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so you want to play with magic. (ophélie)

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so you want to play with magic. (ophélie)
Sam 17 Fév - 22:49
Tiens pour changer, elle me hurle dessus. " Donc tu te magnes et tu vas les accueillir. Vu le fric qu'ils sont prêts à mettre, il est hors de question que tu fasses tout foirer. " Je lève les yeux au ciel et regarde ma boss. " Je sais ce que j'ai à faire merci. " Non, ce n'est pas une manière pour parler à son supérieur. Mais ce n'est pas la même chose en ce qui la concerne. Si je bosse pour elle c'est juste parce que j'ai eu le malheur de coucher avec elle quelques temps après son mariage. Je cherchais du boulot, j'ai besoin de fric. Et elle veut m'avoir à sa disposition pour être certaine que je ne ferai pas de gaffes. Mais je ne suis pas mal lotie, j'aime ce boulot, j'aime organiser les mariages. Même si lorsqu'on me voit, on se demande bien ce que je fous là. La seule chose que j'ai accepté de faire de ce que m'impose la harpie, c'est de me vêtir un peu plus chaudement. En gros, de cacher la majeure partie des tatouages de mon corps. Enfin si je veux tous les dissimuler, il faudrait que je porte une cagoule et des gants. L'effort est là. Un jean sans trous, un pull tout simple noir et des bottines de la même couleur. Un peu plus passe partout que d'habitude je dois le reconnaître. Le rendez vous est fixé pour 15 heures dans un salon de thé du centre ville. A ce que j'ai compris, la famille est friquée, le mariage va être énorme et il faut être réactif. C'est le genre de défi que j'apprécie. Je me rends en voiture jusqu'au salon, me gare là où je peux et descends de mon cercueil roulant. Pas forcément les moyens d'en acheter une neuve. J'ai dix minutes d'avance, juste le temps de me fumer une cigarette. Je soupire en voyant les minutes défiler et me dépêche de terminer ma clope. Je l'éteins, la jette dans le caniveau et rentre dans la boutique. Ma boss a réservé une table au nom des clients et c'est ainsi que je me présente. Enfin comme étant la personne qu'ils doivent rejoindre. Je ne sais pas à qui j'aurai à faire. On m'installe sur une table ronde, entourée de banquettes rembourrées avec des motifs à fleurs. Tout à fait mon style bien sur... Enfin, ce n'est pas le plus important. La serveuse arrive, me demande ce que je souhaite boire. Dans un salon de thé, je me vois mal commander ma boisson de prédilection, le café. " Un thé glacé s'il vous plait. " Voilà qui me permettra de me fondre dans le décor. Je n'ai pas à attendre longtemps que je vois deux femmes me rejoindre. Visiblement la mère et la fille. " Bonjour, je suis Dakota Reeves de l'agence Dolce Vita. " Elle est vraiment mignonne la rouquine mais je n'ai pas à m'attarder sur le sujet vu la raison de sa présence aujourd'hui.
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so you want to play with magic. (ophélie)
Sam 17 Fév - 22:57
C’est la mort dans l’âme que je termine de me préparer pour le rendez-vous de cet après-midi. Il y a comme un poing qui s’évertue à s’enfoncer dans mon estomac, toujours plus loin. Mère a choisi une robe blanche, avec un peu de dentelle. Elle a demandé à ce que je laisse mes cheveux complètement détachés, les anglaises tombant sur mes épaules frêles. Et j’ai obéi. Militairement. Contre mon gré. J’ai obéi parce qu’il n’y a que ça à faire. Parce que je n’en peux plus d’entendre à longueur de journée que je leur dois bien ça, à Mère et Père. Qu’après tout ce que j’avais fait vivre à ma famille, il serait de bon ton que je me tienne enfin tranquille. J’ai l’impression d’aller à mon propre enterrement. J’ai l’impression d’assister à mes propres funérailles. Et c’est terrible comme sensation. Ça laisse un goût âcre dans le fond de ma bouche ; ça laisse une douleur au plus profond de mes entrailles. « Nous partons dans dix minutes, Ophélie. » « Bien, Mère. » Et j’avale ma salive. Comme dans un dernier effort de rébellion, de survie, j’applique une couche de rouge à lèvres à la couleur de sang, rappelant le feu de mes mèches rousses. Je sais que Mère n’appréciera pas. Je sais qu’elle sera en colère, qu’elle froncera le nez comme si la seule vision de ma bouche colorée la dégoûtait. Mais c’est tout ce que je peux faire. C’est tout ce qu’il me reste. Je suis comme un mourant qui s’accroche à la vie jusqu’à la fin, dans un ultime élan de désespoir. Je me sens prisonnière de ma propre vie ; je me sens prisonnière de mon propre corps. Mais Père et Mère ont bien pris soin de me faire comprendre que c’était de ma responsabilité et pas de la leur. Alors j’obéis. Alors j’acquiesce.

