accrochage de rue (rylee & nick)

« Je vais bien, je vais me doucher. » avait-elle certifié avec vigueur. En effet, elle avait gagné un peu d'assurance au bout de deux semaines mais en réalité, elle n'allait pas bien. Cela faisait deux semaines qu'elle n'avait pas mis le pied dehors et maintenant qu'elle y était, le moindre bruit la faisait sursauter. Un crissement de pneu, un virage pris trop serré... Elle avait beau être sur le trottoir, elle n'était pas moins rassurée. A ce moment-là, elle se demandait pourquoi elle avait décidé de sortir de chez elle. Rien ne l'y avait vraiment poussé si ce n'était que la tension qui stagnait à la maison. Si elle avait finit par sortir, il n'en était pas de même pour Stella qui restait toujours endormie, coincée dans un coma qui n'était pas le sien mais imposé par la médecine. Rylee était constamment à fleur de peau et parfois, cela donnait une ambiance particulièrement tendu en plus de ça, elle ne savait pas comment calmer son agressivité. Personne ne le méritait et elle le savait mais c'était plus fort qu'elle. Casey, qui était sûrement la seule à ne pas avoir la langue dans sa poche lui avait donné la puce à l'oreille : « Tu devrais sortir, ça te ferait du bien. » Alors sur le papier, ou dans le vent, c'était entendu, elle en avait besoin néanmoins, elle n'était plus aussi sûr d'elle entourée par tout ses inconnus.
Elle se sentait complètement perdue pourtant, elle se trouvait dans une rue qui ne pouvait lui être que familière mais elle n'avait qu'une envie, rentrée et pleurée. Peut-être qu'en appelant Marley, son mal être s'évaporerait pendant quelques secondes. Les petites secondes où elles se parleraient et où sa voix la réconforterait. C'était comme une sorte de médicament, le plus efficace de toute évidence mais elle travaillait aujourd'hui et ne pouvait pas forcément accaparer la jeune femme tout le temps. Tu es plus forte que ça... C'est en se disant cela qu'elle décida de se rendre au Starbucks. Ses collègues lui avaient envoyé plein de carte de bon rétablissement et des messages aussi. Elle se sentait presque obligée d'aller les rassurer même si au fond, elle n'était pas du tout au sommet de sa forme. Calculant le temps de trajet, elle avait prit le parti de prendre le bus pour y arriver. Ce nouveau défis lui avait permis de ne plus réfléchir. Au bout de quelques minutes, le bus s'était remplis et tout le monde se cherchait un coin plus ou moins confortable et d'autres cherchaient à continuer le court de leur vie alors que l'instant était vraiment mal choisi. Ce n'était pas rassuré mais pour une raison ou pour une autre, elle s'était retrouvée debout, prête à descente comme une bonne dizaine de personne. Comme une entrée en course de voiture, tout le monde était sur le qui-vivre et d'un malheureux geste, Rylee fut poussée et percuta violemment un homme qui se bagarrait avec le réseau de son téléphone. Le choc lui fit mal puisqu'elle s'était retenue sur son bras encore en plâtre dû à son malheureux accident. « Bordel... » lâcha t-elle sur le coup de la douleur, prête à se retourner pour donner un pain à celui qui l'avait poussé mais l'homme juste devant, s'en prenait à elle aussitôt : « Bon sang, vous ne pouvez pas faire attention ? On regarde où on va quand on marche ! » Désarçonnée par la violence où on s'adressait à elle, Rylee resta complètement interdite : « Et vous, il vous arrive de lire les informations réglementaires avant d'agresser quelqu'un ? » Elle lui pointa un panneau qui indiquait que le portables étaient désormais interdit dans les transports en commun de la ville : « On m'a poussé figurez-vous... Mais ce n'est pas avec vos cris inutiles que vous auriez noté qu'il y a beaucoup trop de monde pour taper la discute au téléphone ! » Les portes s'ouvrirent juste à ce moment-là alors elle en profita pour sortir. Elle allait terminer le chemin à pieds, ce qui lui ouvrirait sûrement l’appétit.