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call me a schemer. (ophélie)

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call me a schemer. (ophélie)
Dim 22 Juil - 21:43
(day six, 7/20)

Ce qu’il y avait de bien dans cette croisière lorsqu’on y travaillait, c’était qu’il était possible de participer aux activités lors de ses jours de congé. Et Avalon ne se faisait pas prier pour le faire. Elle avait pris un congé sans solde au Planet pour pouvoir se rendre sur le navire, juste dans l’espoir de pouvoir participer à quelques activités par-ci par-là, dire de se donner l’impression d’avoir de véritables vacances. Mais forcément, elle avait eu le droit à son premier jour de congé alors que le navire s’arrêtait à San Diego. Ce n’était pas ce qu’elle préférait. Entre le musée, le golf ou le zoo… C’était un peu comme chercher le fruit le moins pourri au milieu d’un panier envahi de bestioles. Avalon avait fini par se laisser convaincre par quelques collègues d’aller sur les terrains de golf de San Diego. Ça ne la passionnait pas, mais elle pensait qu’il était tout de même possible de bien s’amuser. Alors que les participants de l’activité écoutaient les explications qui leur étaient données, la Wheeler laissait son regard vagabonder sur les personnes présentes avec elle. Jusqu’à ce que ses prunelles s’arrêtent sur une rouquine. Non, pas n’importe laquelle. La rouquine. Celle pour laquelle Dakota devait préparer un mariage, celle sur laquelle sa co-chambrée avait un crush. Un sourire espiègle naissait sur les lèvres de la barmaid alors qu’elle s’excusait auprès de ses collègues : elle comptait bien leur fausser compagnie. Seule dans sa voiturette de golf, elle se mit en tête de prendre en filature la voiture de la rouquine. Elle ne cherchait pas particulièrement à se cacher. Ce n’était pas son genre à Avalon. Elle se contentait de suivre la voiturette de la rouquine et de son amie, en restant à bonne distance, pour ne pas paraître trop intrusive. Enfin. Dire de faire au moins un peu d’effort. Mais alors que la blonde qui l’accompagnait partait seule de son côté avec leur voiturette, Avalon ne résista pas à l’envie d’approcher la rouquine. Appuyant sur la pédale de sa propre voiturette, elle se rapprochait de celle qui faisait chavirer le cœur de Dakota. « Alors, on vous a abandonnée ? » lui lançait-elle en approchant au plus près. Elle arrêtait le moteur pour se retourner vers la rouquine. Toujours assise sur son siège, elle laissait ses pieds pendouiller dans le vide, là où aurait dû se trouver une portière, sans doute. « Vous avez besoin que je vous emmène quelque part ? » Pourquoi ressentait-elle le besoin de lui parler ? Parce qu’elle l’avait observée sans retenue toute la semaine, mais que cela ne suffisait pas. Qu’elle avait besoin d’échanger avec elle un minimum, avant de pouvoir juger si elle méritait d’emprisonner le cœur de Dakota comme elle le faisait.
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call me a schemer. (ophélie)
Lun 23 Juil - 11:35
Cette croisière était finalement une bonne idée, après tout, et je n’en voulais plus à mes amies d’avoir réussi à m’embarquer dans leur folie. C’était une façon agréable de se reposer tout en découvrant la côte et ses merveilles ; c’était un moyen de souffler, de reprendre ma respiration après cette fin d’année catastrophique. Je m’en voulais un peu de profiter du beau temps et de la piscine alors que j’aurais dû penser à Claire, la pleurer. Faire mon deuil. Participer à cette croisière me permettait de sourire, de rire même alors que mon cœur restait lourd dans ma poitrine. Et savoir que Dakota était sur le bateau également amenait un peu plus d’intérêt encore à ce voyage. J’avais la sensation qu’un rapprochement s’opérait entre elle et moi, sans vraiment savoir où cela allait nous mener. Je crois que je n’avais pas besoin de le savoir, je me laissais juste transporter. C’était une sensation agréable, comme si j’étais sur les flots et que je dérivais lentement au gré des vents. Et c’était apaisant. C’était apaisant parce que je n’avais pas besoin de me poser de questions, de planifier à l’avance. Et dans mon monde où tout était paramétré, j’avais de plus en plus l’impression d’étouffer. Dakota, elle, arrivait comme une véritable bouffée d’air frais.

« À celle qui aura le plus de points ! » La voix joviale de Elizabeth me sort de mes pensées et je me mets à rire, une main en visière pour pouvoir l’observer dans sa tenue de golf. « Mais je vais prendre le parcours plus facile, tu es trop douée pour moi. » Elle me tire la langue et je réponds, souriante : « On se retrouve au dernier trou alors ! Bonne chance ! » J’étais aussi très contente d’apprendre à connaître ma future belle-sœur par alliance. Elle était gentille et douce, adorable. Sa compagnie était agréable et je n’avais pas à faire semblant devant elle. Alors j’avais été contente qu’elle accepte de venir faire une partie de golf avec moi, malgré ses hésitations. Le golf, c’était un peu le souvenir de la France. De ces moments passés au country-club où Père et Mère étaient autrefois membres privilégiés. Je regarde la blondinette s’éloigner, la démarche dansante, et je lâche un léger soupir. J’aurais voulu connaître Elizabeth dans d’autres circonstances. Cette pensée me laisse un moment égarée et c’est une autre voix, inconnue cette fois, qui me fait revenir à la réalité. « Pardon ? je demande, confuse, cependant que mon regard se pose sur une jeune femme assise dans une voiturette de golf. » Son visage me paraît familier, sans trop savoir comment ou pourquoi, et je fronce les sourcils. Je crois l’avoir aperçue sur le paquebot, à plusieurs reprises. Presque dans chacun des souvenirs qui me reviennent, elle semble là. Son visage apparaissait, partout et tout le temps. « Vous pourriez me conduire au prochain trou, si ça ne vous ennuie pas, je lâche un peu avec réticence avant de m’installer dans la voiturette. » Je ne peux m’empêcher de la fixer un instant. « Vous participez à la croisière, vous aussi ? je finis par demander, pour en avoir le cœur net. »
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call me a schemer. (ophélie)
Dim 29 Juil - 23:05
Elle n’avait pas su résister à la tentation et s’était arrêtée juste à côté de la jeune femme. Elle était heureuse d’enfin pouvoir aborder cette personne si chère au cœur de sa co-chambrée. Avalon voulait être sûre que la rouquine soit digne de son amie. Hors de question de la laisser briser le cœur de Dakota. Elle était même prête à l’aborder en étant à bord d’une voiturette s’il le fallait, quitte à avoir l’air un peu étrange. D’ailleurs, ça devait être l’impression que la future mariée en avait, car elle regardait la brune durant un instant, avant de demander : « Pardon ? » Oh, Dakota avait oublié de lui dire qu’elle était sourde. C’était triste quand on était DJ, d’avoir un crush sur une femme sourde, non ? Ou alors, la rouquine l’était devenue à force de venir écouter la Reeves bien trop près de la scène, près des amplis, avec des paillettes dans le regard. Oui, ça devait être ça. « Vous voulez que je vous emmène quelque part ? » répétait-elle, un peu plus fort. Juste au cas-où la rouquine avait vraiment des problèmes d’audition. Après tout, c’était plausible. Mais elle avait surtout l’air assez confuse, le regard perdu dans le vide même s’il était vrillé sur la barmaid. Puis, d’un seul coup, la future mariée parut reprendre ses esprits. « Vous pourriez me conduire au prochain trou, si ça ne vous ennuie pas. » finit-elle par lâcher. Dans sa voix, Avalon sentait de la méfiance, mais elle choisit de volontairement l’ignorer. D’un geste de la main, elle invitait la rouquine à venir la rejoindre dans la voiturette alors qu’elle-même reprenait correctement place derrière le volant. « Vous participez à la croisière, vous aussi ? » La rouquine n’avait pas bougé, continuait de la fixer avec un air presque suspicieux. Elle n’embarquerait sans doute pas dans la voiturette avant qu’Avalon ne lui ait donné une réponse, alors la barmaid tournait de nouveau le visage vers elle. Il était juste difficile de savoir s’il fallait lui parler d’une voix forte ou si ce n’était pas nécessaire tout compte fait. « Oui, en quelques sortes. Je fais partie du personnel de bord. » Elle hochait la tête d’un air fier. Elle était heureuse d’avoir réussi à décrocher ce job. Ça lui avait permis de prendre conscience qu’elle s’épanouissait dans son travail de barmaid et qu’elle ne voulait plus forcément poursuivre ses études. « Enfin, je ne fais pas naviguer le bateau. Ça j’sais pas faire. Mais je suis derrière le bar alors on a déjà dû se croiser. » Elle adoptait un air innocent avant de se tourner de nouveau vers l’avant, plaçant ses deux mains sur le volant. « Alors, vous montez ? Si vous me faites confiance pour préparer vos boissons, j’pense que vous pouvez embarquer avec moi sans crainte. » Enfin, ça paraissait logique. Mais est-ce que la rouquine était une personne logique ? Ça devenait un nouveau test. Même s’il était imprévu.
