Ben & Jerry's

 

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  Ben & Jerry's

La journée avait été interminable. Travailler avec des petits pouvait être particulièrement épuisant, surtout quand ils semblaient avoir décidés de s’unir pour vous pourrir la journée. Pourtant, Noah adorait vraiment son job et les gamins mais là, on lui aurait proposé d’en vendre la moitié pour le trafique d’organes au noir, qu’il y aurait sûrement réfléchit une seconde avant de refuser.

Autant dire que lorsqu’il avait vu le message d’Ella une fois les mini-monstres sortit de la salle de classe, il n’avait pas hésité un instant avant d’accepter son invitation.

C’était donc le sourire finalement aux lèvres qu’il quittait son appartement quelques heures plus tard, croisant sa voisine de palier, une adorable grand-mère qui s’était prise d’affection pour lui depuis qu’il s’était mit à aller lui faire ses courses une fois par semaine.

On est bien souriant ce soir jeune homme ! Je sens qu’il y a une jolie demoiselle là-dessous !

Noah n’avait jamais prit la peine d’expliquer sa situation à sa voisine. Non pas qu’il voulait s’en cacher c’était juste qu’il n’en n’avait jamais vraiment vu l’utilité.

La plus jolie de toutes, répondit-il en riant. Mais elle n’en a qu’après les glaces que je lui apporte. Un peu comme vous d’ailleurs, ajouta-t-il sur le ton du faux flirt qui fit glousser la petite vieille femme alors qu’elle entrait chez elle.

Forcément, il avait commencé à pleuvoir des cordes pile au moment où, dans sa voiture, Noah était déjà trop éloigné de chez lui pour que cela vaille la peine qu’il fasse demi-tour pour aller chercher son parapluie.

Il avait pu éviter la douche à la station-service qui se dressait sur sa route et dans laquelle il avait acheté 2 bacs de glaces Ben & Jerry’s, un Mint Chocolate Chunk et un chocolate fudge brownie mais a présent, il était parqué et hésitait sérieusement à sortir de sa voiture. Il avait attendu un peu que cela se calme mais la pluie ne semblait qu’empirer.

Bon ben quand il faut y aller..., finit-il par se motiver en sortant. Il referma rapidement sa veste et se mit à courir sous les trompes d’eau. Il n’y avait pas une grande distance à parcourir mais cela fut suffisant pour que ce soit un Noah trempé jusqu’au os qui sonne à la porte, serrant piteusement contre lui le sac en papier contenant les fameux bacs de glace.

Grouille-toi, grouille-toi, grouille-toi, suppliait-il à voix basse en trépignant derrière la porte du loft alors qu’il pouvait entendre derrière lui le bruit intraitable des torrents d’eau qui tombaient du ciel.