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home sweet home # ophélie & solène

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home sweet home # ophélie & solène
Dim 23 Sep - 0:04
Assise dans le salon de mon tout nouvel appartement je déballe mon dernier carton. Avant de partir en mission humanitaire j'avais pris le soin de mettre mes affaires dans un garde-meubles. Et voilà que maintenant je défaisais ces cartons tentant d'oublier à quel point ma vie avait changé. J'étais une jeune diplômée insouciante aux choix amoureux discutables. Aujourd'hui je suis une infirmière avec 5 ans de mission humanitaire comme expérience, et dont les choix amoureux sont mille fois pire puisque j'ai réussi à tomber enceinte du même homme marié que je fréquentais cinq ans plus tôt. Je lâche un profond soupir. A vrai dire je ne sais même pas ce que je compte faire. Ce n'est pas dans ma nature ne serait-ce que de penser à interrompre ma grossesse mais... J'ai du mal à m'imaginer être mère ! Et surtout porter l'enfant d'un homme marié... Non, il faut que j'arrête de penser à ce genre de chose. Bon, certes, j'ai une deadline à respecter, mais inutile de se presser.

Après avoir rangé les quelques affaires restantes, je n'avais plus grand chose à faire, et il était hors de question que je reste là à tourner en rond. J'étais de retour, bien installée et je reprenais le boulot lundi. Il ne me restait donc plus qu'à renouer avec ma famille et mes amis. J'ai repoussée tant que j'ai pu, presque terrorisée à l'idée de retrouver mes proches. La période était mal choisie pour moi. Mais je me devais d'aller les voir, avant qu'ils apprennent mon retour de quelqu'un d'autre. Bon, je ne vois pas trop de qui ils pourraient apprendre ça... C'est ainsi que je me suis retrouvée à Beverly Hills, devant la maison des Chateaubriand. Je toque donc et attends qu'on vienne m'ouvrir. En voyant Ophélie ouvrir la porte j'esquisse un petit sourire. "Alors comme ça on se marie et on invite pas sa cousine préférée ?" Oui, je lance ça sur le ton de la plaisanterie, mais je donne aussi le ton par la même occasion. Et puis si ça peut éviter que la conversation se concentre trop sur moi. "Tu me fais entrer ? Je boirais bien un coup, quelque chose de bien frais!"

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home sweet home # ophélie & solène
Mer 31 Oct - 11:06
Allongée sur le canapé du salon, entourée par un silence très reposant, je me laisse aller à rêvasser. Je repense à cet été, à notre croisière à Henry et moi. À ma rencontre avec Avalon, la colocataire et amie de Dakota. À la fête d’anniversaire de Dakota. L’été était finalement passé à une vitesse infernale et je n’avais pas vu passer les deux mois de vacances. Une nouvelle année d’études allait bientôt commencer et, même si je refusais d’y penser, mon mariage approchait à grands pas. Soupirant, j’observe ma bague de fiançailles, bijou qui semblait de plus en plus lourd à mon doigt. Le bijou brille dans un éclat de soleil, se reflète dans ma rétine. Plus le temps passait, plus les jours défilaient et plus je me sentais prisonnière de ma propre vie. Plus je me sentais comme enchaînée à mon quotidien. À ma destinée. Bientôt, j’allais devoir commencer les essayages de ma robe et je m’inquiétais. J’appréhendais ce jour où le tissu d’un blanc immaculé allait recouvrir ma peau laiteuse. Est-ce que j’allais pouvoir supporter ça ? Est-ce que j’allais pouvoir garder ce sourire factice sur les lèvres comme à chaque fois que l’on me parlait de mon mariage ?

Je suis heureusement interrompue dans mes pensées mornes par des coups portés sur la porte d’entrée de notre villa. Interloquée, espérant presque que Dakota ait finalement accepté mon invitation, je me redresse et vais ouvrir. Quand je tombe nez à nez avec Solène, ma cousine, je hurle de joie et lui saute au cou sans faire attention à ce qu’elle peut bien dire. En vérité, je suis bien trop heureuse de la voir ici, bien trop surprise aussi. « Solène, toi ici ! je crie dans son oreille, telle une enfant. C’est tellement bien de te voir ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Depuis quand tu es sur Los Angeles ? Pourquoi tu n’as pas prévenu ? Tu es arrivée il y a longtemps ? » Les questions n’en finissent pas et je n’en finis pas te sautiller. À sa demande, je la fais entrer et l’installe dans le salon. « Je vais chercher un jus ! De la papaye ou de la goyave ? » Quand je reviens, verres en mains, je m’installe à côté de ma cousine, le corps comme parcouru d’énergie et d’électricité à cause de l’excitation de la revoir. Je ne m’étais pas attendue à une telle surprise, aujourd’hui. « Bon, alors, qu’est-ce que tu fais là ? Tu aurais pu nous prévenir ! J’espère que tu n’as pas pris une chambre à l’hôtel, on a de la place ici pour t’accueillir ! » J’en voulais un peu à Solène de ne pas avoir dit qu’elle venait et en même temps, la surprise était plus qu’agréable.