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call me a schemer. (ophélie)
Lun 30 Juil - 9:53
Je ne pouvais nier être intriguée par cette semi-inconnue. Son visage m’apparaissait comme familier mais je n’avais aucune idée de comment je l’avais connue. Bien que naïve, j’avais appris à me montrer méfiante, à ne pas donner ma confiance comme on prête son stylo bleu – mais même prêter son stylo bleu était généralement un acte de grande confiance parce qu’on ne le récupérait presque jamais, ce stylo bleu. Alors je restais plantée là, à la fixer d’un air troublé, cherchant pourquoi elle débarquait tout à coup, au moment où j’avais justement besoin d’une nouvelle voiturette de golf. L’idée que je puisse l’avoir croisée sur le paquebot me vient et je me sens un peu soulagée de savoir qu’elle fait partie du personnel de la croisière. Il y avait tant d’hommes et de femmes en uniformes qu’il était difficile de mettre un visage sur tous ces gens qui allaient et venaient toute la journée durant juste pour plaire aux clients et répondre à leurs besoins. Il est vrai que nous avions passé un peu de temps au bar avec les filles, aussi ne suis-je pas surprise de comprendre qu’elle m’a reconnue bien avant moi. Je supposais que les barmaids se devaient d’être physionomistes dans leur activité. « Très probablement, je rétorque avec un sourire un peu plus détendu. Je suis désolée de ne pas vous avoir reconnue. Je pourrais mettre ça sur le compte de l’uniforme mais c’est surtout qu’il y a beaucoup de monde sur ce paquebot. » Et il n’y avait en vérité qu’un seul membre du personnel qui m’intéressait vraiment.

Avec une dernière hésitation, je finis quand même par m’installer à côté d’elle après avoir placé mes clubs à l’arrière. « Alors en plus de vous occuper du bar, vous devez également promener les clients sur le terrain de golf ? je demande, curieuse. Ça ne doit pas être très fun de jouer les caddies toute la journée. » La jeune femme avait au moins la chance d’avoir la voiturette à disposition. J’imaginais l’horreur que devait être de devoir être un caddie à pieds. « Vous donnez aussi des conseils au joueur ? Ou vous êtes juste là pour le soutien moral ? » Je me surprends alors à fixer la brune plus qu’à faire attention à sa conduite. Il y avait peu de chance pour que l’on se blesse dans un accident sur un parcours de golf, à vrai dire. Et j’étais surtout beaucoup trop curieuse. « Et vous êtes mademoiselle… ? demandé-je finalement. » Savoir son nom était aussi une façon pour moi de pouvoir vérifier ses dires lorsque je retournerai au bateau. Je doutais qu’elle soit une psychopathe prête à me kidnapper pour demander une rançon à mes parents – elle n’en avait pas le physique, en tout cas – mais j’étais d’un naturel méfiant. Ça ne ferait de mal à personne de simplement vérifier son identité plus tard dans la journée. Du moment qu’elle faisait son travail et que je pouvais continuer ma partie de golf sans encombre, elle pouvait rester là à m’accompagner.
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call me a schemer. (ophélie)
Lun 30 Juil - 22:11
Elle avait l’air du genre à tenir tête aux gens, à ne pas facilement faire confiance à une inconnue. Mais la rouquine n’avait pas de chance, car face à elle, Avalon pouvait être encore plus têtue. La barmaid n’avait pas l’habitude qu’on lui dise non et avait pour habitude d’aller chercher elle-même ce qu’on lui refusait. D’accord, elle tenait trop à son travail à bord pour obliger la future mariée à monter dans la voiturette avec elle, mais la brune était prête à rester planter là durant des heures. Elle envisageait même de la suivre pendant des heures sur la totalité du terrain de golf, jusqu’à ce que la jeune femme accepte de monter dans sa voiturette. Heureusement, elle n’eut pas besoin d’en arriver à de telles extrémités. Il lui suffit d’annoncer à la rouquine qu’elle faisait partie du personnel de la croisière pour que celle-ci baisse sa garde. « Très probablement. Je suis désolée de ne pas vous avoir reconnue. Je pourrais mettre ça sur le compte de l’uniforme mais c’est surtout qu’il y a beaucoup de monde sur ce paquebot. » Avalon hochait la tête en affichant un sourire. Ce n’était pas grave. Elle-même ne retenait pas les visages de tous les clients. Il n’y avait que pour elle que la barmaid faisait réellement attention, parce que Dakota entrait dans l’équation. Toutefois, la rouquine ne devait pas savoir qui était Avalon, ni le fait qu’elle la surveillait. Et c’est sans doute pourquoi elle monta à bord de la voiturette. « Alors en plus de vous occuper du bar, vous devez également promener les clients sur le terrain de golf ? » lui demandait la future mariée en prenant place à côté d’elle. « Ça ne doit pas être très fun de jouer les caddies toute la journée. » Avalon se mit à rire en secouant la tête. Elle n’était pas sûre qu’elle aurait accepté de jouer les chauffeuses pour l’ensemble des participants de la croisière si on lui avait demandé de le faire. « A vrai dire, c’est simplement mon jour de repos et je ne prendrais pas n’importe qui dans ma voiturette pour un jour aussi particulier. J’imagine que ça fait de vous une invitée d’exception. » Il fallait toujours commencer par la flatterie avant de pouvoir creuser sous la surface. Avalon était certaine que tout le monde fonctionnait comme ça, même si elle n’avait aucune connaissance en psychologie ou autre chose pouvant lui permettre d’affirmer une telle chose. « Vous donnez aussi des conseils au joueur ? Ou vous êtes juste là pour le soutien moral ? » lui demandait la rouquine. Le sourire de la barmaid s’élargissait sur ses lèvres. « A votre place, je n’attendrai pas le moindre conseil de ma part. Je n’ai jamais tenu l’un de ces… trucs entre les mains. Je suis même sûre que je pourrais blesser quelqu’un. Je viens juste pour regarder. » admit-elle en désignant les clubs de golf que la rouquine avait placés à l’arrière de la voiturette. Elle n’avait aucune idée de comment cela pouvait bien s’appeler, en vérité. « Et vous êtes mademoiselle… ? » Oh, elle lui demandait son nom. La barmaid coupait le moteur de la voiturette, tournant finalement sa tête en direction de la rouquine. « Avalon Wheeler, pour vous servir. » Elle lui aurait bien retourné la question par pure politesse, mais il lui semblait qu’elle n’en avait pas réellement besoin. « Et vous voilà arrivée au prochain parcours miss Chateaubriand. Ophélie n’est-ce pas ? » D’accord, ça pouvait éventuellement faire un peu psychopathe dit comme ça. Mais tant qu’à faire, puisque l’erreur était commise… « Je suis ravie d’enfin pouvoir faire votre connaissance. » ajoutait Avalon alors qu’un nouveau sourire venait s’étendre sur son visage, tandis qu’elle adoptait un air bien trop fier.