Avant de partir, je passe embrasser ma sœur qui m’offre un sourire rassurant, presse ses doigts fins contre les miens avant que la voix de Mère ne m’appelle d’en bas. Elle me comprend, ma sœur. Elle voit. Mais je n’ai pas la force de paraître, aujourd’hui. Pas alors que je suis en route pour planifier un mariage dont je ne veux absolument pas. Il y a un regard noir quand Mère m’observe enfin, il y a ses lèvres qui blanchissent. « Ne me fais pas honte. » Un simple clignement de paupières semble la satisfaire et nous nous installons dans la voiture, à l’arrière. Tout le long du chemin, je reste les yeux fixés sur Edward, notre chauffeur, priant presque pour qu’un accident de la route survienne. Et pourtant, le salon de thé se dresse bien trop vite derrière la vitre teintée. Et j’ai comme une furieuse envie de vomir qui me glace le sang. « Madame Chateaubriand, mère de la future mariée, se présente Mère après avoir longuement observée la jeune femme de l’agence qui nous attendait déjà à une table. Il n’y a que vous ? » J’aperçois le rictus dédaigneux sur les lèvres de la matriarche et retiens un sourire d’excuse en direction de mademoiselle Reeves. À la regarder pour la première fois, je comprends pourquoi Mère semble indisposée : mademoiselle Reeves ne correspond pas du tout à la jeune femme parfaite qu’elle attendait. Et je détourne les yeux rapidement, consciente de la détailler un peu trop selon la bienséance. « Dis bonjour, Ophélie. » « Bonjour, je suis Ophélie. La future mariée. » Voix de robot. Visage fermé. Je plisse même un peu les genoux, comme si je me préparais à faire la révérence devant Sa Majesté.
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so you want to play with magic. (ophélie)
Ven 2 Mar - 14:35
A chaque fois, avant de découvrir les clients, je m'imagine un demi milliard de choses. En même temps, c'est logique. On ne sait jamais sur qui on va tomber ni quelle sera la vie de cette personne. Ophélie Chateaubriand. Avec un nom pareil il est évident que je la vois déjà française. Ou du moins avec des origines françaises. Ca fait pas très amerloque tout ça, faut le reconnaître. Peut être une blondinette guindée. Ou une brune pimbêche. Enfin oui, il est facile de se faire une idée comme ça. Mais lorsque je la vois arriver, mes pensées se retrouvent bien connes. Une rousse déjà, qui semble... bouffée par la mégère qui l'accompagne. Alors elle j'ai pas besoin de plus de deux secondes pour savoir que je ne l'aime pas. Ce regard de dédain qu'elle me lance me suffit amplement. " Bonjour madame, en effet, il n'y a que moi aujourd'hui. " Elle me fait froid dans le dos celle là. J'ai eu une mère qui se doutait de ma vie et je crois que c'est bien mieux que ce dragon. Je tourne mon regard vers la rouquine qui ne se gêne pas non plus pour me dévisager. Mais venant d'elle, ça ne me dérange étonnement pas. Je lui souris même. " Bonjour Ophélie. " Debout à les observer comme ça, ça n'avancera à rien. " Je vous en prie, asseyez vous. " Il faut bien que je commence quelque part. J'ai comme