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home sweet home # ophélie & solène
Mer 14 Nov - 21:04
Je dois bien reconnaître que c'est agréable de rentrer chez soi, de retrouver ses amis et sa famille, de retrouver ces endroits qu'on a connu toute sa vie. Certes, les missions humanitaires c'est toute ma vie, c'est ce que je suis, mais rentrer chez soi ça fait du bien. Plus que je ne l'imaginais quand je suis rentrée. Certes je suis revenue pour le mariage de ma cousine, mais aussi, et surtout, pour m'éloigner de cet homme marié dont je suis amoureuse malgré moi. Ouais, parce que j'ai vraiment pas choisi d'être amoureuse de ce mec. Et franchement ça me tue surtout depuis que... non, allez ça suffit ! Il faut que je me ressaisisse ! Je toque à la porte d'Ophélie et je me prépare pour la tornade. Je la connais bien ! Bon, en même temps je suis pareille. Alors qu'elle hurle en me prenant dans ses bras je fais de même. On doit avoir l'air fines à crier comme deux hystériques sur le pas de sa porte. J'esquive l'avalanche de questions en lui demandant de me faire entrer et si elle peut m'apporter un truc à boire. Mais je sais que l'avalanche de questions ne va pas tarder à resurgir. C'est ce à quoi il faut s'attendre quand on disparaît de la circulation pendant un aussi long moment... "Euh... papaye ?" je réponds, assez peu confiante. J'ai du mal à m'y faire. Tout le monde à LA ne boit plus que des trucs "hype", non c'est pas ça le terme... "hipster" ? Bref, je suis passée devant quelques magasins c'est que des boissons du genre "chou kale, graines de chia et kiwi" ou "bubble tea goyave-ylang ylang"... J'ai l'impression de débarquer dans un tout nouveau monde, faut encore que je prennes mes marques ! "T'en fais pas je me suis dégoté un appart', j'ai même déjà ressorti mes meubles du garde-meuble et tout. Je suis là depuis quelques jours et... comme je compte pas repartir avant un bon moment... autant que je m'installe bien!" D'ailleurs j'suis pas certaine de repartir, TOUT COURT. Mission humanitaire avec un bébé dans les bras ça risque de compliquer les choses. Sauf si j'ai pas de bébé... Non, faut que j'arrête de penser à tout ça ! "Je voulais passer te voir plus tôt, je voulais te prévenir et tout mais... je me suis dit qu'il valait mieux que je m'installe avant et quitte à m'installer et tout autant te faire la surprise. Alors voilà... SURPRISE !" J'affiche un large sourire. Bon sang, ce que ça fait du bien d'être ici, en famille. J'ai l'impression qu'on ne s'est pas vues depuis une éternité... "Mais assez avec moi ! Je crois savoir qu'il y a quelqu'un qui a un diamant au doigt... et ce n'est clairement pas moi ! Je veux touuuuut savoir, tu sais que j'ai un coeur d'artichaut, les histoires d'amour et les films de noël c'est mon dada alors n'omet aucun détail ! Et c'est le moins que tu puisses faire puisque mon invitation a du se perdre dans le courrier..." J'affiche une moue faussement fâchée, en fait je dois plutôt avoir l'air comique. Au fond je suis surtout dubitative. J'ai toujours pensé que je serais une des premières au courant si Ophélie se fiançait. Alors ça me paraît bizarre qu'elle ne m'ai rien dit. Et je ne sais pas trop quoi espérer: que j'ai raison, qu'il y a un problème avec les fiançailles d'Ophélie mais que notre relation soit aussi proche que je le crois ou au contraire que j'ai tort, que tout va bien pour elle mais qu'on soit pas si proches que ça finalement. Oui, les pensées se bousculent dans mon crâne, ça va finir par me filer le tourner si ça continue...
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home sweet home # ophélie & solène
Jeu 27 Déc - 10:27
Même à la voir là, assise sur le canapé, je n’arrive pas à croire que ma cousine ait réellement débarqué chez nous, à Los Angeles. Je crois que sa visite arrivait à point nommé – j’avais besoin de sa présence. C’était réconfortant. Ça aidait à atténuer le trou béant dans ma poitrine depuis la mort de Claire. « Tu aurais pu prévenir, nous serions venus t’aider ! je déplore avec un froncement de sourcils déçu. Tu t’es occupée de tout, toute seule ? Tu es folle ! » Mais j’étais heureuse d’apprendre qu’elle ne repartirait pas de sitôt. La savoir là était une douce réalité, un peu sucrée sur mes lèvres. Je comprenais son envie de faire la surprise, mais n’étions-nous pas trop âgées pour ce genre de choses ? Sans doute pas, me soufflait une petite voix maligne dans le creux de ma tête. « Mais tu es là maintenant, c’est tout ce qui m’importe. » Je réponds à son sourire, avec beaucoup de chaleur. Après tout, c’était le plus important. Avoir ma cousine à mes côtés aujourd’hui était tout ce qui comptait – tout ce qui devait compter. J’avais l’impression qu’une éternité tait passée depuis la dernière fois que je l’avais vue, que je l’avais eue au téléphone. J’avais l’impression qu’une vie toute entière était passée depuis notre dernière réelle conversation.

Aussi quand elle aborde le sujet de mon prochain mariage, je ne peux m’empêcher de me tendre et de grimacer. À l’écouter, elle s’attend à une belle histoire d’amour digne des contes de fées ; à l’écouter, elle s’attend à des sourires et des yeux illuminés. « Eh bien, tu risques d’être déçue ma belle, je lâche entre mes dents. Ça ne sera pas aussi rose que tu l’espères. » Je m’en voulais un peu de ne pas l’avoir prévenue moi-même. Je m’en voulais un peu de ne pas lui en avoir parlé avant. Mais c’était bien trop difficile de lui mentir. Je ne voulais pas lui mentir. « Ce mariage n’a rien d’un mariage comme tu le souhaites. Je n’ai pas envie de me marier, j’avoue. C’est Père qui l’a décidé. C’est Père qui a choisi le futur marié. C’est Père qui contrôle tout et Mère qui s’occupe d’organiser les noces comme elle le souhaiterait. Dans tout ça, moi, je n’ai pas eu mon mot à dire. » Je hausse les épaules, un peu avec résignation. Plus la date de mon mariage se rapprochait, plus je me sentais prisonnière de la réalité. Plus je me sentais comme dans l’impasse. Et moins j’avais la force de me battre. « Je suis coincée, Solène. » Et j’avais bien trop peur de tout envoyer au Diable. J’étais trop habituée à cette petite vie tranquille où tout m’était apporté sur une plateau d’argent.