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Lun 30 Juil - 22:46
Je ne savais pas encore si je pouvais être totalement détendue aux côtés de la brunette. Elle n’avait pas l’air bien méchante et sa voix avait quelque chose d’agréable à l’oreille. Mais je ne la connaissais pas. Et si j’étais honnête, le simple fait d’apprendre qu’elle travaillait pour le personnel de bord n’était pas suffisant pour me rassurer entièrement. Elle m’avait servi quelques verres en soirée, oui – et alors ? Je ne la connaissais pas. Elle ne me connaissait pas. Et pourtant, elle semblait déterminée à me conduire partout sur le terrain de golf. Je crois d’ailleurs que si j’ai accepté de monter dans sa voiturette, c’est surtout pour m’éviter une course-poursuite sur herbe. Quelque chose me disait que la demoiselle n’allait pas accepter non de ma part pour une réponse alors je devais faire avec. Pourtant, ses mots parvenaient à me mettre un peu mal à l’aise. Je ne savais pas si elle essayait de me flatter ou bien de me charmer – ni dans quel but elle se comportait de cette façon avec moi. Fronçant les sourcils, je dois admettre que j’ai pensé à m’écarter un peu sur mon siège comme pour instaurer une certaine distance de sécurité avec elle. « Et je peux savoir que me vaut l’honneur d’être votre… invitée d’exception ? je finis par demander, presque à contrecœur comme si la réponse m’effrayait un peu. » J’aurais voulu pouvoir simplement me contenter de ses jolies tournures de phrase et de sa façon de me sourire comme le faisaient toutes ces vendeuses dans les boutiques de luxe que je fréquentais grâce à la carte de crédit de Père. Mais ce n’était pas quelque chose que j’appréciais particulièrement en cette occasion. J’avais surtout l’impression d’être prise au dépourvu, comme coincée dans un coin sans moyen de m’échapper de là.

« On appelle ça des clubs de golf, je corrige instantanément. Et c’est que vous n’avez pas eu le droit à un professeur particulier pour vous apprendre. » Tout le monde, je le savais, ne naissait pas dans une famille aussi privilégiée que la mienne. Le golf était un sport pratiqué presque exclusivement dans les milieux aisés de la société. La brunette ne semblait pas vraiment faire partie de mon monde, à la regarder. Et c’était une bonne chose – les gens de mon monde m’ennuyaient. Ils étaient bien trop coincés, apprêtés et rigides. Leurs conversations étaient insipides et je ne m’amusais jamais dans les cocktails où les petits fours étaient servis sur des plateaux en argent massif. « Avalon, c’est un très joli prénom, je ne peux m’empêcher de commenter. Si je ne me trompe pas, c’est un prénom qui trouve son origine dans la littérature française, celle qui raconte la légende du Roi Arthur. » Me trouver une sorte de point commun avec mademoiselle Wheeler m’aidait à me sentir plus à l’aise avec elle, inexplicablement. Elle n’avait peut-être absolument aucune racine française et pourtant c’était presque tout comme à mes yeux. J’étais stupide. La France me manquait tellement que chaque occasion de m’en rapprocher était comme du pain béni. Ma la sensation agréable n’est que de courte durée parce qu’alors que la jeune femme arrête la voiturette, ses mots résonnent comme étrangement en moi. « Vous connaissez mon prénom et mon nom ? » Je voulais bien croire que la brunette avait bonne mémoire et qu’elle m’avait probablement vue régulièrement au bar mais son attitude commençait à être un peu trop étrange. Je la fixe du regard, comme si j’espérais que la réponse à mes questions se trouve sur son visage. « Okay, pour être tout à fait honnête, vous commencez à me faire un peu peur, lâché-je en riant nerveusement. Pourquoi faire ‘enfin’ connaissance ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? On vous a déjà parlé de moi ? » Tout d’un coup, le lien avec la France ne m’apparaissait plus comme si sympathique. J’avale ma salive, un peu gênée par le sourire que je la vois esquisser. Si j’étais paranoïaque, je penserais qu’elle me connaît grâce à une certaine vidéo ayant tourné sur le Net. Mais c’était impossible, pas vrai ? Tout ça. Tout ça était resté là-bas, en France. Pas vrai ?