l'impression que ma discussion sera plus avec la mère que la fille. C'est bête, j'aime bien sa voix à la plus jeune. Il y a quelque chose de plus, de caché, d'enfoui. Et j'ai envie de savoir ce que c'est. C'est fou l'avis qu'on peut se faire sur quelqu'un, en effet. Ma boisson arrive alors que la serveuse interroge le duo mère-fille. " Je n'ai pas voulu m'avancer et vous prendre quelque chose qui ne vous aurait pas plu. " Trop aimable... Les règles de bienséances, toutes ces conneries dont je ne tiens pas compte habituellement. C'est bien parce que je bosse. Sinon mon verre, je l'aurai déjà sifflé à moitié. Mais non, il faut les attendre. Ca va que les glaçons sont encore en train de flotter. La commande passée, les deux jeunes femmes sont à nouveau à ma disposition. Je sors mon calepin, noir, tout simple, totalement pas moi. Armée de mon stylo, je note le prénom et le nom de la jeune femme en haut de la page. " On va commencer par le début, avez vous déjà une date pour le mariage ? Ou une période de l'année favorite ? " Il y a tellement de choses à voir avant un mariage. Un seul thé ne sera jamais suffisant...
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so you want to play with magic. (ophélie)
Sam 3 Mar - 13:54
Il y a comme une bête immonde qui me dévore de l’intérieur. Toute cette colère fait comme bouillir mon sang et j’aurais aimé pouvoir simplement hurler. Hurler jusqu’à ce que mes cordes vocales se brisent. Mais je garde les lèvres closes, bien serrées comme par peur que le moindre son n’en sorte. Et il y a mes dents qui se referment sur l’intérieur de mes joues jusqu’à ce que le goût de fer du sang envahisse mon palais, me calmant presque instantanément. Tout ça n’est qu’une vaste comédie. Ma mère ne vient pas organiser mon mariage – elle vient se pavaner, dépenser de l’argent pour se réjouir d’unir sa fille à un bon parti qui nous rendra encore plus riche que nous le sommes. Un peu raide, je prends place à la petite table joliment dressée et observe la jolie porcelaine et la faïence disposée sur la nappe blanche. Tout ici pue le luxe. Je me sens mal à l’aise mais je joue le jeu, pour éviter les remontrances de Mère qui ne s’en privera pas dans la voiture sur le chemin du retour. Quand la serveuse vient déposer la boisson de la demoiselle de l’agence, elle se tourne ensuite vers nous pour prendre notre commande. Je ne peux m’empêcher de sourire à mademoiselle Reeves lorsque je comprends qu’elle a eu une certaine délicatesse à notre égard. Mère, au contraire, ne semble pas impressionnée et préfère répondre pour nous deux – comme toujours : « Ophélie prendra une menthe à l’eau. Apportez-moi un verre de Chardonay. » Pas de merci, pas un sourire. Elle ne regarde même pas la serveuse, gardant les yeux fixés sur l’employée de l’agence comme si elle était une vulgaire poussière sur le meuble du salon. Et moi je manque simplement de mourir de honte lorsque je comprends une nouvelle fois que Mère me prend pour une enfant de cinq ans. Une menthe à l’eau. Elle a commandé une menthe à l’eau.