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home sweet home # ophélie & solène
Jeu 3 Jan - 22:14
Je savais bien qu'un truc clochait, mais alors là je tombe des nues ! On est plus au XVIIème siècle quand même ! J'arrive pas à y croire. Et encore moins à comprendre. Je sais que c'est le genre de chose qui se fait encore beaucoup, les mariages arrangés. Mais en général c'est quelque chose qui est en rapport avec la culture. Les hindous le font encore beaucoup par rapport à leur religion, dans les milieux huppés des rares princes et princesses de ce monde également mais par rapport aux classes sociales et aux titres. Mais du côté des Chateaubriand on est loin d'être des ducs et duchesses et on est pas assez pieux pour faire ce genre de choses ! Enfin je le saurais quand même si tel était le cas, non ? Alors j'admet que j'ai du mal à comprendre là. « Mais c'est quoi ce délire ? Je me doutais qu'il y avait un truc bizarre, sinon j'ose espérer que j'aurais été invitée. Mais de là à faire un mariage arrangé... et visiblement contre ta volonté en plus ! C'est... bon sang. » J'en perds mes mots. Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça moi ? Qu'ils ont pas le droit de faire ça, qu'ils ne peuvent pas prendre ce genre de décision pour elle, etc etc. J'ose espérer qu'elle le sait, qu'elle en a conscience. Mais il faut croire que non si elle se croit "coincée". Ou alors il y a une raison sous-jacente bien plus... importante ? Tordue ? Dangereuse ? Mon dieu, j'espère qu'ils ne se sont pas fourrés dans les ennuis et que la seule façon de s'en sortir c'est de vendre leur fille à un quelconque type ! Ok, je regarde peut-être un peu trop la télé. Faut dire qu'autant de temps en Bolivie, loin de tout, dans des endroits si pauvres que l'idée même de technologie paraît incongrue... J'ai peut-être ou peut-être pas abusé de la télévision, du téléphone, de l'ordinateur - et des hamburgers mon dieu ça m'avait manqué - depuis que je suis de retour. « Il y a toujours une façon de s'en sortir ! Tu as l'impression d'être prise au piège mais tu es libre de tes choix. Si tu ne veux pas te marier, il te suffit de tout arrêter, ou de dire "non". D'accord ? » J'essaie de la rassurer comme je peux mais je ne sais pas vraiment si je m'y prends bien. Quelque part je m'identifie à son problème. Sauf que pour moi ce n'est pas un mariage mais une grossesse... « Qu'est-ce qui t'en empêche ? Est-ce qu'il y a des... problèmes, ou je ne sais quoi ? » J'essaie de prendre des pincettes, mais c'est assez compliqué. Comment demander à quelqu'un s'il y a des raisons légales ou de vie et de mort qui font que sa vie n'est plus qu'une vulgaire monnaie ? Parce que si elle accepte de se laisser marier de force, c'est plus ou moins comme ça qu'on peut le résumer non ? Ou est-ce que j'ai encore trop vu de téléfilms ? Ou alors c'est mon cerveau qui me joue des tours. Ces derniers temps j'ai tendance à passer d'un extrême à l'autre. C'est peut-être un peu tôt pour ça, mais je met ça sur le compte des hormones.
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home sweet home # ophélie & solène
Jeu 31 Jan - 22:55
La réaction de Solène à la vérité sur mon mariage n’est pas vraiment étonnante. Moi aussi, j’aurais écarquillé les yeux. Moi aussi, j’aurais hurlé au scandale. Moi aussi, je serais tombée des nues. Mais pourtant elle était bien là, la réalité de ma vie aujourd’hui. Une nouvelle vie à Los Angeles, observée sous toutes les coutures par Père et Mère ; un mariage arrangé, juste pour satisfaire le sens des affaires d’un chef de famille qui dirige les siens comme on dirige une entreprise. Un mariage dont je ne voulais pas. Et tout ça devenait plus réel encore à en parler. À mettre des mots sur ce qui était. J’aurais aimé la croire quand elle me dit qu’il y a toujours une façon de s’en sortir ; j’aurais aimé être capable de dire ‘merde’ à tout ça et claquer la porte derrière moi sans me retourner. Mais la peur et un reste de culpabilité me retenaient. Si je m’en allais, je disais au revoir à ma vie ; je disais au revoir à tout ce que je connaissais. Si je m’en allais, je brisais le peu d’équilibre qu’il restait à cette famille. Et peut-être que ça aurait dû être le cadet de mes soucis, et peut-être que j’aurais dû simplement leur tourner le dos sans même y repenser.

Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas empêcher le sentiment de responsabilité. Mère était anéantie depuis la mort de Claire. Quelque part, si elle me perdait moi aussi, ce serait le coup de grâce dont jamais elle ne se relèverait. Et même si elle n’était pas la mère dont j’avais rêvé, que j’aurais voulue – elle restait ma mère. « Solène, je… Quand on était encore à Lille… » Je ne sais pas vraiment comme l’expliquer, comme trouver les mots pour aborder cette horreur. Cette honte. « C’est de ma faute… » Bien sûr, c’était de ma faute tout ça. « C’est de ma faute, je déplore. À Lille j’ai fait des conneries. J’ai complètement déconné. Mes parents ont tout perdu à cause de moi. Ils sont devenus la risée de leur cercle d’amis et je… » Et nous avions dû déménager ici. Pour tout recommencer. Je commence à sangloter, nerveusement. Mes doigts s’agitent, s’emmêlent les uns aux autres. « Je sortais avec ce garçon… J’étais folle de lui. Il incarnait tout ce que mes parents détestaient alors, forcément, je l’aimais. Et j’étais prête à tout pour les faire enrager. » Totalement en recherche de liberté et de rébellion, j’avais fait n’importe quoi. Absolument n’importe quoi. « Je l’ai laissé nous filmer, Solène, éclaté-je en sanglots. Juste pour nuire à mes parents… »Et je devais aujourd’hui avec ce souvenir qui me hantait.
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home sweet home # ophélie & solène
Dim 17 Fév - 14:56
Je tombe des nues. Comment se fait-il que je n'ai aucune idée de tout ça ? Que je n'en ai absolument aucune connaissance, que je ne sois littéralement au courant de rien ? On est de la même famille pourtant ! J'aurais du entendre quelque chose par rapport à toutes ces histoires ! Et pourtant rien. Bon, il faut dire aussi qu'entre les études puis le boulot puis la Bolivie, j'ai été moyennement disponible ces dernières années. Mais quand même ! J'ai l'impression de débarquer de nulle part, dans ma propre famille. Je me sens ridicule. Après tout si j'avais été au courant, j'aurais peut-être pu aider ? Je ne sais pas vraiment comment en fait, mais peut-être ? J'aurais au moins pu soutenir Ophélie au lieu de me retrouver devant elle, complètement paniquée et pleine de culpabilité, prête à se marier contre sa volonté pour faire plaisir à ses parents. On se croirait au beau milieu d'une télénovela. « Je suis désolée... » dis-je en ne pouvant m'empêcher de m'approcher d'elle pour la prendre dans mes bras. Je crois qu'on en a toutes les deux un peu besoin. « Ouais c'est vrai que... c'est sûrement pas la chose la plus maligne que tu aies faite. » Je garde ma main sur son épaule, comme pour lui signifier que je la soutiens. Après tout, qui n'a pas fait d'erreurs dans sa vie ? Certaines fois elles sont plus grosses que d'autres, mais... ce qui est fait est fait et il n'y a plus qu'à faire avec les conséquences de nos actes. Mais là, elle se met vraiment trop de choses sur le dos. « Et c'est peut-être pas très joli-joli, mais ce n'est pas une raison pour te marier contre ta volonté ! C'est complètement démesuré ! T'as pas à gâcher ta vie pour une histoire de cercle d'amis et d'argent. Te met pas ça sur le dos ! » Je n'arrive pas à croire ce qu'il est en train de se passer. Tout ça me paraît parfaitement irréel. « Et entre nous soit dit, j'adore tes parents, mais je doute que tu sois la seule "cause" de leur perte. Ils ont certainement beaucoup plus à se reprocher que ce que tu crois. Et si tu les laisses te forcer à te marier, tu ne feras que rajouter un crime à leur liste. » Okay, j'utilise peut-être des mots un peu forts, mais je crois bien que c'est nécessaire ! Vu la couche de dénigrement, d'accablement, de culpabilité, de honte, qu'elle a sur le dos, je crois que ça va être assez compliqué. Mais je peux quand même pas la laisser dans un merdier pareil quand même ! Enfin je sais pas, je peux pas l'abandonner à son sort, la laisser gâcher sa vie alors qu'elle a une porte de sortie. « Ah elles sont belles les filles Chateaubriand. Entre l'une prête à se marier parce qu'elle se sent coupable et l'autre qui porte l'enfant fruit d'un adultère, franchement quel tableau idyllique. » je lâche finalement, ne pouvant m'empêcher de lâcher un petit rire sarcastique devant l'énormité de la situation.
