un sourire amusé. Il la regarde, son interlocutrice, il espère se nourrir de son angoisse, de sa peur. Il sait qu'elle va faire un faux pas. Comme elle l'a fait le jour où elle a cambriolé cette maison en particulier. Et d'un côté il a envie de se venger. Parce que Silas hack principalement les webcams des personnes qui jouent au même jeu que lui, au même mmorpg. Donc elle a cambriolé la maison de l'un de ses compères, un bon joueur en plus. Et l'un de ses fans, de surcroît. Alors il est en droit de s'amuser avec elle, avec ses nerfs. Il passe sa main derrière sa nuque, lâche un petit rire et ferme les yeux quelques secondes. Elle est drôle, cette fille. Vraiment, drôle. Elle peut faire sa grande, si elle le souhaite. Avec n'importe qui mais pas avec lui. Parce qu'il est le maître du jeu, qu'il peut la faire tomber. Et pourquoi je te laisserai tranquille ? J'ai la possibilité de te faire tomber et je devrais me contenter d'une simple figurine ? il hausse un sourcils, les yeux rivés sur le visage de son interlocutrice. Elle n'a aucune idée d'avec qui elle discute, qu'il est atteint du trouble de la personnalité antisociale donc en d'autres termes est psychopathe. Mais également un puissant hackeur.
Il aime pas du tout comment elle lui parle, par contre. Vraiment pas. Sa langue claque à nouveau contre le palais, il lève les yeux au ciel. Il reprend une gorgée de son cocktail, passe sa main dans ses cheveux. Il lâche un petit rire Si tu réagis comme ça ... tu auras une jolie convocation au commissariat à la fin de tes vacances. il appuie ses propos par un clin d'oeil. Il déteste être traité comme elle le fait, sans doute qu'elle ne se rend pas compte qu'il peut, qu'il va réellement aller chez les flics. Il se détourne d'elle, reprenant la paille entre ses lèvres et se désintéressant totalement de la jeune femme. Il compte plus parlementer avec elle tant qu'elle ne change pas de ton avec lui. Il veut lui faire prendre conscience qu'elle est peut-être cambrioleuse mais qu'elle est tombée sur plus fort qu'elle.
Elle trouvait toujours de quoi embêter les autres, mais rarement elle se retrouvait dans la position de la victime, jamais elle n'était celle que l'on venait emmerder parce que Coco ne laissait pas le temps aux autres de le faire. Elle ne savait pas trop pour quelle raison étrange cet homme s'intéressait à elle, ni même comment il avait su pour le cambriolage mais il savait et il était rentré dans son champ de vision pour l'ennuyer. Sa langue claqua contre son palais, un soupir roula sur ses lèvres et elle leva les yeux au ciel, exaspérée par l'attitude de ce geek. « C'est toi qui parles de cette babiole, elle avait l'air de t'intéresser. Tu en veux une deuxième peut-être ? » Elle continuait de jouer la comédie, prenant un air totalement désintéressée par toute cette situation alors qu'elle paniquait, le cœur emballé, à l'idée qu'il la dénonce réellement à des flics. Dans sa confiance, la mexicaine ne s'était jamais imaginée dans cette situation, en prison, devant répondre de ses crimes, que dirait-elle alors qu'elle n'avait, finalement, ni raison ni excuse. Elle fronça les sourcils en plongeant son regard dans celui du garçon, elle aurait voulu fuir, le rejeter, faire quelque chose, mais elle n'avait aucune idée de quoi il était capable finalement. La faire tomber, comment ? Pourquoi ? Dans quel but ? « C'est une menace ? » Prise au piège entre cet homme et son orgueil, Coco battit des cils, elle observa avec attention chaque mouvement de son voisin, consciente que les menaces prononcées pourraient être très facilement mises à exécution. Mais il était hors de question de reculer ou d'abandonner, cet irrépressible besoin de répliquer, de prouver qu'elle était là. Son mutisme l'étonna, mais elle ne le connaissait pas pour savoir si c'était normal ou non. « Bah alors Mario, tu parles plus. » Elle releva les yeux vers l'inconnu, pour s'assurer qu'il avait saisi sa référence mais son regard s'arrêta sur son profil et un sourire taquin se dessina sur les lèvres du jeune femme qui haussa les sourcils. Les jambes toujours croisées, elle se tourna totalement sur le tabouret pour se tenir face à son profil et attrapa son verre pour siroter tranquillement son cocktail. Et d'une voix plus douce, elle souffla : « Dis-moi ce que tu veux. Qu'est-ce que je peux faire pour que tu évites d'aller aux flics ? »
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radioactive. (silas)
Mer 1 Aoû - 11:09
radioactive ★ Il n'écoute plus ce qu'elle lui dit, ça ne l'intéresse pas. Elle a perdu sa chance de négocier à l'instant même où elle s'est montrée agressive avec lui. Parce que Silas a ce besoin de prouver que c'est lui qui commande, qu'il a les cartes en main ce qui est encore plus le cas avec la jolie brune. Parce que dans son ordinateur il a encore les vidéos de son cambriolage où on la voit dans toute sa splendeur en train de subtiliser des objets de valeur. Il peut envoyer ladite vidéo anonymement à la police sans que cette dernière ne remonte jusqu'à lui ou alors en signant de son pseudo de hackeur. Il grimace lorsqu'elle le surnomme ' mario ' encore un faute qu'elle commet, il bosse peut-être pour nitendo mais il est champion de tekken pas de mario kart encore heureux. Sa langue claque contre son palais, il avale une longue gorgée de son cocktail pour le terminer. Un soupir glisse sur ses lèvres. Bonne chance. avec les flics entre autre, il se laisse glisser de son tabouret et lui adresse un clin d’œil cynique avant de disparaître dans la foule de vacanciers.
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Sam 21 Juil - 0:15