Sérieuse et appliquée, mademoiselle Reeves sort un petit calepin et un stylo et je sens comme un nœud qui vient me serrer l’estomac. Tout devient soudainement trop réel pour moi. Alors, je vais vraiment me marier hein ? Avec ce fils à papa qui ne regarde que son petit nombril. J’allais être enchaînée à ce type pour toute ma vie ? J’avale ma salive, détournant un instant le regard. Je ne suis pas étonnée par la première question et je me rends pourtant compte que je n’y ai pas encore réfléchi. Quand se passera le mariage ? Pendant un instant, je me demande si je peux décemment répondre que je ne sais pas mais Mère prend la peine de parler à ma place. « Le mariage aura lieu cet hiver. Nous voulons que tout soit organisé dans les plus brefs délais. » Au cas où je prenne la fuite avec le premier mauvais garçon venu. « Nous ne compterons pas les dépenses alors ne nous dérangez pas avec ces détails. » Parce que nous sommes pleins aux as et que ce mariage va nous rendre plus riches encore. « Ophélie se mariera en blanc, une robe tout à fait traditionnelle. » J’aurais pourtant vu une robe de couleur noire, comme pour aller à un enterrement. « Je vous ferai parvenir également la liste des invités au plus vite pour que vous puissiez vous adapter en conséquence. » Des centaines d’invités dont je ne connaîtrai pas le quart. Des centaines d’invités qui ne sont finalement que des gens que Père cherchera simplement à impressionner. « Il nous faudra une grande salle, avec des jardins pour les photographies. » Parce qu’il faudra bien placer tous ces pingouins quelque part. Sous la table, je serre les poings à faire pénétrer mes ongles dans le creux de mes paumes.
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so you want to play with magic. (ophélie)
Jeu 8 Mar - 0:55
Et bien je ne suis pas rendue. J'en ai eu des clients bizarre, surtout à L.A. où tout semble être démesure, mais celle là on me l'avait encore jamais faite. La mariée qui se retrouve à ne rien pouvoir dire. D'accord les mères sont envahissantes mais tout de même. J'en ai déjà vu des duos mère-fille sauf que là on atteint un niveau que je n'avais pas vu avant. Ophélie doit être plus âgée que moi, pourtant, sa mère lui commande une menthe à l'eau. Elle a pas l'air stupide alors ouais, je trouve ça étrange. Mais je ne suis pas là pour juger. " Tiens, moi je suis plutôt grenadine, c'est marrant. " Je ne parle pas bien fort mais je souris à la rouquine. De toute façon sa mère voit tout et entend tout visiblement. Surtout qu'elle a le regard planté sur moi. Si elle pense me déstabiliser celle là, c'est qu'elle ne me connait pas. J'ai quitté ma maison pour échapper à ma mère, c'est pas pour me coltiner une vieille peau au boulot. J'ai déjà assez à faire avec ma patronne.

Je sors mon carnet, il est temps de se mettre au boulot. J'hésite sur le temps que prendra cette rencontre. Disons que ça peut être rapide si la mère me balance tout en 2-2 comme le dragon contrôleur qu'elle semble être. Ou bien des plombes si elle est chiante et pas du tout coopérative. Dans les deux cas, il faut que je reste calme. Il faut que je reste zen. Il faut que je sois courtoise. Oui, voilà, je dois me montrer professionnelle et refréner cette envie que j'ai de balancer mon thé glacé à la tronche de la mégère. Elle ne m'inspire aucune sympathie, ça c'est certain. Peut être un peu de pitié, même si j'en ai plus pour sa fille ou le mari de cette chaaarmante dame. Si tenté qu'il existe. Mais bon, ce ne sont pas mes affaires. Je parle tout d'abord de la date, ce qui me semble être le point de départ de tout. Evidemment, ce n'est pas la future mariée qui me répond. Ca