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home sweet home # ophélie & solène
Dim 17 Fév - 22:06
Quelque part, ça faisait du bien de pouvoir enfin en parler. De le dire à voix haute et de ne pas avoir à garder tout ça enfermé quelque part dans un coin de ma tête et de ma poitrine. C’est comme si ce poids qui pesait sur mes épaules depuis tout ce temps avait soudainement commencé à s’alléger. La boule au creux de mon estomac se dénouait lentement, bien que pas totalement. Au moins, j’avais enfin quelqu’un avec qui le partager. Et même si Solène semblait totalement perdue – et je comprenais aisément sa confusion – à écouter mes déboires, je savais qu’elle serait un soutien sans faille et une épaule précieuse sur laquelle m’épancher. Je regrettais que sa vie d’aventure et la mienne à Los Angeles nous aient tant éloignées l’une de l’autre alors que nous avions été si proches autrefois. Mais sa présence aujourd’hui à Los Angeles nous donnait alors l’occasion de retisser des liens parfois oubliés, laissés de côté. Et avec la mort de Claire qui restait comme une ombre au-dessus de mon âme, j’avais réellement besoin de quelqu’un à mes côtés. J’avais bien mon frère, Henry, mon héros, mais il restait humain. Il restait un grand-frère qui venait de perdre une partie de lui. « C’est la connerie la plus monumentale de toute ma vie, oui, je soupire, la voix encore tremblante d’émotions et de rage mêlées. Qu’est-ce que j’ai pu être conne… »

Ma cousine avait probablement raison quand elle disait que je me culpabilisais beaucoup trop, que mes parents avaient certainement leur part de responsabilité dans notre situation actuelle, je ne pouvais m’empêcher de me sentir minable à chaque fois que je repensais à cette relation foireuse et détestable. Lasse, je me laisse aller contre Solène cependant que je soupire de contentement à retrouver sa chaleur. Sa présence dans ma vie qui m’avait manqué. À sa remarque, je me mets à rire de façon caustique avant de m’arrêter net tandis que je me manque de m’étouffer avec ma propre salive. « Quoi ? éructé-je, abasourdie, les mots faisant soudainement sens à mon esprit. L’autre qui porte quoi ? » Je n’en revenais pas de ce que ma cousine venait de m’apprendre. La nouvelle avait traversé ses lèvres de la manière la plus naturelle qui soit et, moi, je me retrouvais comme une idiote à la fixer d’un air hébété. Je suis même certaine que je ressemblais à une carpe hors de l’eau. « Tu es enceinte ? je répète, ahurie. Depuis quand ? Et c’est qui le père ? C’est quoi cette histoire d’adultère, là ? » Comme un diablotin sorti de sa boîte, je me redresse sur mes pieds, poings sur les hanches et sourcils froncés. « Tu débarques en me reprochant de ne pas t’avoir dit pour mon mariage, mais tu ne m’as rien dit pour ta grossesse ! » Je minaude, faussement vexée. « Et c’est quoi est ton excuse, à toi ? Raconte, je veux tout savoir. »
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Mar 19 Fév - 22:20
Merde. C'est sorti tout seul. J'ai pas fais attention. Faut dire aussi que c'est tout nouveau comme situation, et puis qu'après tout ce qu'Ophélie vient de me raconter j'ai un peu l'esprit embrumé. Je tombe des nues. Autant pour elle que pour moi. Quand est-ce que nos vies sont devenues aussi compliquées ? Quand est-ce qu'on est devenues les filles parfaites pour êtres les stars de leur propre télé-réalité ? Ou d'une télénovela... Tout ça est dingue. Alors oui, dans ce moment d'intense trouble j'ai laissé échapper mon secret honteux. J'ai à peine sorti ma phrase qu'Ophélie se tourne vers moi l'air hébété avant de subitement me débiter une ribambelle de questions. Des questions qui m'embarrassent au plus haut point, parce que je suis vraiment pas fière de la situation dans laquelle je me suis mise, et encore moins des conséquences que cette situation a eue sur moi. Et que j'ignore encore ce que je vais bien pouvoir faire. « Mon excuse ? Peut-être que je savais que tu m'accablerais de milliers de questions ! » je réplique avec un petit sourire, qui s'efface bien vite quand j'entreprends de lui raconter mes petites affaires. « Pour commencer je ne l'ai appris qu'il y a quelques jours... juste après être rentrée en fait. » Super cadeau de bienvenue... Quelle conne j'ai été ! Comment j'ai pu être aussi irresponsable ? Je suis une idiote. « Il y a quelques années, quand je bossais à l'hôpital ici, je suis tombée amoureuse d'un médecin. Marié. Mais ça ne m'a pas empêchée d'être amoureuse et d'avoir une liaison avec lui. Je pensais qu'il quitterait sa femme pour moi, c'est ce qu'il n'arrêtait pas de dire. Et puis un jour j'ai appris qu'il venait d'acheter une maison avec sa femme. » En y repensant, mais qu'est-ce que j'ai pu être conne ! Croire qu'il allait quitter la stabilité, quitter sa femme avec qui il était depuis des années, pour quoi ? Moi ? Une pauvre petite infirmière ? Il s'est bien foutu de ma gueule ! « C'est pour ça que je suis partie en Bolivie. Je l'ai quitté et je suis partie. Sauf qu'il m'y a rejointe. Pas de suite ! Mais après quelques années, il m'y a rejointe. Il disait qu'il avait quitté sa femme, qu'il voulait qu'on soit ensemble, et évidemment je l'ai cru. Et évidemment il mentait. » Comment j'ai pu me faire duper, DEUX fois ? Non mais franchement... L'amour rend aveugle mais à ce stade quand même... c'est juste de la stupidité pure et dure. Ou de la faiblesse, j'en sais rien. « Quand je l'ai découvert je l'ai quitté, encore, et je suis revenue à L.A. Sauf que... bah visiblement j'ai ramené un petit souvenir avec moi... » Je finis ma phrase en portant la main à mon ventre. Je me sens coupable, honteuse, triste, en colère. Je crois que je passe par toutes les émotions, y compris la peur. Surtout la peur. « Et je flippe complètement si tu savais ! » J'ai envie de pleurer là, j'en ai presque les larmes aux yeux. Je me suis mise dans un tel pétrin... « J'ai aucune idée de ce que je dois faire ! Je peux pas garder cet enfant, je peux pas être mère, avoir l'enfant d'un homme marié ! Mais... je... avorter c'est... enfin... je l'ai jamais envisagé ! J'ai jamais pensé que je me retrouverais dans ce genre de situation et... je suis complètement paumée si tu savais... » Et dire que j'en étais qu'à quelques semaines à peine de grossesse... Qu'est-ce que ça sera dans quelques mois ? Bon sang, je préfère ne pas y penser. Surtout que peut-être que je n'irais pas jusque là ? J'en sais rien.