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 6:52
Avalon avait appris qu’il était parfois plus utile de tourner un peu autour du pot avant d’accomplir quoi que ce soit, pour mieux faire passer la pilule, en quelques sortes. Pour elle qui n’était pas franchement patiente, il était parfois un peu difficile de se contenir et ses efforts ne duraient jamais vraiment longtemps. Mais pour Dakota, elle pouvait tenter de se faire un peu violence et gratter un supplément de patience. Du moins, il s’agissait du plan qu’elle s’était dressée mentalement, en espérant pouvoir s’y tenir. « Et je peux savoir que me vaut l’honneur d’être votre… invitée d’exception ? » lui répondait Ophélie, visiblement troublée par cette appellation. Sans quitter la route du regard, Avalon se mit à réfléchir. Elle-même n’avait pas réfléchi à la moindre explication. Elle n’avait jamais envisagé le fait qu’il faille inventer une raison à ses flatteries, qu’il faille creuser les choses un peu plus pour qu’elle ait le droit d’en faire usage. Mais alors qu’elle continuait de faire avancer la voiturette sur le parcours de golf, une idée lui vint. Un truc tout bête, qui devrait pouvoir faire l’affaire. « C’est moi qui me suis occupée de vous au bar l’autre jour. Vos amies m’ont fait déboucher une bouteille de vin dite “d’exception”, alors je faisais référence à ça. Navrée de vous avoir inquiétée. » Tournant légèrement la tête dans la direction de la rouquine, elle lui offrit un piètre sourire d’excuse, avant de tourner de nouveau le visage entièrement vers la route. Mieux valait rester prudente, surtout qu’elle avait en quelques sortes la vie de la crush de Dakota entre ses mains. Ce n’était pas rien et elle ne voulait pas que sa co-chambrée ait envie de l’assassiner pour un accident qui pourrait blesser la rouquine. Et puis, son casier judiciaire était déjà bien trop rempli pour qu’Avalon ait envie qu’on y ajoute une nouvelle ligne. Les juges seraient capables de faire passer un simple accident pour une tentative d’homicide avec préméditation. Très peu pour elle. Alors elle reprenait simplement la conversation avec son regard vrillé vers la route. Elle n’avait jamais conduit aussi prudemment de toute sa vie. Mais elle pouvait bien faire ça, pour Dakota. « On appelle ça des clubs de golf. Et c’est que vous n’avez pas eu le droit à un professeur particulier pour vous apprendre. » Des clubs de golf ? Et pourquoi pas des associations de golf ? Des sociétés de golf même ? Non, des clubs de golf. Avalon hochait la tête, les sourcils légèrement froncés. Décidément, la haute société était abonnée aux appellations légèrement étranges. « Merci pour l’information, j’aurais au moins appris quelque chose aujourd’hui ! Mais oui, je n’ai jamais eu le droit à un professeur particulier. De là où je viens, on était plus dans l’ambiance parcs d’attraction-parcs à thème que terrain de golf. » C’était ça d’avoir été élevée par des parents dont le plus grand rêve était de travailler à Disney World. Et ça ne déplaisait pas à Avalon, bien au contraire. Elle n’était simplement pas certaine que cela intéresse réellement Ophélie. Les clients de ce genre de paquebot n’avaient rien à faire de la vie des employés de bord, en général. Mais bon, du moment que la rouquine s’intéressait à Dakota, c’était le principal. C’était même tout ce que la barmaid lui demandait. Avalon arrêtait alors le moteur de la voiturette afin de pouvoir répondre à la question de la future mariée. « Avalon, c’est un très joli prénom. Si je ne me trompe pas, c’est un prénom qui trouve son origine dans la littérature française, celle qui raconte la légende du Roi Arthur. » La barmaid hochait la tête, un sourire flottant sur ses lèvres. En effet, c’était ça l’idée. Et la brune était plus que fière de son prénom. Mais ce jour-là, ce n’était pas son patronyme à elle qui l’intéressait. Toute son attention était portée sur la rouquine. « Vous connaissez mon prénom et mon nom ? » Une nouvelle fois, Avalon hochait la tête de façon positive. Evidemment qu’elle connaissait son prénom et son nom. « Okay, pour être tout à fait honnête, vous commencez à me faire un peu peur. Pourquoi faire ‘enfin’ connaissance ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? On vous a déjà parlé de moi ? » Le sourire venait se faner sur les lèvres de la Wheeler. Lui faire peur ? C’était ridicule. Enfin, dans un sens, elle s’en était doutée, mais tout de même. Elle n’avait pas non plus la tête d’une personne dérangée. Enfin, elle ne pensait pas. « Oh, elle ne vous a pas parlé de moi alors ? » finit par lâcher Avalon avec une moue boudeuse. Elle ne manquerait pas de tirer les bretelles de Dakota pour ça, c’était obligé. « Il me semble que nous avons une connaissance commune. L’une de mes collègues sur le bateau… Ma colocataire dans la vie de tous les jours ? Non, ça ne vous dit rien ? » Nouvelle moue boudeuse, et puis : « L’organisatrice de votre mariage ? Non ? Toujours pas ? » Si, là elle devait pouvoir comprendre qu’elle voulait parler de Dakota. La barmaid ne voulait pas croire qu’Ophélie soit si peu perspicace.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 9:35
Le fait que mademoiselle Wheeler ait quoi que ce soit à voir avec ma vie en France était complètement irrationnel. Ma propre peur était irrationnelle. Et elle était pourtant là, toujours latente, prête à planter ses griffes quelque part sur mon estomac comme pour se rappeler à mon bon souvenir. Comme pour se rappeler à moi. Jamais je n’avais croisé le chemin de la brunette lorsque je vivais encore à Lille. Jamais personne ici n’avait eu vent de ma vidéo récréative. Et même si de vieux sages disaient que le passé nous rattrapait toujours, je refusais de croire que le mien allait de nouveau venir me hanter. Je refusais de croire que mon avenir était dicté par cette bêtise absolument stupide que je regrettais aujourd’hui. Je la payais déjà assez cher dans mon quotidien, qu’est-ce qui pouvait être pire que d’être forcée à se marier à un parfait inconnu juste pour faire plaisir au portefeuille de son père ? J’essayais de rester calme, presque neutre. Mais je n’avais jamais été une bonne actrice et je sentais ma poitrine se resserrer sur mes poumons, m’empêchant de respirer correctement. Et dire qu’au départ sa conduite était tout ce qui m’inquiétait. Machinalement, dans un geste presque instinctif, je tire un peu sur ma jupe blanche soudainement bien trop courte à mon goût. De sales images revenaient se fixer sur ma rétine et je déglutis. « Qui ça, elle ? » Bon quelque part, savoir qu’elle me connaissait grâce à une personne de sexe féminin me rassurait un peu. Au moins, je pouvais me dire que ce n’était pas à cause de mon ex-petit-ami que Avalon se trouvait là. C’était un soulagement, même léger, et je sentais le nœud se desserrer un peu dans mon ventre.