ne m'étonne vraiment pas mais soit. Faisons avec. " Cet hiver, je note. " Pas beaucoup de temps mais ce n'est pas la période la plus demandée, ça devrait le faire. Elle m'annonce sans grande surprise, que l'argent n'est pas un soucis. Je hoche la tête en gardant pour moi mes pensées peu agréables. Je complète ma liste avec le terme "robe blanche". Je jette un rapide coup d'oeil vers la demoiselle, ça n'a pas l'air de la réjouir. En même temps sa mère semble organiser son propre mariage finalement, ce n'est peut être pas à son goût. Du rose lui irait tout aussi bien vu sa chevelure flamboyante. Mais à nouveau, je me tais. Je ne suis pas là pour juger. La liste des invités évidemment, je sens que celle ci fera trois pages au moins de gens qu'ils ne connaissent à peine. " Parfait. " Histoire de ponctuer tout ça. Je note aussi sur ma liste que cette liste arrivera bientôt. " Pour les jardins ça ne devrait pas être compliqué à trouver par ici. En ce qui concerne la salle, je pourrai vous en proposer lorsque j'aurai une idée du nombre d'invités. " Oui, 200 ou 2000, ça n'est pas la même chose. Je ne relève pas le fait qu'il y ait des photographes, un seul ça suffit mais bon, tout semble être extravaguant par ici. " Mademoiselle Chateaubriand ? Vous avez un thème pour ce mariage ? Une idée de la couleur dominante ? " Je tourne la tête volontairement vers elle, j'en ai marre d'entendre le sifflement du serpent. " Auriez vous des demandes particulières ? J'entends par là, un lâché de colombes ou même un tour en calèche, enfin quelque chose qui ne fasse pas partie d'un mariage traditionnel. " Et puis je regarde mon calepin, j'ai encore quelques questions à poser, dont une qui a son importance. " Est-ce un mariage religieux ? Avons nous besoin de trouver une église ou en avez-vous déjà une qui vous plairait ? " C'est parfois le plus compliqué à trouver. Surtout si c'est une petite église où la famille a l'habitude de se rendre, pour l'organisation etc, c'est plus délicat. Même si à mon avis c'est plutôt une paroisse et pas la plus petite de la ville qui doit voir défiler la famille.
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Sam 17 Mar - 23:08
Le sourire de mademoiselle Reeves me réchauffe un peu le cœur et je souris à mon tour lorsqu’elle fait remarquer qu’elle préfère la grenadine. Je ne parviens pas à savoir si elle dit ça simplement parce qu’elle a eu pitié de moi ou bien parce qu’elle aime véritablement le sirop de grenadine mais je crois que je m’en fiche un peu, au fond. Ça fait surtout un peu de bien de sentir quelqu’un qui me comprend – qui fait au moins semblant de me comprendre. Je me sens parfois tellement seule entourée par ma propre famille que j’ai comme ce poids sur la poitrine qui m’empêche de respirer. Heureusement que ma sœur est là, heureusement qu’elle me rappelle pourquoi j’accepte tout ça sans rien dire. Sans broncher. Alors je reste silencieuse et je ne dis rien cependant que Mère s’occupe de tout planifier de mon prochain mariage. Pourquoi voudrais-je m’impliquer dans quelque chose que je ne désire pas ? Dans quelque chose dont je ne veux absolument pas. Ce n’est pas ainsi que je m’étais imaginée mon mariage. Ce n’était pas ainsi que je m’étais imaginée ce moment de ma vie. Quand on est petite fille, on s’imagine le Prince Charmant et le château, le ‘ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants’ qu’on lit dans les livres. Aujourd’hui, ma mère me prenait tout ça. Elle me privait d’un joli rêve. Et je me retrouve enchaînée à un cauchemar dont je ne peux me réveiller. Sous la nappe, je sens mes ongles qui s’enfoncent dans la paume de mes mains.