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Mer 6 Mar - 17:17
Je suis tellement choquée par la nouvelle que vient de m’annoncer ma cousine que j’en oublie presque tous mes petits malheurs – le fiancé, le mariage arrangé, Père et Mère, et même Dakota. Le temps de quelques minutes, je ne pense qu’à une seule chose : ma cousine est enceinte. Une nouvelle petite vie est en train de prendre forme dans le creux de son ventre. Je me sens étrange à cette pensée. Je ne peux m’empêcher de penser à Claire, ma sœur cadette. C’est un peu comme si cet enfant apportait un peu de Claire avec lui dans le monde. Comme si Claire avait laissé un peu d’elle sur terre. Je sais bien que c’est idiot de penser ainsi et je n’ai jamais cru à ce genre de choses auparavant mais je dois bien avouer que ça m’apaise de le penser. Ça donne un sens à toute cette folie, à toute cette souffrance. Ça donne un sens à tout ce vide que Claire a laissé. « Attends, c’est normal que je te pose toutes ces questions ! C’était tellement inattendu ! je m’écrie, au bord de l’apoplexie. Tu ne peux pas me reprocher de vouloir tout savoir ! » J’ai presque l’envie de lui tirer la langue, comme une gamine, parce que toute cette histoire m’emballe énormément – plus que ma cousine, je pense.

L’histoire est pourtant triste. Je vois bien combien Solène est encore bouleversée par sa relation avec le père du bébé. Et je pouvais comprendre son désarroi – il était toujours difficile et douloureux de se rendre compte que le Prince Charmant n’était en fait qu’un terrible imposteur. Je souris doucement lorsque je vois la rouquine porter une main à son ventre. Toutes ces émotions par lesquelles elle semblait passer devaient lui peser sur la poitrine. Elle devait se sentir seule aussi. Et je le comprends bien lorsqu’elle commence à se laisser aller, à laisser toutes les pensées flotter enfin libres dans l’air soudainement plus lourd entre nous. « Hey… » Il est normal qu’elle ait peur. Il est normal qu’elle pense à ce que deviendra sa vie une fois que son bébé sera enfin né. « Hey. » C’est un bouleversement, devenir maman. J’imagine que ça change littéralement une vie et Solène n’était peut-être pas prête pour tout ça. Après tout, quelle femme était véritablement prête pour la maternité, surtout lorsqu’il s’agissait du premier né ? « Hey ! » Face à son désarroi, j’enroule mes bras autour de ma cousine et la serre fort contre moi. « Ça va aller. Ça va aller, promis. Ça va aller. » Combien de fois avais-je entendu cette phrase depuis la mort de ma sœur ? Assez pour avoir envie de hurler chaque fois que je l’entendais. Alors la dire, en ces circonstances, me donnait un haut le cœur. « C’est normal que tu te poses toutes ces questions. C’est normal que tu te sentes perdue. C’est normal que tu aies peur. C’est normal, Solène, je tente de la rassurer, mes doigts caressant son dos en des mouvements circulaires qui se veulent rassurants. Mais tu verras que tu trouveras les réponses à toutes ces questions. » Dans des livres ou sur l’instant, en découvrant le rôle de maman. « Mais dis-toi que, quoi que tu décides, je serai là. Quoi que tu choisisses pour ta grossesse, je te tiendrai la main, je promets. Jusqu’au bout. » J’avais déjà fait cette promesse. Auparavant. À Claire. Et quelque part, même si elle était condamnée depuis le début, j’avais comme le goût de l’échec qui envahissait mon palais. Qu’est-ce qui me disait que je n’allais pas faire pareil avec Solène ?
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home sweet home # ophélie & solène
Ven 15 Mar - 10:47
Evidemment que j'étais complètement paumée ! Je venais d'apprendre que j'étais enceinte d'un homme marié dont j'étais éperdument amoureuse, malgré tout le mal qu'il m'avait fait et malgré tous les mensonges. J'étais célibataire, enceinte, à peine de retour à Los Angeles, à peine de retour au boulot d'infirmière dans un hôpital. Et je venais également d'apprendre que ma cousine comptait se marier avec un type qu'elle n'aimait pas juste parce qu'elle se sentait coupable de photos qui avaient coûté de l'argent à ses parents. C'était complètement dingue. Tout ça était dingue. Et quelque part j'avais juste envie de revenir dix ans en arrière, quand on croyais simplement et bêtement que la vie nous tendais les bras, qu'on avait le monde à nos pieds, qu'on pouvait tout faire, être qui on voulait être, qui on voulait devenir. En voyant ce que j'étais devenue aujourd'hui... forcément j'étais déçue ! Une abrutie d'infirmière qui couche avec un mec marié et se fait stupidement engrosser. Evidemment que je me sens comme la pire des idiotes. Et me voilà face à un dilemme. Garder l'enfant ou pas. Un choix que je n'aurais jamais pensé devoir faire. Jamais j'aurais imaginé être confrontée à ce genre de situation. « Ah elles sont belles les filles Chateaubriand ! » je lâche avec un petit sourire plus ironique qu'autre chose. « Mais merci d'être là pour moi. Et sache que je suis là pour toi, ok ? T'es pas seule, tu seras jamais seule. » J'essaie aussi de la rassurer comme je peux. Franchement, dans quoi on s'est embarquées toutes les deux ? J'en reviens tout simplement pas. « Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi. Et je te soutiendrais peu importe ce qu'il se passe. » Je suis franchement heureuse de l'avoir retrouvée, de l'avoir de nouveau dans ma vie. Ce n'est que maintenant que je suis rentrée que je me rends compte à quel point tout ça m'a manqué, avoir une famille, des gens sur qui compter, des repères, tout ça. « Et tu as raison, tu iras bien. Au final, on s'en sortira. Toutes les deux. »
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home sweet home # ophélie & solène
Sam 23 Mar - 9:53