Il n’y a que lorsqu’elle me parle de sa colocataire que je commence enfin à comprendre. Comme si les pièces d’un même puzzle se trouvaient enfin rassembler, j’ouvre la bouche dans un O presque parfait, à la fois confuse et interloquée. « Vous êtes… » Je fronce légèrement les sourcils, laisse mécaniquement glisser mes yeux sur la silhouette de la jeune femme. Parce qu’elle était assise, je n’avais pas fait attention à quel point Avalon était grande. Très grande. « C’est vous le koala ? » Techniquement, ce n’était pas à Ophélie que mademoiselle Reeves avait parlé de sa colocataire, celle dont elle semblait si proche. Mais puisque la vérité avait éclaté, je supposais qu’il n’y avait pas de raison de continuer la mascarade et les dissimulations. « Dakota vous a parlé de moi ? je ne peux m’empêcher de demander, sans oser la regarder. » Je ne savais pas si je me sentais plutôt flattée de l’apprendre ou bien anxieuse. Qu’avait-elle pu dire ? Avait-elle parlé de moi Ophélie ou bien de moi red.queen.of.hearts ? Ou bien des deux ? « Elle a sûrement dû vous dire que j’étais la pire mariée du monde, ah ah, je continue en passant une main sur ma nuque, l’air gêné. Ou vous dire que j’ai une mère insupportable. » Mon visage me chauffe soudainement cependant que je me sens très embarrassée. Je n’avais pas imaginé rencontrer la colocataire de Dakota dans ces circonstances – je crois que je n’avais pas imaginé la rencontrer tout court. Et je ne savais pas exactement ce que cela signifiait de l’avoir ici, à côté de moi, dans une voiturette sur un terrain de golf pendant une croisière durant laquelle Dakota et moi étions en train de nous rapprocher tout doucement. Que signifiait la présence d’Avalon aujourd’hui ? Je ne savais pas. Je ne savais rien.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 19:56
Avalon était un peu vexée que sa co-chambrée n’ait même pas fait l’effort de parler d’elle à celle qui lui faisait complètement perdre la tête. Mais dans un sens, c’était sans doute parce qu’Ophélie lui faisait perdre la tête que Dakota n’avait pas pensé à la mentionner. Aussi la barmaid faisait ce qu’elle pouvait pour tenter de faire en sorte que la rouquine se remémore leur connaissance commune. Elle pourrait simplement mentionner le nom de Dakota, mais ce serait trop facile. Et Avalon aimait les devinettes. Aussi, lorsqu’elle vit la bouche d’Ophélie se tordre en un O surpris, la barmaid ne put s’empêcher d’espérer que la rouquine avait finalement compris qui elle était. « Vous êtes… » Avalon haussait les sourcils, l’invitant d’un signe de tête à continuer sur sa lancée, tandis qu’Ophélie la détaillait du regard. Comme si elle cherchait à la sonder à l’aide de ses deux iris. « C’est vous le koala ? » finit par demander la rouquine. Restant un instant interloquée, la brune finit par éclater de rire. « Le koala ? » demandait-elle, avant de se mettre à rire une nouvelle fois. « Mais oui, c’est moi. Vous pouvez m’appeler “le koala” si vous le préférez vraiment. » Elle ne se serait jamais doutée que c’était ainsi que Dakota pouvait la présenter à ses connaissances, mais c’était assez drôle en y repensant. Drôle et légitime. Après tout, elles se baladaient toujours sur le dos de l’une ou l’autre quand elles étaient à la colocation, de véritables inséparables. La barmaid possédait même un tatouage en l’honneur de sa co-chambrée, un tatouage que Dakota avait fait elle-même et qui occupait une bonne partie de son avant-bras. C’était sans doute la meilleure preuve de leur complicité. « Dakota vous a parlé de moi ? » s’inquiétait alors Ophélie, fuyant le regard d’Avalon tandis qu’elle posait cette question. La brune hochait la tête, quand bien même la rouquine ne pouvait pas la voir faire. Oh, ça oui, elle en avait entendu parler. Et même lorsque Dakota n’en parlait pas, la barmaid savait quand elle pensait à elle. Comme cette fois où sa co-chambrée faisait les cent pas dans leur chambre, alors qu’elle pensait à Ophélie. « Elle a sûrement dû vous dire que j’étais la pire mariée du monde, ah ah. Ou vous dire que j’ai une mère insupportable. » Cette fois, Avalon fit une légère moue. « Future mariée. » corrigeait-elle. Parce qu’elle espérait tout de même qu’elle ne s’était pas encore mariée, sans quoi, cela pouvait être de très mauvais augure pour Dakota. « Et en effet, j’ai entendu parler de votre mère. Plus impliquée que vous dans ce mariage, c’est ça ? » Elle préférait demander confirmation. Même si sa co-chambrée lui avait tout raconté – du moins, elle l’imaginait –, elle n’était pas à l’abri de s’emmêler les pinceaux. « Mais je crois que c’est la partie qui l’intéresse le moins. Il parait que vous avez un très bon humour, que vous êtes une excellente danseuse… Et elle m’a aussi dit que vous étiez très jolie. » Avalon pinçait les lèvres, jugeant un instant Ophélie du regard avant de reprendre la parole. « Et je dois dire qu’elle n’a pas menti. » Elle se permettait de le dire parce qu’elle savait qu’elle ne s’intéresserait jamais à la rouquine. Avalon voulait simplement savoir si Ophélie était quelqu’un de bien, parce que Dakota avait flashé sur elle. Le reste lui importait peu. « Je tiens beaucoup à Dakota, vous savez ? Et ce serait vraiment dommage si quelqu’un s’amusait avec ses sentiments. » Ce n’était pas des menaces. Pas du tout. Mais elle savait au fond d’elle qu’elle ne saurait rester de marbre si elle apprenait qu'un tel événement s’était produit.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 21:12
Je m’étais sentie un peu bête quand je l’avais appelée ‘le koala’ tandis que j’essayais en vain de me rappeler si Dakota avait mentionné le prénom de sa colocataire durant nos échanges sur The Chart. Je n’avais pas souvenir qu’elle ait mentionné le prénom de Avalon ou bien je l’avais oublié. « Je… Je ne crois pas qu’elle ait mentionné votre prénom, je me justifie, mal à l’aise face à son rire aux éclats. » Je ne pense pas que la brunette ait été vexée de l’appellation mais j’avoue que je m’en voulais un peu d’avoir oublié l’information si elle m’a été donnée. En fait, je crois que j’étais surtout trop troublée par la pensée que Dakota ait pu parler de moi à sa co-chambrée. Est-ce que je m’en serais doutée ? Absolument pas, ou pas au point que sa colocataire vienne se présenter à moi. Est-ce que je l’avais désiré ? Je ne sais pas. Peut-être. Très probablement. Savoir que j’occupais ses pensées tout comme elle occupait les miennes avait quelque chose de doux. La saveur était sucrée et fruitée sur ma langue. Je ne savais cependant pas ce que ma wedding-planneuse avait pu dire à Avalon. Je ne savais pas si elle s’était cantonnée à nos rendez-vous professionnels, ceux-là mêmes qui étaient un véritable enfer pour moi ; ou bien si elle s’était laissée aller à parler de red.queen.of.hearts et de nos moments sur la toile, de la vérité plus moche qui a douloureusement éclaté. « Oui, oui, je corrige juste après elle. Future mariée. » Et machinalement je regarde mon annulaire nu de ma bague de fiançailles, je jette un coup d’œil au bracelet qui me prétend célibataire. J’ai l’air de quoi, moi, avec tous ces mensonges portés sur moi ?