J’aurais voulu un mariage simple, en petit comité, avec seulement les personnes importantes. J’aurais voulu une robe noire avec de la tulle rouge, des perles dans mes cheveux et juste un petit bouquet. J’aurais voulu tout ça. Et peut-être alors que j’aurais pu me faire à l’idée d’épouser un fils à papa. Et peut-être alors que je me serais mieux sentie dans ma peau. Mais Mère a décidé de tout contrôler, de A à Z. Donc je ne peux que me mordre la langue, fixer ma menthe à l’eau comme si elle allait se boire toute seule. Et quand la voix de la brunette tatouée m’interpelle, je sursaute légèrement avant d’ancrer un regard flou dans le sien. Enfin quelqu’un qui se demande ce que, moi, je veux. « Un lâché de colombes ? je répète, tandis que l’idée se fraye un chemin dans mon esprit. Un lâché de colombes, c’est joli. » Un maigre sourire m’effleure la bouche, comme un remerciement à l’encontre de Dakota. « Enfin Ophélie, tu n’y penses pas ! intervient Mère, les lèvres pincées et le visage pâle. Tu imagines si ces… ces… s’ils venaient à se soulager sur ta robe ? Ou pire, sur les invités ! Non, nous ne pouvons pas prendre un tel risque. » Adieu le lâché de colombe alors. « Oui, je suis désolée de ne pas avoir pensé à nos invités, Mère. » J’ai un petit sourire narquois adressé à ma mère, le sourire de la mauvaise gamine que j’ai pu être parle passé. Elle fait alors claquer sa langue contre son palet en signe de mécontentement et je serre les dents. « Pas de lâché de colombes, alors, je me rétracte face à son regard noir. Les confettis en forme de cœur feront l’affaire. Pour le reste des détails, il serait plus avisé de voir cela avec ma mère, mademoiselle Reeves. » Comme pour faire passer la pilule, j’avale une longue gorgée de ma menthe à l’eau, laissant une trace de rouge à lèvres sur le verre. Après tout, ce n’est que mon mariage – qui suis-je pour décider de quoique ce soit ?
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Sam 14 Avr - 20:11
Définitivement, je n’aime pas la mère de la future mariée. Elle a quelque chose d’antipathique qui me rebute totalement. Je ne suis pas la nana la plus optimiste du monde mais alors je trouve qu’elle, c’est le pire du pire. On a du prendre tous les défauts du monde et les foutre dans un seul être vivant. Et le pire, elle est jolie, sauf que toute sa laideur intérieure transparaît sur son visage. C’est à la fois, intriguant et déplaisant. Mais pour le moment, beaucoup plus déplaisant que le reste. Je me permets quand même de faire une plaisanterie, parler de grenadine avec la rouquine, pour la détendre, pour tenter de la dérider un peu. Elle ne me sourit pas ou ne me montre rien qui pourrait me faire croire qu’elle est en accord avec moi. Mais je pense l’avoir touché quand même. Elle est bien trop intrigante pour le moment. Et je ne sais pas dire si j’adore ou déteste ça. C’est intrigant, c’est tout. Lorsque je tente de m’adresser à elle, le dragon me répond. C’est assez flippant comme triangle. Le soucis est que j’entends à peine la voix de Miss Chateaubriand. Pourtant c’est son mariage et elle ne semble pas y prendre part. Vraiment effrayant. Lorsque je parle d’un lâché de colombe, j’arrive à lui arracher un sourire. Je prends ça comme une victoire avant que le cracheur de feu ne prenne la parole. Pitié qu’elle s’étrangle avec son thé ou qu’elle s’ébouillante avec et ne fonde comme la méchante sorcière. Ca ferait tâche dans le décor mais je suis certaine qu’ils ont de supers employés de ménage qui doivent être payé au lance pierre. Toute la beauté du lieu. Ou pas. J’ai mal au coeur pour Ophélie, mais vraiment. C’est pas possible d’avoir sa vie autant contrôlée. Pourtant je me contente de sourire du moins j’essaye. Être hypocrite, je ne sais pas faire. Pourtant je n’ai pas le choix. Je travaille, je dois rester professionnelle. Pourtant, je raye avec force le lâché de colombe de ma liste. Je crois que j’ai même déchiré un bout du papier. Ce n’est pas grave, ce ne sont que mes notes, je devrais tout retaper pour la reine mère qui garde le donjon. Je soupire et ne relève pas l’échange mère fille, ça ne me regarde pas. ” Confettis en forme de coeur, noté. “ Ca me fait une indication de plus, c’est déjà pas mal. C’est toujours ça. Et Hina ne me tuera pas trop lorsque je rentrerai. Enfin de toute façon, je sais comment calmer ses ardeurs à celle là. C’est pas bien compliqué. Je regarde ma montre, l’heure n’avance pas très vite mais le rendez vous a duré suffisamment longtemps pour arriver à quelque chose et surtout trop longtemps pour ma santé mentale. ” Je pense que nous avons un début. J’attends le nombre d’invités ou du moins un ordre d’idée pour commencer à prospecter pour les lieux et les détails. Mrs Chateaubriand, voici ma carte. Je vous laisserai m’envoyer toutes les indications par mail, n’hésitez surtout pas. “ Je tends le bout de carton à la mère, de toute façon c’est elle qui décide pas vrai ? J’ajoute un sourire que je force juste un poil pour qu’elle accepte la carte sans devoir la passer au luminol pour relever d’éventuelles traces suspectes à ses yeux. Ce sont celles de l’entreprise de toute façon. Sobres, chics, avec mon nom, mon adresse et le numéro de téléphone du bureau. Je suis d’autant plus contente dans ce genre de moment de ne pas avoir indiqué mon portable. Où il aurait été pour sur, submergé d’appel de la mégère. Je me lève et d’un geste poli, les remercie de la tête. ” Je vous souhaite une agréable après midi et au plaisir de vous revoir. “ Vite. De l’air. Une clope. De la musique. Tout pour oublier ce moment.