Comment en était-on arrivées là, toutes les deux ? Solène et moi. De quoi avions-nous l’air, là, les yeux bouffis de larmes et d’angoisses, les cheveux emmêlés et la langue pâteuse de trop de secrets gardés ? Je retiens un petit soupir, comme lasse. J’étais lasse, oui. Lasse de cette vie de faux-semblants ; lasse de cette vie où ma sœur n’était plus. Lasse de ne sentir que le vide à l’intérieur de ma poitrine comme si on m’avait arraché un bout de moi. Et peut-être est-ce le cas. Peut-être que, depuis la mort de Claire, il me manquait une partie de moi. Comme si, en partant, ma jeune sœur avait emporté un bout de mon existence avec elle. J’aurais préféré plutôt garder un peu d’elle avec moi, ici, sur Terre. J’aurais préféré que les souvenirs ne soient pas si douloureux. J’aurais préféré que tout ne soit pas si compliqué. « C’est vrai qu’on doit faire pitié, comme ça, je rétorque sur le même ton que ma cousine, en relâchant ma tête en arrière. » Et pourtant, une grossesse était un événement qu’il fallait célébrer. Et pourtant, c’était une bonne nouvelle, cette petite vie qui grandissait. Mais c’était sans compter toutes les complications que cela amenait. C’était sans compter toutes les questions que la rousse avait. « Tu n’es pas seule non plus, Solène. » Ça faisait du bien de savoir qu’elle était de nouveau là. Ça faisait du bien de savoir qu’elle était revenue dans mon quotidien.

« Je suis vraiment heureuse que tu sois revenue, cousine, je lâche dans un souffle. Tu m’as vraiment beaucoup manqué, tu sais ? » Sans elle, tout avait été un peu plus terne. Et même si je comprenais son besoin de s’éloigner, de découvrir d’autres horizons, ma vie n’avait pas été la même sans Solène pour y amener son rayon de soleil personnel. Et surtout depuis la mort de Claire, l’absence de ma cousine s’était faite sentir. Comme une pièce manquante à un puzzle. Comme un Lego qui ne s’emboîte pas vraiment avec les autres. Rien n’était véritablement parfait quand elle n’était pas là – plus rien ne le serait jamais puisque ma sœur n’était plus là. Mais sa perte semblait quelque peu adoucie à la pensée que ma cousine serait là. Dans un léger soupir, je viens poser ma tête contre l’épaule de Solène, son parfum comme une odeur familière et rassurante. « Dis… Tu penses lui dire pour le bébé ? Le papa, demandé-je tout bas, comme si mettre des mots sur toutes ces questions qui me venaient avait quelque chose d’effrayant. Tu tiens encore à lui ? Malgré tout ce qu’il a fait. » Il était souvent si difficile de se détacher des personnes que l’on avait aimées, même si elles nous brisaient. Même si elles nous faisaient du mal et ensuite disparaissaient. Il était souvent si difficile de tourner une page qui, la plupart du temps, nous apparaissait comme pas véritablement terminée. Et Solène portait en elle le souvenir d’une histoire qui lui avait fait du mal – comment était-elle vivre avec sans y penser ? Sans revivre à chaque instant ce douloureux passé.
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home sweet home # ophélie & solène
Mer 24 Avr - 9:39
« Je suis heureuse d'être de retour, et d'être avec toi, ça faisait bien trop longtemps. Plus question de laisser autant de temps passer avant de se revoir ! » J'admet que j'étais un peu dans ma bulle en Bolivie, comme dans un rêve. Mais ma famille me manquait, ma maison me manquait, mes amis, mes repères, tout. Bien sûr j'aurais préféré partir dans d'autres... circonstances, mais bon, c'est la vie. Maintenant il va bien falloir que je fasse avec. Ou pas. On verra. Je sais pas. Ophélie reprends la parole, j'avoue que je l'avais pas vu venir celle là. Ah, si seulement je pouvais boire de l'alcool ! C'est une conversation à avoir autour de mojitos et tequilas sunrise. « Le père du bébé n'est pas là. S'il revient à Los Angeles je lui dirais. S'il y a toujours un bébé je veux dire... » Ouais, que la question se pose toujours. Une question que je n'aurais jamais cru devoir me poser, et pourtant... C'est absolument terrifiant. « Je l'aime. Il m'a fait du mal, il n'a jamais cessé de me mentir, et pourtant, comme une idiote, je l'aime. Alors je me déteste pour ça. » je réponds en haussant les épaules. « Mais c'est pas pour autant que je retournerais avec lui. C'est fini, pour de bon. Il va falloir que je passe à autre chose, même si c'est difficile. Heureusement j'ai la meilleure cousine du monde pour m'épauler ! » Je finis ma phrase dans un grand sourire. J'avais presque oublié ce que ça faisait que d'être entourée. « Et ton mariage ? Tu... peux m'expliquer ? Est-ce que tu le connais ou l'a déjà rencontré ? Pourquoi lui... et puis.. quand ? » je demande d'une voix douce sans pouvoir m'empêcher de froncer les sourcils. « Non que, en matière de "mariage arrangé/forcé" mes connaissances s'arrêtent à Daenerys Targaryen et Khal Drogo... Oui, même en Bolivie y a Game Of Thrones ! »
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home sweet home # ophélie & solène
Dim 5 Mai - 10:11
Solène me raconte un peu de son histoire avec le père du bébé et je me sens triste pour ma cousine. J’ai comme une chape de plomb qui tombe sur ma poitrine. La pauvre Solène devait avoir le cœur complètement brisé. Et voilà qu’elle se retrouvait avec cette grossesse qu’elle n’avait pas désirée, sans savoir quoi faire, sans savoir quelle décision prendre. Bien sûr, la rousse ne serait jamais seule et Henry et moi serons là pour l’aider à n’importe quel moment mais jamais nous ne remplacerions ce père absent. Jamais nous ne remplacerions cet homme que Solène aimait. Et qu’est-ce qui était finalement le pire : être mariée de force à quelqu’un que je n’aimais pas et n’aimerais probablement jamais ou bien me retrouver enceinte d’un homme qui m’avait brisé le cœur ? Tout à coup, ma situation ne me paraissait plus si terrible. « Tu ne devrais pas te culpabiliser de l’aimer malgré tout ce qu’il t’a fait, soufflé-je avec un sourire triste. C’est humain. Et puis, tu portes son enfant. Forcément, ça crée des liens. » Et ce bébé laisserait en Solène la cicatrice d’une histoire avortée, tuée avant même d’avoir pu éclore au grand jour. Ce bébé laisserait une blessure que même le temps ne guérirait pas tout à fait. « Bien sûr que la meilleure de tes cousines sera là pour t’épauler ! » Je laisse échapper un petit rire. J’avais presque oublié ce que ça faisait de l’avoir à mes côtés.