Je hoche doucement la tête dans un grimace lorsque la brune explicite un peu ce qu’elle sait sur Mère et moi. Je ne pouvais nier qu’elle était bien plus impliquée que moi dans tous ces préparatifs de mariage. C’était sans doute pour ça qu’elle s’en occupait moins. Avec le décès de ma sœur, elle n’avait juste plus eu le cœur à l’ouvrage. Puis, comme piquée au vif, je me tends sur le siège en cuir de la voiturette de golf et fixe Avalon, les yeux ronds. Je me sens même rougir furieusement, embarrassée. Très bon humour. Excellente danseuse. Très jolie. Tous ces détails qui me ramenaient à ces instants volés au temps entre la brunette et moi. Ces instants où j’avais été plus moi-même que lors de ces derniers mois. Ces dernières années, même. Un peu idiotement, je me surprends aussi à sourire, le cachant en baissant la tête sur mes cuisses. « Merci, je souffle alors en réponse à son compliment, sans savoir si je voulais véritablement remercier Avalon ou bien mademoiselle Reeves. » Je ne savais pas trop quoi répondre, à part ça. Je ne savais pas trop quoi dire. La situation elle-même me paraissait surréaliste. Dakota me plaisait beaucoup, c’était une certitude ; je pouvais maintenant me dire que la réciproque était vraie. Mais de là à rencontrer une personne qui m’avait paru être certainement la plus importante de son quotidien ? Je ne m’étais pas attendue à cette surprise-là. Pas aujourd’hui. C’est sûrement pour cette raison que je suis encore plus étonnée des paroles de la brunette. Évidemment, je comprenais l’intention derrière l’action – je me sentais juste un peu prise au dépourvu par ce qu’elle était en train d’insinuer. « Je ne m’amuse pas avec Dakota, je rétorque en plantant mon regard dans le sien. Enfin, si, mais certainement pas de la façon dont vous l’insinuez. » Parce que oui, je m’amusais avec Dakota. Je prenais beaucoup de plaisir à être avec elle. Je me sentais vivre, tout simplement. « Je sais que je… Enfin, tout ça… le… » Je soupire, passe une main sur ma nuque. « C’est vrai, ma situation personnelle est compliquée à gérer, j’admets honnêtement. Et Dakota n’a pas besoin de ce genre de complications inutiles dans sa vie. Mais je… » Je trouvais ça un peu étrange de devoir me justifier auprès de son amie. Devoir lui dire des choses que je n’avais pas même encore dites à mademoiselle Reeves elle-même était quelque peu inédit pour moi. « Jamais je ne blesserais intentionnellement Dakota. Je l’apprécie beaucoup et j’apprécie aussi sa compagnie tout comme j’apprécie d’apprendre à la connaître. Je ne voudrais certainement pas lui causer du tort. » Je supposais que sa patronne penserait le contraire si elle apprenait tout ce qu’il se passe dans son dos et aux frais de la société.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 21:57
Avalon elle-même ne savait pas tellement ce qu’elle cherchait à faire en sortant ce genre de phrases. Oui, ce serait dommage que quelqu’un s’amuse avec les sentiments de sa co-chambrée, ce serait même dramatique aux yeux de la barmaid. Mais qu’est-ce qu’elle ferait dans ce cas-là ? Absolument rien, sans doute. Si elle avait eu le droit à plusieurs mesures d’éloignement qui l’avaient contrainte à quitter New York, elle ne se voyait pas réitérer le même genre d’expérience. Surtout si ça la contraignait à devoir être séparée de celle qui était devenue sa famille. Elle ne s’en remettrait pas. « Je ne m’amuse pas avec Dakota. Enfin, si, mais certainement pas de la façon dont vous l’insinuez. » Si Ophélie cherchait à parler de ce qui se passait sous les draps, Avalon était à peu près persuadée qu’elle n’avait pas besoin de ce genre d’information. Qu’elles s’amusent comme elles l’entendent après tout ! Du moment que la rouquine ne se jouait pas des sentiments de Dakota, c’était tout ce qu’elle demandait. « Je sais que je… Enfin, tout ça… le… » La future mariée soupirait avant de passer une main sur sa nuque, visiblement gênée par la situation. « C’est vrai, ma situation personnelle est compliquée à gérer. Et Dakota n’a pas besoin de ce genre de complications inutiles dans sa vie. Mais je… » Avalon secouait la tête. Peu importait tout ça. Elle voulait juste être certaine qu’Ophélie n’allait pas se marier à un abruti qu’elle n’aimait pas vraiment, ou que si elle se mariait, elle n’allait pas soudainement couper les ponts avec Dakota, comme si l’amusement de la période pré-mariage était soudainement terminé. Comme si, au final, tout cela n’était qu’un jeu qui ne mènerait nulle part. « Dakota est assez grande pour savoir ce qu’elle veut. Si elle agit ainsi avec vous, c’est qu’elle est prête à accepter ces “complications inutiles”. » intervint Avalon, prenant la défense de son amie. Elle refusait l’idée qu’Ophélie prenne la fuite juste pour ces quelques mots qu’elle lui avait dits. Si jamais cela arrivait, la barmaid ne s’en remettrait sans doute jamais et n’oserait plus se montrer face à sa co-chambrée. Elle serait bien trop honteuse de ce qu’elle avait fait, alors il valait mieux prévenir que guérir. « Je ne suis pas là pour juger votre vie. » Simplement pour vérifier qu’elle était à la hauteur, qu’elle n’allait pas blesser Dakota. Et la DJ ne savait même pas qu’elle était là, mais Avalon ne se voyait pas lui demander l’autorisation avant. Elle s’inquiétait simplement pour sa co-chambrée, c’était normal après tout. « Jamais je ne blesserais intentionnellement Dakota. Je l’apprécie beaucoup et j’apprécie aussi sa compagnie tout comme j’apprécie d’apprendre à la connaître. Je ne voudrais certainement pas lui causer du tort. » Cette fois, Avalon souriait, ravie de l’entendre tenir de tels propos. « Vous vous intéressez réellement à elle ? Enfin, vous tenez à elle alors ? » laissa-t-elle échapper, un peu de surprise dans la voix. Ce n’était un secret pour personne – à part Ophélie peut-être –, qu’elle avait énormément de mal avec les personnes qui trompaient leur partenaire. C’était ce qui lui avait causé des déboires avec la justice. C’était ce contre quoi elle avait cherché à lutter durant quelques années avant de comprendre que les super-héros ne pouvaient pas vraiment exister dans la société. Que ceux qui luttaient pour le bien n’étaient pas toujours récompensés. Et pourtant, des années après, elle se sentait toujours un peu tendue au moment d’avoir ce genre de conversation. « Quelle est sa date d’anniversaire ? » finit-elle par demander, de but en blanc, comme si la question sortait un peu de nulle part.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 22:43
Je supposais que la brunette avait raison : si Dakota continuait de me voir, de me côtoyer en dehors des rendez-vous pour le mariage, c’était sûrement parce qu’elle le désirait. Puisqu’elle s’occupait de l’organisation de mes noces, elle connaissait ma situation. Quelque part, qu’elle ne m’ait pas dit d’aller voir ailleurs devait signifier qu’elle acceptait la bague à mon doigt, le fiancé absent et tout ce qui s’en suivait. Elle était capable de prendre ce genre de décision pour elle-même. Alors ce n’était pas tant le fait qu’elle l’accepte mais plutôt le fait que je sois d’accord avec ça. Avec le fait qu’elle accepte de se rapprocher avec une femme bientôt mariée. J’aurais sûrement dû être la voix de la raison ; j’aurais sûrement dû rester à ma place comme on me l’avait si bien appris. « Ce n’est pas vous qui me jugez, je rétorque doucement, le regard baissé. » Ce n’était pas Avalon qui me jugeait mais bien moi-même. Je me sentais coupable de me rapprocher de Dakota comme ça mais c’était comme si je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était comme si tout mon être était attiré par elle. Et ce n’était pas que physique, c’était tout. Tout en moi semblait crever d’envie de l’avoir dans ma vie. Dans mon quotidien. Parce qu’elle était la bouffée d’air qui me réapprenait à respirer ; parce que je revenais à de meilleurs temps, à une meilleure vie grâce à elle. Et j’aimais la façon dont elle posait ses yeux sur la vie, sur le monde. J’aimais qui elle était et, égoïstement, j’aimais celle que j’étais en sa compagnie.