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Mar 1 Mai - 9:16
J’ai l’impression que nous faisons perdre son temps à mademoiselle Reeves. Je sais que c’est son travail et qu’elle est payée pour être là aujourd’hui mais Mère n’a finalement rien de bien concret à lui donner. Il n’y aura que quelques indications à la fin du rendez-vous, rien qui ne pourra l’aider à commencer à planifier mon futur mariage. Cette pensée m’agace, pas parce que je tiens absolument à me marier mais parce que mademoiselle Reeves aurait pu avoir rendez-vous avec un couple beaucoup plus prêt et organisé. Elle aurait pu être utile à quelqu’un aujourd’hui ; elle aurait pu rendre quelqu’un heureux aujourd’hui. Au lieu de cela, elle se retrouvait coincée avec Mère et moi. Avec un dragon et un paillasson. Manquant de soupirer, je reste le regard fixé sur mon verre de sirop. Je dois avoir l’air d’un bébé, je pense furtivement. En colère contre moi-même, contre ma mère également, je serre les mâchoires comme pour m’empêcher de hurler de frustration. Est-ce que ce rendez-vous inutile va encore durer longtemps ? Est-ce que je vais devoir supporter ça encore longtemps ? Pourquoi est-ce que je n’envoie pas tout simplement tout balader ? Je connaissais déjà les réponses à ces questions. Et les grands yeux de poupée de ma petite sœur venaient à chaque fois s’incruster sur l’écran de ma rétine comme pour me rappeler que tous ces sacrifices n’étaient rien à côté d’elle.

Je crois que je perds un peu le fil de la conversation car je sens bientôt mademoiselle Reeves qui se lève. Sa main, fine et tatouée, tend une carte de visite à Mère qui semble hésiter trop longtemps pour les règles de la bienséance. Je lève les yeux au ciel, manquant de soupirer. Je n’avais pas fini d’entendre parler de cette ‘junkie de wedding planneuse incapable’ sur le chemin de retour à la maison. Moi, je le pensais plutôt efficace. Elle avait réussi à nous soutirer quelques informations utiles finalement, même si ce n’était pas grand-chose. Mais mademoiselle Reeves avait un style trop particulier pour les goûts sobres de Mère. La brune dénotait dans ce salon de thé BCBG. Personnellement, ça me plaisait qu’elle ne se fonde pas dans la masse dans un tel endroit. Ça signifiait qu’elle était un minimum humaine. Et devoir la rencontrer à plusieurs reprises pour organiser mon mariage ne serait plus un calvaire si je parvenais à bien m’entendre avec elle. « Au revoir mademoiselle, je réponds avec un hochement de tête et un sourire poli. Merci. » Non, le réel problème était et resterait toujours Mère qui ne supportait rien ni personne qui ne rentrait dans le moule. Et j’avais la sensation que mademoiselle Reeves n’était clairement pas du genre à ressembler à tout le monde.
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