Un frisson glacé dégringole pourtant mon échine lorsqu’elle mentionne à nouveau mon prochain mariage. Je sens ma poitrine qui flanche un peu, sombre à l’intérieur de mon corps. Je souris légèrement quand elle mentionne la série télévisée Game of Thrones mais il y a ce goût âcre au fond de ma gorge qui semble comme m’empêcher de respirer. « C’est la nouvelle lubie de Père, je lâche dans un soupir à fendre l’âme. Il veut me punir. Il veut me tenir en laisse depuis qu’on a quitté Lille. Alors il a trouvé le fils de l’un de ses associés et je me suis retrouvée fiancée sans avoir mon mot à dire. » J’ai un haussement d’épaules. « C’est clairement moins sexy que Daenerys et Drogo. » J’avais pourtant essayé de me faire à l’idée que mon père s’était chargé de tout décider dans ma vie. Je m’étais dit que j’allais finir par accepter tout ça – pour le bien de ma famille, de ma sœur aussi. Mais maintenant qu’elle était partie, c’était comme si tout avait été renversé. Comme si les dés avaient été jetés à nouveau. « Et tu sais quel est le pire dans tout ça ? J’en pince pour ma wedding-planneuse. Je me suis inscrite sur un site de rencontre juste pour apprendre à la connaître et la draguer. Depuis, dès que je la vois, je lui fais du rentre-dedans comme une chatte en chaleur. » Je me passe une main sur mon front, soupirant une énième fois. « C’est pathétique. Je suis pathétique, Solène… »
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home sweet home # ophélie & solène
Mer 22 Mai - 18:11
J'ai du mal à réaliser à quel point nos vies ont changé en l'espace de peu de temps. C'est dingue ce que quelques années peuvent faire, peuvent compter dans une vie. En quittant la Bolivie, je ne m'attendais pas à tant de changements. J'avoue que j'en aurais presque la tête qui tourne. A moins que je n'ai juste la nausée ? Après tout, je suis enceinte. Même si c'est probablement un peu tôt pour avoir ce genre de symptômes. Je crois qu'il faut qu'on arrête d'arrêter de se voir. Ouais, je sais, ma phrase est tournée un peu bizarrement, mais en même temps... je suis dans une situation assez floue, normal que mes pensées le soient aussi non ? Même en essayant d'en apprendre plus sur la situation d'Ophélie, en essayant de bien tout comprendre, je suis toujours un peu perdue. Peut-être qu'il y a eu assez de rebondissements pour la journée, peut-être que mon cerveau refuse tout bonnement d'enregistrer d'autres informations. « Attends... quoi ? » je m'exclame soudain. J'ai l'impression de me réveiller à coup d'électrochoc. « Je... wow. Ok. » C'est tout ce que je trouve à dire sur le coup. Je sais que ça paraît bête comme ça mais, j'ai toujours cru qu'Ophélie était hétéro, en tout cas je ne l'ai jamais ne serait-ce que entendue manifester une quelconque attirance pour les femmes. Après c'est pas moi qui vais la juger, je me considère comme pansexuelle, alors bon, juger c'est vraiment pas mon genre. « L'une, fiancée de force à un homme et attirée par sa wedding-planeuse, l'autre en cloque de son ex qui s'avère être un de ses anciens supérieurs mais également un homme marié. Ça pourrait être drôle si ce n'était pas aussi tragique ! » je m'exclame en rigolant. « En parlant de supérieurs, je dois filer à l'hôpital. J'ai un entretien pour récupérer mon ancien boulot. » je reprends, en m'apprêtant à me lever et récupérer mes affaires. « Mais il va falloir qu'on se revoie, et très vite, parce que tu as vraiment intérêt à tout me raconter ! Dans le moindre détail ! » Mais bon, dans l'immédiat je peux difficilement faire l'impasse sur le boulot. Surtout si dans neuf mois je dois avoir un bébé. Avoir un bébé, sans avoir ni argent ni boulot, c'est clairement pas une bonne idée.
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