« Bien sûr. » Mademoiselle Reeves m’émouvait d’une manière qui m’était encore inconnue. Elle réveillait des sensations en moi que je n’avais jamais connues ou bien alors oubliées. Est-ce que c’était tellement égoïste de ma part de vouloir que cela continue ? Sans doute. Elle n’était pas là me faire sentir mieux dans ma peau. Mais ce n’était pas seulement ce que je ressentais quand j’étais avec elle. C’était aussi ce que je ressentais en son absence, en pensant à elle ; c’était ce que je découvrais grâce à elle, ce que je redécouvrais aussi. C’était toutes ces fois où je m’autorisais à juste être moi-même et qu’elle semblait l’accepter. Je comprenais que sa colocataire s’inquiète pour Dakota – j’aurais été capable de bien pire à une époque. J’étais un peu plus mesurée, aujourd’hui – juste un peu. Mais je ne me sentais pas capable de lui expliquer ce que je ressentais, d’abord parce que je n’étais pas certaine de trouver les mots qu’il fallait pour le dire, ensuite parce que je n’en avais même pas parlé à la principale concernée auparavant. Ça me semblait être le genre de conversation personnelle que l’on avait à deux, avec la personne elle-même et non pas sa colocataire, aussi proches soient-elles. Aussi quand Avalaon me demande sa date d’anniversaire, je fronce les sourcils. Je ne sais pas comment réagir à ça. Savoir sa date de naissance allait lui prouver que je tenais à son amie ? « Je ne sais pas. Ce n’est pas le genre de détails dont j’ai discuté avec elle, je réponds, un peu sur la défensive. Et je ne sais pas non plus sa couleur préférée ni l’histoire de tous ses tatouages. Je ne sais pas son plat préféré. » C’était le genre de détail que l’on savait dans une relation, c’était vrai, mais Dakota et moi n’en étions qu’à des balbutiements. Qu’à un commencement. « Tout ce que je sais, c’est que lorsque ma petite sœur est décédée, c’est vers elle que je me suis tournée. Instinctivement, je reprends. Je sais qu’elle a passé des heures à me raconter des blagues nulles mais qui me faisaient quand même rire, juste pour que je me sente mieux. Je sais qu’avec elle, j’ai l’impression de pouvoir parler de tout et de n’importe quoi sans avoir l’impression de m’ennuyer ou de me forcer. Je sais qu’elle est la seule qui m’a présentée ses condoléances et que je n’ai pas envoyée chier. » Ma colère avait disparu au moment où j’avais juste vu deux prunelles brillantes de sincérité. D’une sincérité si pure que ça n’existait nulle part ailleurs. « Je sais qu’une personne comme elle est rare. Je sais qu’elle est assez honnête pour me dire les choses telles qu’elles sont sans arrondir les angles. » Elle était ce dont j’avais terriblement besoin dans ma vie.
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call me a schemer. (ophélie)
Mar 31 Juil - 23:19
Elle avait demandé ça d’un seul coup, presque sans y penser. Comme s’il s’agissait de la question la plus banale à poser dans ce genre de cas. Comme s’il s’agissait d’un test, en plus d’une question teintée d’autre chose. Avalon elle-même n’était pas certaine de la raison de sa demande. C’était étrange et Ophélie dut le ressentir ainsi, puisqu’elle ne tarda pas à répliquer. « Je ne sais pas. Ce n’est pas le genre de détails dont j’ai discuté avec elle. » répondit Ophélie d’un ton légèrement bourru, comme si elle était sur la défensive. « Et je ne sais pas non plus sa couleur préférée ni l’histoire de tous ses tatouages. Je ne sais pas son plat préféré. » Elle avait ajouté ça sur un ton qui paraissait presque être du défi. Comme si elle défiait Avalon de dire que Dakota ne comptait pas pour elle juste parce qu’elle ne connaissait pas ce genre de détails. Malgré elle, la barmaid se tassait un peu sur son fauteuil, comme si elle était une gamine prise en faute. « Tout ce que je sais, c’est que lorsque ma petite sœur est décédée, c’est vers elle que je me suis tournée. Instinctivement. Je sais qu’elle a passé des heures à me raconter des blagues nulles mais qui me faisaient quand même rire, juste pour que je me sente mieux. Je sais qu’avec elle, j’ai l’impression de pouvoir parler de tout et de n’importe quoi sans avoir l’impression de m’ennuyer ou de me forcer. Je sais qu’elle est la seule qui m’a présentée ses condoléances et que je n’ai pas envoyée chier. » Avalon déglutissait, sans savoir quoi dire. Si les mots d’Ophélie étaient tristes, Avalon ne pouvait s’empêcher de trouver ses phrases très belles. C’était triste que sa petite sœur soit décédée. Mais derrière cette douleur, il y avait l’amour que la rouquine portait à Dakota. Et c’était beau à entendre, magnifie même. Cela parvenait même à émouvoir la barmaid, qui n’avait pourtant pas l’habitude de ce genre de sentiments. « Je sais qu’une personne comme elle est rare. Je sais qu’elle est assez honnête pour me dire les choses telles qu’elles sont sans arrondir les angles. » Avalon déglutissait, sans trop savoir ce qu’elle devait répondre. Ce qu’elle pouvait dire ou non. En réalité, elle ne savait même pas si elle avait quelque chose à répondre à tout ça. S’il fallait répondre quelque chose. « Euh… Je… Euh… » balbutiait-elle, troublée. Elle avait eu l’impression de mener la conversation jusqu’alors, mais cette époque semblait révolue. Ophélie avait clairement pris la main sur la tournure des évènements. « Woh. » finit-elle par lâcher, pour montrer à quel point elle était soufflée. « Vous ne voulez pas la refaire pour que je puisse filmer et lui montrer ? Non parce que, c’est clairement de l’amour ça. Le jour où quelqu’un fera une telle déclaration pour moi, j’aurai tout gagné. » Elle avait dit ça sur un ton moitié taquin, moitié sérieux. Parce qu’elle voulait permettre à Ophélie de redescendre un cran pour souffler un peu, même si elle-même était complètement subjuguée par les mots qu’elle venait d’entendre. Malgré elle, un sourire était venu prendre place sur ses lèvres. Avalon ne connaissait pas grand-chose de plus sur la rouquine, mais ses mots étaient si beaux et spontanés qu’elle l’avait déjà presque convaincue. « Je peux vous tutoyer ? » demandait la barmaid. Et sans attendre, elle ajoutait : « Je t’en demandais pas tant. Je voulais juste savoir si tu viendrais à un anniversaire surprise pour Dakota. » En réalité, elle ne savait même pas si elle lui avait réellement demandé ça pour ça. Mais elle savait qu’à cet instant-là, elle avait envie de proposer à Ophélie de venir. Parce que ça ferait plaisir à sa co-chambrée et que c’était ce qui importait le plus, au final. « Le trente-et-un juillet, du coup. » glissait-elle avant de sortir de la voiturette. « Ah, on est arrivées au prochain trou. C’est comme ça qu’on dit ? Enfin bref, tu viens ? » La barmaid faisait le tour de la voiturette pour l’aider à ouvrir la petite portière derrière laquelle se trouvaient les clubs de golf, sans savoir si elle était réellement en droit d’y toucher. Aussi ne se permit-elle pas de prendre le sac. « Et interdiction de dire non. » ajoutait-elle avant de réfléchir un court instant. « Pour l’anniversaire, j’veux dire. Ce n’est pas moi qui vais te forcer à jouer au golf. » Surtout qu’elle n’avait toujours aucune idée de comment il fallait jouer à ça, ni pourquoi il existait autant de variétés de clubs de gold. Sport vraiment obscur que celui-là.
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call me a schemer. (ophélie)
Mer 1 Aoû - 22:10
Bon, je n’avais pas prévu de parler autant, ou de lui ouvrir mon cœur de cette façon. Ce n’était pas supposé se passer comme ça. Je n’étais pas censée mettre des mots sur ce que je ressentais pour Dakota face à sa colocataire. Oui, elles étaient très proches ; oui, elles faisaient partie de la vie de l’autre d’une façon qui restera sûrement à jamais unique. Mais non, ça ne la regardait pas. Pas ça, en tout cas. Bien sûr qu’elle avait le droit de s’inquiéter, de se poser des questions. Qui ne se les poserait pas ? Quel.le ami.e ne se les poserait pas ? Quand quelqu’un qui vous est proche vous annoncer que vous flirtez non seulement avec une personne qui n’est autre qu’une cliente à vous mais qui, en plus, est fiancée, vous avez de quoi vous inquiéter. C’était légitime. Mais je ne voulais certainement pas que mon ressenti se retrouve étalé comme ça, aux yeux d’une presque inconnue. Parce que, en réalité, Avalon m’était tout à fait inconnue. Dakota était le seul lien entre nous. S’il n’y avait pas eu Dakota, la brunette ne serait pas là à me questionner et à me trimballer dans sa voiturette de golf.

Je me surprends à sourire cependant quand Avalon tente un trait d’humour qui ne passe qu’à moitié. Je vois bien qu’elle essaye de me détendre parce qu’elle a vu la tension qui me raidissait le corps – et je lui en étais reconnaissante pour ça. « Je ne sais pas si on peut vraiment mettre un mot sur tout ça mais… C’est juste que, voilà, Dakota est certainement la dernière personne que je voudrais blesser. » Elle était même sûrement la seule personne vers qui j’avais envie de me tourner. Il y avait bien sûre Henry, mon frère, mais ce n’était pas pareil. Nous expérimentions tous les deux la douleur de la perte et le deuil de notre sœur. Je ne pouvais pas me ruer vers lui chaque fois que les larmes montaient. Je ne pouvais pas non plus le faire avec mademoiselle Reeves mais, au moins, sa pensée me réconfortait un instant. « Oui bien sûr, on peut se tutoyer. » Je souris doucement avant de hausser les sourcils, un peu surprise. L’anniversaire de Dakota ? Avalon venait réellement de m’inviter à la fête d’anniversaire de Dakota ? « Euh… Oui, je crois, je finis par répondre sans oser lui demander si elle est sûre que sa colocataire voudra bien de ma présence en un moment tel que son anniversaire. » C’était une chose de vivre une parenthèse enchantée lors d’une croisière loin de tout ; c’en était une autre de revenir dans le monde réel et de reprendre sa vie là où on l’avait laissée. Parce que, dans le monde réel, j’étais fiancée. J’avais un mariage à préparer et Dakota était l’une des employées que Mère avait engagée pour tout ça. Parce que Avalon me le fait remarquer, je prends conscience que la voiturette est arrêtée depuis certainement un petit moment et je descends presque machinalement, plissant ma jupe de la main. Du coin de l’œil, je ne peux m’empêcher de scruter les mouvements de la jeune femme et souris un peu avec amusement lorsqu’elle attend que je prenne mes clubs de golf. « Le rôle du caddie, c’est de porter le sac, de conseiller le joueur sur quel club utiliser et de lui tendre celui demandé, je laisse échapper, la situation me déridant franchement. » Mais je ne la laisse pas empoigner la hanse et la prends moi-même avant de passer mon bras libre sous le sien. « On fait un échange : je viens le trente-et-un juillet et tu joues au golf aujourd’hui, avec moi, je propose de manière directive comme si je ne lui laissais pas le choix. Je vais t’apprendre à swinguer. Tu verras, tu pourras rivaliser avec Tiger Woods en un rien de temps ! » Riant, je lui jette un regard en biais avant d’admettre : « Bon, okay, peut-être pas avant un moment. »
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call me a schemer. (ophélie)
Sam 15 Sep - 21:31
Les rayons du soleil venaient se prendre dans sa chevelure rousse, l’enflammant comme si Ophélie était devenue une étoile à part entière. Cette impression de flammes capturait le regard et particulièrement celui d’Avalon qui commençait à mieux comprendre l’obsession de sa co-chambrée. Elle savait que ce n’était pas simplement quelque chose de physique, mais honnêtement, ça devait forcément jouer. « Je ne sais pas si on peut vraiment mettre un mot sur tout ça mais… C’est juste que, voilà, Dakota est certainement la dernière personne que je voudrais blesser. » Avalon laissait son regard glisser des cheveux de la rousse jusqu’à son visage. Son expression avait l’air sincère et la brune finit par hocher la tête, compréhensive. En vrai, elle n’avait rien à dire sur leur relation, n’était pas dans son droit. Peut-être que Dakota lui tordrait le cou si elle savait ce qu’elle était en train de faire. « Merci pour elle. » finit par lâcher la jeune femme. Parce que même si elle n’avait rien à dire sur leur relation, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa co-chambrée. Dakota méritait le meilleur. « Oui bien sûr, on peut se tutoyer. » C’était une bonne chose, surtout si elles collaboraient pour fêter l’anniversaire de la Reeves. Enfin, pour ça, il fallait quand même qu’Avalon le lui propose. Au moins pour savoir si elle accepterait de venir. « Euh… Oui, je crois. » répondit Ophélie d’une toute petite voix. La brune ne relevait pas ce manque d’assurance, se contentant de laisser un large sourire venir prendre place sur son visage. La future mariée acceptait de venir et c’était tout ce qui comptait. Avalon ne tenait plus en place. Dakota n’allait pas en revenir. Sa co-chambrée serait sûrement ravie de découvrir la rouquine à sa fête surprise d’anniversaire, car cela faisait toujours chaud au cœur de voir que quelqu’un que l’on appréciait prenne la peine de se déplacer pour soi. Ravie de cette nouvelle, la barmaid était même prête à jouer son rôle de conductrice de voiturette comme il se devait, en allait ouvrir la portière derrière laquelle se trouvait les clubs de golf. « Le rôle du caddie, c’est de porter le sac, de conseiller le joueur sur quel club utiliser et de lui tendre celui demandé. » Avalon haussait un sourcil. Est-ce qu’Ophélie était vraiment certaine de vouloir la laisser faire ça ? Elle ne savait même pas comment pouvait s’appeler chacun des clubs de golf, ni à quoi ils servaient. Un peu perplexe, elle hésita un instant avant de faire un mouvement pour s’emparer du sac. Trop tard, la rousse avait été plus rapide. Elle empoignait le sac d’une main avant de venir passer son autre bras sous celui de la barmaid, à la surprise générale. « On fait un échange : je viens le trente-et-un juillet et tu joues au golf aujourd’hui, avec moi. » Est-ce que c’était du chantage ? Mince, Avalon était coincée. « Je vais t’apprendre à swinguer. Tu verras, tu pourras rivaliser avec Tiger Woods en un rien de temps ! » ajouta Ophélie avant de se mettre à rire en lançant un regard en coin vers la barmaid. « Bon, okay, peut-être pas avant un moment. » La mâchoire d’Avalon tomba sous l’effet de la surprise, avant qu’elle ne se mette à rire à gorge déployée. C’était inattendu, ça ressemblait à une critique, et pourtant ça la faisait rire. Elle avait du mordant la Ophélie, rien à voir avec la fiancée qui se faisait écraser par sa mère, dont Dakota parlait au tout début. « Je suis supposée prendre ça comment hein ? Tu crois que je ne sais pas me servir de mon corps. » Elle s’amusa à faire quelques mouvements de sourcils avant de faire pivoter son cou, comme pour commencer à s’échauffer. « J’aime les défis. Je vais le rendre jaloux ton Tiger Woods, tu vas voir. » Elle adressait un clin d’œil à Ophélie avant de s’écarter, se défaisant du bras qui avait attrapé le sien. Cette fois, elle se mit à s’échauffer pour de vrai. Elle avait peut-être dit ça sur le ton de la rigolade, mais en vérité, elle avait toujours pris les défis très à cœur. Et elle n’aimait pas perdre – même si elle avait dû s’habituer à perdre à Mario Kart, contre Zelda et Blue la plupart du temps. « Alors, on commence quand ? Je suis prête. » finit-elle par déclarer avec un large sourire assuré. Elle allait impressionner Ophélie par la cohésion de ses mouvements, elle en était certaine.
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